[TEST][3DS] Radio Hammer
Radio Hammer est un petit jeu de rythme sorti récemment sorti sur l’eShop de la 3DS, édité par Arc System Works. Face à des jeux du même genre tels que Theatrhythm Final Fantasy: Curtain Call ou Harmoknight, de quels atouts dispose ce nouveau jeu ? Jouant sur le graphisme kawaii Japonais et les sonorités J-pop ; que vaut-il vraiment ?
Radio Hammer vous propose d’incarner quatre DJs, aux styles bien différents allant de la J-Pop au Rap. L’objectif de chacun est de se débarrasser d’ennemis, allant du Japonais pervers camouflé aux notes de musique « zombies ». Accompagnés de leur manageur, nos quatre héros s’arment de leur plus beau marteau pour sauver le monde tout en gardant leur groove. Le jeu ne peut pas se vanter d’un scénario très travaillé mais l’intérêt réside ailleurs. Cependant, les boss sont plaisants et originaux, restant dans l’univers musical du héros auquel ils sont associés (Robot Girly au sein d’un parc d’attraction pour notre première héroïne July aux airs de sweet Lolita). Les dialogues sont en anglais, mais restent accessibles. De plus, avec un prix fixe de 5,50 euros le joueur y trouve son compte.
Chaque personnage se débloque au fur et à mesure qu’on avance dans le mode histoire. La difficulté y est progressive. C’est en complétant 47 niveaux dans ce mode qu’on peut débloquer des contenus bonus, tels que des armes différentes pour nos héros, un jukebox pour écouter vos morceaux de musiques préférées au cours du jeu et un mode Track Play, où le joueur peut refaire les séquences sur ses musiques préférées avec le personnage de son choix.
Peu importe le DJ avec lequel vous jouez, les commandes de base de Radiohammer restent les mêmes : les pervers, les zombies, ou les extraterrestres courront vers notre personnage statique du côté gauche de l’écran et vous devrez les briser à temps avec le marteau pour les expédier de la zone de jeu. Au-dessus du personnage, il y a deux barres : une rouge correspondant à votre « vie » et une verte qui, une fois pleine, permet d’activer un mode Fever où le joueur pourra récupérer un nombre plus important de points à chaque ennemi éliminé, et n’en perdra pas non plus s’il est touché.
Il y a deux chemins pris par les ennemis pour avancer ; un au-dessus de notre personnage et un au-dessous avec leurs deux boutons correspondants pour frapper quand il arrive au centre de la cible : ‘X’ ou en haut sur la croix directionnelle enlèvera des ennemis dans la rangée supérieure, tandis que « A » giflera ceux de la rangée du bas. De temps en temps vous verrez des cadeaux ou des colis piégés du côté gauche du personnage : en appuyant sur ‘Y’ ou à gauche sur la croix directionnelle le personnage pourra les prendre. Ils accorderont des points-bonus ou déclencheront de petites explosions supprimant une partie du flux de la barre rouge de vie. Ces trois actions sont donc possibles, laissant aux joueurs le choix des touches : combiner ou non avec l’écran tactile, les boutons X, Y, B ou encore la croix directionnelle.
Selon votre temps de réaction pour activer les différentes commandes demandées pour éliminer chaque ennemi, le joueur est récompensé avec une mention « Perfect », « Great », « Good » ou ‘Bad’. Un Perfect donne la plupart des points et remplissent la barre verte permettant d’activer le mode Fever. Chaque Bad fera baisser la barre d’HP de votre héros au sommet de l’écran. Une fois qu’elle est épuisée, le personnage est mis K.-O. et le joueur est amené à recommencer tout le round.
L’enjeu principal du joueur est de marquer un maximum de points pour établir le meilleur score possible à la fin du round. Bien que le mode Histoire se finisse assez rapidement, le joueur peut se tourner vers les contenus bonus pour prolonger le plaisir : des bons scores permettent de débloquer des étoiles, et des trophées afin de comparer son niveau avec d’autres joueurs. Chacun des 47 niveaux est noté avec 3 étoiles. L’une d’elle est remportée en terminant simplement le niveau, tandis que les deux autres s’obtiendront en remplissant divers objectifs tels que faire tant de combos ou de Perfect ou encore éviter tous les cadeaux piégés.
Une fois un niveau fini, on peut débloquer l’option another mode qui vous permet de refaire le niveau mais qu’avec une seule ligne d’ennemis. Ainsi, plus que deux touches sont nécessaires : une pour frapper les ennemis en rythme et l’autre pour attraper les cadeaux. Ce mode reste difficile puisque le rythme s’accélère demandant une plus grande anticipation de l’approche des ennemis pour les frapper.
La bande sonore et la personnalité de chaque héros restent les atouts de ce jeu : la musique participe grandement à l’ambiance et mélange bien tous les styles avec une certaine fraîcheur : savoureux mélange de pop-rock, funk et parfois disco. Les codes de narration sont inspirés de ceux de l’animation japonaise : tons de voix, ricanements, petites mascottes rigolotes (comme une lapine en jupe ou d’un poulet à la coupe de rockeur) qui font ici offices de managers ajoutent un peu de folie à cet univers coloré.
Malgré cela, le jeu reste très répétitif car le gameplay est strictement identique pour chaque niveau et chaque personne. Le joueur est amené à rejouer plusieurs les mêmes morceaux et ainsi retrouver les mêmes décors qui défilent. Dommage que la présence des managers aux côtés des héros n’apporte pas non plus un plus au gameplay. Les deux lignes d’ennemis peuvent parfois être très proches et se confondre : amenant lors des premières prises en main à de la frustration due à des erreurs répétées de touches. Il est donc conseillé de faire le jeu par petites sessions sur plusieurs jours plutôt que de le finir en une seule fois pour éviter de se lasser. L’absence d’un mode multijoueurs en ligne est à noter : laissant peu de place à d’éventuels mini-jeux ou matchs contre d’autres joueurs et donc pouvant augmenter un peu plus la longueur de vie du jeu. Mais vu son prix moindre, cela peut être justifier.