Le Héros est un Démon – Chapitre 81

 

Chapitre 81 : T’épouser

 

Balzephon, s’étant échappé du château, entra en trombe dans les dortoirs des chevaliers, attrapa l’épée de rechange et l’argent cachés dans sa chambre, puis quitta la ville.

Expliquant simplement ‘’C’est une mission urgente’’ au garde des portes de la ville, il emprunta un cheval destiné aux messagers, et galopa sur la route.

Le chevalier le poursuivant confirma son identité auprès du garde. Toutefois, il ne savait pas comment continuer la poursuite, étant donné que 3 heures s’étaient écoulées depuis l’incident.

Mais Balzephon, possédant le rôle de proie cette fois-ci, fuyait à toute vitesse en sentant derrière lui la présence d’Hifumi, armé d’un katana ensanglanté. Il avançait sur la route à une vitesse insoutenable pour sa monture. Il se dirigeait vers Vichy. Il allait devoir ainsi traverser Fokalore, mais une fois entré dans l’une des grandes villes de Vichy, il allait pouvoir facilement dissimuler son affiliation inconnue parmi le chaos ambiant.

Achetant de la nourriture dans les petites villes et villages sur le chemin, il obtint de l’argent et des vêtements en menaçant un petit nombre de voyageurs et marchands avant de les tuer.

« Maintenant, je ne peux plus me considérer comme un chevalier. » (Balzephon)

Après avoir tué un marchand ayant résisté, Balzephon se mit à rire avec un profond sentiment d’autodépréciation.

En se voyant ainsi fouiller les poches de cadavres, un sentiment misérable s’invita en lui, lui donnant envie de pleurer, mais par dessus tout, il avait décidé de survivre afin d’accomplir sa vengeance, peu importe les moyens et conséquences.

Dormant à l’extérieur ou dans les maisons abandonnées de petits villages, il continua sa route vers Vichy en économisant le mieux possible ses ressources. Je vais probablement devoir soudoyer le garde des portes de Vichy. De plus, j’aurai probablement besoin d’argent là-bas. Pour le moment, je ne peux me permettre aucun luxe. Au contraire, les auberges les plus chères sont les plus surveillées. En considérant que je puisse rencontrer une connaissance noble, je ferais mieux de ne pas passer trop de temps dans les hôtels et larges villes.

Je vais peut-être aussi croiser des monstres, mais je vais essayer de rester légèrement à l’écart de la route, pour éviter toute patrouille de soldats.

Toutefois, un tel raisonnement lui fit rencontrer un adversaire de taille.

« …Qui est là ? » (Balzephon)

« C’est à moi de dire ça. Tu as l’apparence d’un vagabond, mais ton épée est de bonne qualité. Où l’as-tu volée ? » (Origa)

Il s’agissait d’Origa, à la tête de plusieurs soldats. Elle venait d’apparaitre devant Balzephon, dans un lieu près de la forêt et seulement visible en s’écartant de la route.

« Cette épée est à moi. Vous n’avez pas l’air d’un groupe de bandits, mais… » (Balzephon)

Plaçant la main sur la poignée de son épée, Balzephon prit ses distances.

Voyant Origa, couverte d’une robe, il considéra la possibilité d’une magicienne. Le fait qu’elle ne possède pas de bâton l’inquiétait, mais le jugement de Balzephon, sentant autour d’elle une aura dangereuse, avait vu juste.

« Apparemment, tu n’as encore rien vu… Oublie-nous vite et pars. » (Origa)

« Rien vu ? » (Balzephon)

« Cela ne te regarde pas. Si tu te mets en travers de la mission confiée par Hi… notre patron, nous ne pourrons pas garantir ta sécurité. C’est bien compris ? » (Origa)

Balzephon sentait un certain gène dans leur discussion. Il pouvait voir qu’Origa tournait sans cesse la tête pour regarder derrière elle.

« Une mission ? Tu as l’air de mener un groupe de soldats, mais tu n’as pas l’air d’être un soldat ou chevalier. » (Balzephon)

« Cela ne te regarde pas. J’ai le pressentiment que quelque chose de grave va arriver si je ne me dépêche pas de rentrer. Si tu ne disparais pas tout de suite, je suis prête à t’éliminer, mais… » (Origa)

Tout à coup, un bruit d’herbe écrasée se fit entendre derrière Origa.

« Origa-sama, le monstre se dirige par ici ! »

Entendant quelqu’un l’appeler, Origa quitta tout à coup l’endroit où elle se tenait.

