Total War Warhammer II
Total War Warhammer II : saurez-vous maîtriser la force du Vortex?
Total War Warhammer II est un jeu développé par Creative Assembly. Sorti depuis le 28 septembre 2017 il est actuellement disponible au prix de 59€ sur Steam.
Que vaut ce deuxième opus? Digne suite ou en deçà de son prédécesseur? Nous allons répondre à ces questions avec un Test 4O4. Quatre points positifs, et quatre points négatifs sur le jeu !
Pour commencer, résumons un peu le jeu. Total War Warhammer II s’inscrit dans la longue lignée des Total War, mais le jeu fait aussi suite au premier opus sur l’univers de Warhammer. L’ensemble devant mener a une trilogie, ce n’est donc pas un nouveau jeu à proprement parler, mais une réelle suite.
Les différents aspects du jeu en général
Pour ceux qui ne connaissent pas Total War Warhammer II, j’aime à le résumer en disant que c’est un mélange entre un jeu de gestion et un RTS. Car vous allez devoir gérer et étendre votre territoire (ou votre diplomatie) sur une carte générale, en gérer les provinces, l’économie, etc. Mais aussi mener des combats en commandant vos unités dans des batailles qui peuvent réunir une grande quantité de troupes. Le maximum étant 6 armées de 20 unités, soit au maximum 60 unités à gérer par joueurs au maximum par bataille.
Vous devez donc gérer votre faction selon plusieurs aspects, à la fois militaire, mais aussi diplomatique et économique. Il faut donc choisir avec attention les bâtiments construits en fonction de leurs avantages, mais aussi des caractéristiques de la région, du rôle stratégie que vous souhaiter adopter pour chaque zone. Vous allez donc spécialiser certaines provinces avec des bonus de production de ressources, alors que d’autres seront vouées à la production de troupes.
Les évolutions vis à vis du premier opus
Ce qui frappe en début de partie, c’est que Total War Warhammer II propose des cinématiques expliquant le mécanisme et l’histoire des factions jouable. Cela permet de mieux comprendre l’objectif de notre partie. En effet ici il y a une vraie histoire. Dans le premier opus, le Chaos arrivait pour dévaster le monde selon plusieurs vagues d’attaques. Or ici le but du jeu est de prendre le contrôle ou de défendre (selon votre faction), le Grand Vortex situé au « milieu » de ce Nouveau Monde. Pour ce faire vous devez collecter suffisamment de ressources propres à votre faction, afin d’activer des rituels. Vous devez alors défendre les villes impliquées contre vos ennemis, mais aussi des hordes sauvages, ou des troupes d’interventions des autres factions. Il y a donc ici un vrai changement de Game Play qui est plutôt plaisant à jouer, bien que facilement complexe.
De nombreuses autres nouveautés sont aussi notables, comme la météo en mer, les chasses au trésor dans les ruines ou des lieux spécifiques.
Maintenant vous avez aussi de nouvelles informations, comme les conditions d’obtention des traits de caractère de vos héros et seigneur, ce qui est très appréciable, on peut maintenant savoir pourquoi nos personnages gagnent un bonus ou un malus !
Il faut aussi remarquer que certaines unités ont été revues, comme les dragons qui possèdent maintenant une réelle attaque de souffle tout en volant !
À la sortie du jeu, vous pouvez choisir entre quatre factions distinctes :
Les Hommes Lézards : sont très bon au corps à corps, ils ont des dinosaures (qu’est-ce qu’il est efficace le Stegadon), mais beaucoup de leurs unités peuvent entrer dans un mode rage, ils deviennent alors hors de contrôle. De plus leur économie repose en partie sur des améliorations comme la toile géomatique, qui ne sont pas toujours simples à maîtriser en début de partie. Une de leurs particularités est de disposer d’unités bénites, que le joueur obtient en accomplissant des missions.
Les Hauts Elfes : sont au centre de la carte, tout autour du grand vortex. Leur particularité est de fonctionner sur un système d’influence à la cour du roi. Les possibilités de cette faction sont très politiques, vous pourrez ainsi confédérer vos alliés grâce à vos compétences, mais aussi les espionner. D’un point de vue militaire, ils ont des troupes redoutables à distance, qui ont, je crois, la meilleure portée du jeu.
Les Elfes Noirs : eux fonctionnent sur une économie centralisée sur l’esclavage. La guerre est donc un bon moyen de vous développer. Votre armée sera plus équilibrée que les hauts-elfes, mais avec une portée d’attaque à distance plus faible, ce qui sera compensé par biens d’autres bonus. Vous pouvez par exemple obtenir via un rite, une arche noire. C’est une île flottante aux capacités redoutables sur la carte générale.
Les Skavens : sont des hommes rats. Votre économie est basée sur de la nourriture, et le gameplay de cette faction très accès sur la furtivité de vos armées. Vous êtes invisibles aux yeux des autres armées et factions, vos villes sont des ruines paraissent être des ruines, et vos armées sont automatiquement an embuscade. Vous avez alors un grand nombre d’unités, peu puissantes, mais qui deviennent de plus en plus spécialisées envers un ennemi particulier, à vous alors de bien gérer votre armée !! La puissance de cette armée va en partie être influencée par votre nourriture et la corruption que vous aurez répandues dans la région.
Dans un avenir proche, un nouveau mode de jeu permettra aux possesseurs de Total War Warhammer I et II de jouer à une campagne étendue. Cette dernière prendra place avec les factions et les cartes des deux jeux, mais sera dépourvue du scénario du Grand Vortex.