Ainsi, le monstre venant de jaillir apparut juste devant Balzephon.

« Qu-Quoi ? C’est… » (Balzephon)

Hurlant au point de faire ressentir un petit choc électrique aux personnes se trouvant dans les alentours, il s’agissait d’un monstre similaire à un tigre aux crocs acérés, mais sa taille était deux fois supérieure à celle d’un monstre normal.

De longues griffes étaient visibles sur ses épaisses pattes avant. Un simple toucher était probablement capable de déchirer une chair humaine.

Un autre soldat, tenant une sorte d’outil et poursuivi par le monstre, sortit de la forêt au même endroit que le monstre. En regardant attentivement, deux objets similaires à des lances courtes étaient enfoncés dans le dos du monstre.

« Je suis désolé, Origa-sama. Il s’est tout à coup réveillé avant que nous ne puissions l’immobiliser. »

« Ce n’est pas un problème. Il parait avoir trouvé son prochain repas, alors nous pouvons partir. » (Origa)

Balzephon, réalisant qu’il était le repas en question, sortit rapidement son épée et prépara sa posture.

Le monstre grognant, il ne pouvait pas se permettre de le quitter du regard.

« C’est votre proie. Assumez-en la responsabilité et occupez-vous en. » (Balzephon)

« Notre proie ? Si tu penses que c’est le cas, tant mieux. Fais de ton mieux pour gagner du temps de façon à ce que nous puissions fuir. Toutefois…. » (Origa)

« Puisque cela risque de nous ennuyer si tu nous poursuis… », Origa lança un shuriken.

« Uh ? » (Balzephon)

Balzephon, venant de recevoir le shuriken en plein genoux, parvint à peine à rester debout.

« Bien, adieu. » (Origa)

Origa, suivie des soldats, disparut en direction de la forêt, et non de la route.

Afin de les poursuivre, Balzephon s’avança en ignorant la douleur, mais lorsque le monstre réalisa que sa proie était blessée, il frappa avec sa patte.

Balzephon parvint à parer le coup avec son épée, mais il n’avait plus aucune force dans la jambe, et cette action fit empirer l’hémorragie.

« Meeeeeeeeeeerde ! » (Balzephon)

Son cri résonna à travers la forêt, mais n’atteignit personne.

 

« La paix est un problème. Du moins, pour un Shinigami. » (Shinigami)

« Tais-toi. Je n’arrive pas à me concentrer. » (Adol)

Le Premier Ministre Adol, ignorant les mots du dieu de la mort, se déplaça jusqu’à la prochaine étagère sans que ses mains n’arrêtent de bouger.

Depuis la cérémonie de couronnement, Adol s’était isolé dans la salle de référence et avait continué sa recherche de documents magiques sur un sort de retour.

Même si la guerre était terminée pour le moment, le résultat était le plus gros problème. Non seulement ‘Hifumi’ avait gagné sans même être blessé, mais son territoire continuait à grandir au point de pouvoir être comparé à celui d’un pays tout entier.

En considérant la situation, même si envoyer du personnel à Fokalore permet de renforcer notre potentiel de guerre, le nombre de chevaliers présents dans l’ordre a déjà commencé à diminuer. Et concernant le travail des officiers civils, dont la stagnation est apparente suite à la disparition de nombreux nobles, je ne peux pas m’opposer à leur entrainement et éducation là-bas.

Puisque le contenu des formations enseignées sur le territoire d’Hifumi surpassait même les standards d’Adol lui-même, il s’agissait plus d’une université que d’une école enseignant les bases.

Même si cela est vrai, je ne peux pas croire que l’existence indéfinie d’Hifumi dans ce monde soit une bonne chose.

« Il est un homme se créant des ennemis s’il n’en a pas. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il deviendra un danger pour ce pays et pour Sa Majesté la Reine. » (Adol)

Adol, croyant profondément cela, travaillait dur afin de collecter des documents sur la magie perdue et ainsi préparer une contremesure.

« Sans doute, même si j’aimerai beaucoup que quelqu’un le force à se déchainer. » (Shinigami)

« Il y a déjà eu assez de pertes. Si de telles guerres se répètent trop souvent, ce monde risque de périr. » (Adol)

Il scanna du regard les différentes lithographies arbitrairement empilées devant lui, les prenant prudemment unes par unes afin de ne pas les abimer.

« Dans le monde dont il vient, de nombreuses dizaines de milliers de personnes sont mortes ainsi. » (Shinigami)

« …Comment est-ce que la société peut perdurer après ça ? » (Adol)

Adol, arrêtant ce qu’il faisait un instant, regarda le shinigami flottant dont seule la tête était visible.

Précédemment, ce n’était que son visage, mais maintenant, sa tête toute entière avait été restaurée.

« Dans ce monde, les origines de la population sont nombreuses. De plus, le nombre d’habitants se compte en milliards, et il n’est pas étonnant qu’une personne survive jusqu’à 100 ans. » (Shinigami)

« Des milliards… Je ne peux même pas l’imaginer. Très bien, dans ce cas je vais faire de mon mieux pour le renvoyer dans ce magnifique monde, alors tais-toi. » (Adol)

« Très bien. » (Shinigami)

Adol lança un simple regard au shinigami qui disparut en un nuage de fumée avant de continuer son travail.

Après avoir terminé d’examiner la pile de lithographies, Adol parut déçu, n’ayant pas trouvé ce qu’il cherchait.

« …Oh ? » (Adol)

Tout à coup, il remarqua quelque chose, là où avaient été prises les lithographies. L’objet était posé contre le mur, et enveloppé dans du tissu. Lorsqu’Adol le prit dans ses mains, il découvrit qu’il s’agissait à nouveau d’une lithographie.

Quelqu’un l’avait probablement posée là pour la cacher, mais l’avait au final oubliée. Le tissu fut rapidement retiré.

« C’est… ! » (Adol)

C’est différent d’une magie de Retour, mais peut-être puis-je l’utiliser, Adol retira l’un de ses vêtements, recouvrit la lithographie avec, puis quitta la salle de référence.

 

Le jour après le retour d’Hifumi, Phyrinion, prête à se diriger vers la maison de sa famille, se rendit sans en savoir la raison à la salle de conférence des officiers civils esclaves après avoir été convoquée par Hifumi.

« Excusez-moi. » (Phyrinion)

Lorsqu’elle entra dans la pièce après avoir toqué à la porte, Hifumi et Alyssa apparurent devant elle.

Elle pouvait aussi voir Vaiya, ainsi que 5 officiers civils esclaves supplémentaires.

« On dirait que je suis la dernière. Désolée de vous avoir fait attendre. » (Phyrinion)

Après s’être excusée, elle s’assit naturellement à côté de Vaiya. Même si quelqu’un laissa échapper un petit rire, elle l’ignora.

« Toutes les personnes convoquées sont enfin réunies. » (Hifumi)

Lorsqu’Hifumi commença à parler, tous les regards se dirigèrent vers lui.

« Tout d’abord, Vaiya et Phyrinion vont bientôt partir. » (Hifumi)

« Oui. Après être passés par le territoire de Phyrinion, nous prévoyons de retourner à la capitale. Le départ se fera demain. » (Vaiya)

« Je vois. Dans ce cas, je te donne ça Phyrinion. » (Hifumi)

Caim, recevant une lettre de la part d’Hifumi, fit passer celle-ci à Phyrinion.

Lorsqu’elle ouvrit la lettre, elle découvrit à l’intérieur un ordre de déploiement écrit de la main d’Imeraria elle-même. La seule condition étant la permission d’Hifumi, Phyrinion était promue officier civile du château, et allait recevoir un rôle d’enseignante.

Dans le domaine des ressources humaines, cela s’appelait une promotion exceptionnelle, mais Phyrinion était surprise.

« Umm… Mais je vais bientôt me marier… » (Phyrinion)

Regardant dans sa direction, Vaiya souriait.

« Je le sais, mais qu’est-ce que ça change ? » (Hifumi)

« Eh ? » (Phyrinion)

« Cette lettre ne t’ordonne pas de te rendre directement au château, n’est-ce pas ? Personne ne se plaindra si tu occupes ce nouveau poste après t’être mariée. »

« M-Mais, pour une femme dont la position est de protéger la famille, travailler signifie… » (Phyrinion)

« Que je donnerai probablement naissance à un enfant », après avoir dit cela, Phyrinion cacha son visage rouge vif.

« Caim, est-ce que les lois d’Orsongrande interdisent à une femme mariée de travailler ? » (Hifumi)

« Il n’existe aucune loi similaire. Même dans les villes, les femmes travaillent avec joie. » (Caim)

« Tu vois », Hifumi fit face à Phyrinion.