Mes expériences de parties
Ma partie Solo avec le culte du plaisir (owii)
Je joue donc avec la race des Elfes Noirs, en difficulté moyenne. C’est avec cette partie que j’ai découvert les mécaniques du jeu. Même en connaissant Total War Warhammer, j’ai vite été perdu au début dans ce que je devais faire… comme à mon habitude, et je n’ai pas forcément tapé les bonnes personnes !!! Mais je m’en suis vite sorti, il faut dire que les conseils disponibles en jeu sont souvent bien venus pour nous aider quand on commence une partie.
Le Gameplay de cette faction est assez similaire à celui des Hauts-Elfes, c’est-à-dire que vous avez de bonnes unités à distance, avec de bonnes unités au corps à corps, et dans mon cas avec de beaux petits monstres pour soutenir tout ça. Mon économie fonctionnant sur la base d’un nombre d’esclaves capturés (qui décroit avec le temps) , faire la guerre est une dynamique de jeu assez simple, mais qui est en train de me conduire à ma perdition.
En effet faute de trouver des ennemis stratégiquement intéressants, j’ai fait mon petit D-Day chez les Hauts-Elfes au centre de la carte, sans soupçonner un instant des troupes qui allaient débarquer sur mon continent à mon insu. Bref à jouer le malin je risque de déchanter. Malgré tout, je suis bien à l’aise avec le Gameplay de cette faction, je pense, donc réussir à finir mes rîtes et interférer avec le Grand Vortex.
Ma partie Coop avec les Hommes lézards
J’ai eu la chance de mener une seconde campagne de Total War Warhammer II, cette fois avec mon ami Eclipse77. Nous avons tous les deux joué les hommes lézards. Nous avons décidé de jouer la partie en mode difficile, histoire de voir si nous en étions à la hauteur. Finalement ce n’est pas si simple que ça !
Mon territoire de base est à gauche de la map entre deux contenants, et j’ai perdu beaucoup de tours à sécuriser le nord face aux Elfes Noirs. J’ai mal géré mon ordre public, ce qui a engendré des rébellions, donc j’ai dû améliorer mes armées, et je ne gagnais plus d’argent pour améliorer mes bâtiments d’ordre public… un beau cercle vicieux, que j’ai résolu par une petite guerre. 🙂
Je suis maintenant en train de conquérir le sud, rempli de Hauts Elfes avec qui je suis allié, de Skavens qui me font la guerre, et d’Homme Lézards. Je devrais annexer les factions d’Hommes Lézards, mais les IA de ces dernières perdent à tour de rôle leurs combats contre les Skavens, ce qui m’entraîne dans une guerre sur tout un continent avec juste une seule armée et demi…. La partie est rude !!
Du côté de mon ami Eclipe77, les choses sont différentes. Après avoir attaqué une armée de Skavens aux portes de sa capitale, il a étendu son territoire vers le sud, tout le long du côté. Il a eu à affronter des armées à revers sur son territoire qui lui ont donné du fil à retordre et ont retardé son développement économique et militaire. Puis quand il a enfin pu rencontrer des alliés Hommes Lézards, ces derniers de manières incompréhensibles étaient en paix avec les Skavens, alors que ces deux factions sont quasi obligatoirement en guerre. Cela a donc complexifié les batailles, mais après de nombreuses batailles éprouvantes stratégiquement, car il était généralement en sous-nombre. Il a enfin pu éradiquer les Skavens de son continent tout en mettant fin à leur rituel mené contre le grand Vortex. Maintenant il va devoir affronter les Vampires, qui profitent des guerres et des paix inattendues pour conquérir tout le continent….
Au final nous avons beaucoup de retard sur la collecte des tablettes nécessaires au premier rituel pour le contrôle du grand Vortex. Eclipse77 a pu commencer ce dernier. Mais alors que d’autres IA ont commencé le second rituel, la faction principale des Hauts-Elfes nous a envoyé une armée d’intervention pour mettre fin à notre rituel. La force de cette armée annonce une très grande bataille si nous voulons conserver notre rituel !
En résumé :
- C’est un jeu qui peut convenir à la fois aux amateurs des jeux de gestions, mais aussi à ceux appréciant les jeux de stratégie – Le jeu est vraiment complet dans tous les domaines.
- Une bonne gestion des unités en combat – nous avons eu des batailles avec plus de 6000 unités engagées !!
- Une histoire cohérente et poussant à l’implication du joueur dans l’univers du jeu.
- Des évolutions importantes en retour au premier opus
- Un comportement des IA irrationnel – Il est surprenant de voir des factions se détestant faire la paix et attaquer un ennemi commun, cela nuit des fois à l’expérience de jeu. J’ai vu certains de mes alliés stratégies se faire décimer suite à des décisions irrationnelles. Il a aussi des alliances étranges, et des déplacements largement favorisés pour l’IA sur la carte de campagne.
- Les temps de chargement – Il faut souvent vous armer de patience quand vous devez charger la map générale du jeu, au début du jeu ou à la fin de combats.
- Pas de gros changements graphiques – Mais ça justifie par la compatibilité à venir entre les différents opus !
- La gestion des combats marins – Il est dommage qu’avec les ports nous ne puissions pas faire d’unités navales afin de contrer les Arches Noirs des Elfes Noirs.
Total War Warhammer II est donc un très bon jeu, qui corrige les défauts de son aîné. Sans pour autant révolutionner les dynamiques de jeux ni les graphismes malheureusement, le jeu propose une suite agréable et toujours aussi addictive à jouer pour les amateurs du genre. La volonté de créer une véritable histoire autour de la campagne solo et coop est la bienvenue, et permet aux joueurs de réellement prendre part à une aventure propre à leur faction.
J’attends avec impatience le futur mode de jeu qui réunira les factions de Total War Warhammer et ce nouvel opus !