« Je suppose que tu pourras travailler au château aux côtés de Vaiya. De plus, essayes de diffuser là-bas les arts militaires et littéraires que tu as appris à Fokalore. Je prévois de faire de même à Horant, mais j’aimerai que tu leurs répondes s’ils te demandent. » (Hifumi)

« Haa… » (Phyrinion)

Est-ce la bonne chose à faire ? pensa Phyrinion, mais puisqu’elle avait réalisé durant sa vie ici qu’il était inutile de souhaiter quelque chose de normal avec ce seigneur féodal, elle n’objecta pas.

« Phyrinion, continuons à travailler ensemble au château. Il est trop tôt pour que tu te retires de la vie active. De plus, il s’agit d’une opportunité parfaite pour aider Sa Majesté la Reine. » (Vaiya)

« Bien… je comprends. Nous acceptons ce marché. » (Phyrinion)

Plusieurs personnes se mirent à applaudir Phyrinion, qui venait de se lever et de saluer les personnes présentes.

« De plus, je dois vous remettre votre indemnité de départ ainsi que votre salaire pour tout le travail fourni jusqu’à présent. » (Hifumi)

Doelgar, recevant les instructions d’Hifumi, plaça le sac en toile rempli de pièces devant Phyrinion et Vaiya.

La bourse était si remplie que même un homme adulte avait du mal à la soulever.

Lorsque Phyrinion l’ouvrit timidement, elle vit que le sac était remplie de pièces d’or, sans la moindre pièce d’argent ou de bronze.

« Autant !? N’est-ce pas assez pour acheter une large maison ? » (Phyrinion)

Dans le sac gisaient 1 000 pièces d’or. Puisque le salaire mensuel d’un soldat de la capitale était de une pièce d’or, et celui d’un chevalier de 5 à 20 pièces d’or, Phyrinion était inquiète devant une telle quantité d’argent.

« Il s’agit aussi d’un cadeau de mariage. Vous avez fait de votre mieux pour augmenter la population et enrichir le territoire après tout. » (Hifumi)

« M-Merci ! » (Phyrinion)

Tout comme Phyrinion, Vaiya se leva en vitesse et salua respectueusement Hifumi.

Toutefois, les officiers civils esclaves se trouvant autour de Caim savaient très bien que pour les fonds publics de Fokalore, une telle somme n’était rien du tout.

L’affaire concernant Phyrinion et Vaiya étant close, tous deux partirent.

Il ne restait maintenant dans la salle que les véritables membres les plus importants de l’administration de Fokalore.

« Bien, occupons-nous du réel problème. » (Hifumi)

« Tout d’abord, ça », Hifumi donna aux officiers civils un nouveau document.

« C’est… » (Caim)

Caim fut abasourdi en voyant le document.

La même réaction fut notée chez les officiers civils.

« Reconnaissance de Libération ? Nous ne serons plus des esclaves ? » (Paryu)

Hifumi acquiesça à la question de la plus jeune officier civile esclave, Paryu.

« Le territoire est stable. Vous avez déjà produit plus d’argent que ce que j’ai payé pour vous acheter. De plus, en raison de ce que je vais faire à partir de maintenant, il est essentiel que vous puissiez décider si vous voulez ou non me suivre de votre propre gré. Ce document a été écrit par Imeraria. » (Hifumi)

Puisqu’Hifumi traitait toujours Imeraria de la même façon, même après que celle-ci soit devenue Reine, les officiers civils ne furent pas vraiment surpris par sa façon de s‘adresser à elle.

« Puisque j’ai décidé de toujours suivre Hifumi-san, je veux que tout le monde puisse décider de ce qu’il veut faire à l’avenir. » (Alyssa)

« Je resterai. » (Miyukare

La décision fut immédiate de la part de Miyukare.

« Calme-toi, idiote. » (Hifumi)

Hifumi posa son dos contre la chaise, et continua avec un « Tout d’abord, écoutez-moi. »

« Pour commencer, puisque vous recevrez une indemnité de départ si vous quittez cet endroit, vous pourrez ouvrir une boutique ou tout ce que vous souhaitez. Je ne vous interdirai pas de parler du contenu et des détails du discours qui va suivre, même si vous décidez de partir. » (Hifumi)

« Mais si vous devenez un ennemi, je m’occuperais de vous », lorsque cette phrase sortit de la bouche d’Hifumi, tout le monde resta naturellement silencieux.

« Après ça, je vais aller jouer avec la race des homme-bêtes. Je prévois aussi de jeter un coup d’œil au Pays des Chevaliers, se trouvant au-delà du territoire des homme-bêtes. » (Hifumi)

En entendant cela, tout le monde pensa la même chose : « Et bien sûr, ce ne sera pas un simple coup d’œil », mais bien sûr, personne ne dit rien.

« Pendant que je serais parti, je veux que vous continuiez à renforcer ce territoire. Si tout se passe selon mes plans, le combat avec les homme-bêtes devrait survenir en premier. En fonction de la situation, il pourra peut-être aussi s’agir d’un combat contre le Pays des Chevaliers. A ce moment-là, il est aussi possible que Vichy devienne de nouveau notre ennemi. Enfin, tout dépend d’Imeraria, mais il n’est pas impossible que l’armée royale d’Orsongrande nous devienne hostile. » (Hifumi)

En d’autres termes, à l’exception d’Horant qui souhaitait se concentrer sur la réorganisation de la nation, tous les pays environnants risquaient de devenir des ennemis. Tel était le contenu de son annonce.

Tout le monde, à l’exception d’Alyssa et de Caim, paraissait épuisé à l’idée qu’Hifumi puisse déclencher de nouvelles catastrophes.

« Je préfère donc rester à ce poste. Si une guerre se déclenche, ce sera le cas partout. Ainsi, autant rester auprès du vainqueur potentiel. De plus, je ne compte pas me séparer de notre Directrice Militaire. » (Miyukare)

Déclara Miyukare en envoyant un clin d’œil à Alyssa.

« Je resterai moi aussi. Maintenant, je ne me sens plus d’accepter un nouveau travail. De plus, j’ai enfin réussi à organiser les relations commerciales et industrielles, et je ne pense pas qu’il puisse exister un travail plus passionnant que celui-ci. » (Doelgar)

« Moi de même. Jusqu’à maintenant, nous n’étions même pas traités comme des esclaves, et je suis tombé amoureux de cette ville. » (Brokkra)

Doelgar et Brokkra décidèrent de rester eux aussi.

Paryu hésita un instant, mais voyant que le camp des femmes tout entier avait décidé de rester, elle se décidé enfin.

« Laissez-moi continuer à travailler ici. Je ne pense pas être capable de faire quoi que ce soit d’autre, et je veux continuer à travailler avec tout le monde. » (Paryu)

Et enfin, les regards se concentrèrent sur Caim, resté silencieux jusqu’à maintenant.

« Pour tout vous dire, j’ai reçu plusieurs propositions de maisons nobles. » (Caim)

« Je vois. Je suppose que ce n’est pas bien étonnant. » (Paryu)

Paryu voulait probablement que Caim reste avec tout le monde. Une lueur d’anxiété était visible dans son regard.

L’excellence de Caim s’était propagée à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire. S’il n’était pas un esclave, il aurait probablement reçu encore plus d’invitations.

Il sortit plusieurs lettres de sa poche, probablement les invitations et propositions en question. Mais tout à coup, il es déchira avant de les jeter sans la moindre hésitation.

« Je me suis toujours questionné sur le discours de Seigneur-sama concernant l’évolution et la destruction. De cette synergie de pouvoir promouvoir le niveau et la taille des guerres ainsi que de la richesse des populations. » (Caim)

Faisant face à Hifumi, il salua.

« Après tout, Seigneur-sama est probablement un héros invoqué en ce monde. Je souhaite voir ce monde futur, même si celui-ci est une voie sanglante. S’il s’agit d’un monde incroyable, alors il y aura certainement des difficultés sur le chemin. Après tout, un meilleur monde n’est rien de plus qu’une illusion si les acteurs ne sont pas prêt à passer les obstacles. S’il-vous-plait, laissez-moi continuer à vous servir. » (Caim)

« Je comprends. Je continuerai à compter sur toi. » (Hifumi)

« Maintenant que cela a été dit, veuillez choisir un gouverneur avant votre départ. Peu importe la personne, il ne s’agit plus que d’une décoration maintenant. » (Caim)

« Ah, ça, huh ? » (Hifumi)

Alyssa trembla lorsque le sujet qu’elle craignait le plus apparut.

« Je compte me marier et laisser cette position à ma femme. Sans oublier que vous n’arrêtez pas de me parler de ma descendance depuis un moment. » (Hifumi)

« Pour un noble, il est important de continuer la lignée. » (Caim)

« Mais de toute façon, est-ce que quelqu’un veut m’épouser ? » (Hifumi)

En entendant ces mots être tranquillement prononcés, tout le monde à l’exception de Caim se leva et cria [Attendez le retour d’Origa !].

 

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Blastaf

1 Comment

  • Horiga,  »Gouvernator » 🙂 Pas besoin de bourreau voir même de prison dans la ville avec elle…

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