[LIVE-REPORT] Starset @Les Étoiles 04/04/2018
Aujourd’hui est un jour tout particulier. Le 4 avril, c’est le 4.04 Day, notre journée donc ! Ce n’était pourtant pas que notre journée, c’était aussi l’occasion d’avoir une fois de plus la tête dans les étoiles dans la salle de concert du même nom.Après avoir accueilli quelques stars américaines encore peu connus en Europe tels que Nothing More ou plus récemment les Greta Van Fleet, Les Étoiles ont trouvé une nouvelle étoile à ajouter ce soir puisque c’est le groupe Starset qui jouait.
Starset, c’est le très jeune projet de Dustin Bates. Formé en 2013, le groupe se caractérise de « rock cinématique », le genre de rock que l’on écoute en BO d’un film sci-fi. Un mélange de l’espace avec du rock, un soupçon de screams, teinté d’electro et de violons. Une bien belle brochette d’éléments qui donnent très envie d’aller en orbite sur leur planète pour découvrir leur univers singulier. Le frontman a d’ailleurs sorti un comics basé sur l’histoire fictive du groupe, chez Marvel, rien que ça. Il s’appelle The Prox Transmissions, et il donne bien envie alors je l’ai pris après le concert (à défaut d’avoir des vinyles au merch ce soir là…) !
Enfin bref, venons-en à la partie intéressante… Le concert !
– Starset : 20h33/22h00 –
La salle finit par ouvrir leurs portes vers 19h45 et le groupe démarra finalement à 20h33 (avec à peine quelques minutes d’attente, ce qui n’a pas l’air d’avoir gêné grand monde ce soir.), sans première partie ! Une mode propre aux Étoiles en ce moment, mais avec un format « soirée tv après manger » pas si dérangeant : on vient voir le groupe que l’on attend pour un prix tout à fait raisonnable (une vingtaine d’euros), on profite, et on rentre dormir pas trop tard chez soi ! Autant vous dire que quand on enchaine plusieurs soirées d’affilés, c’est même tout à fait appréciable !
(Petite ambiance des APMA 2017 pour se rendre compte, n’ayant pas pu filmer convenablement sur place malheureusement ! Sur cette vidéo il y avait encore plus d’éléments comme la vidéo en arrière plan et le poste de contrôle au devant de la scène, qui n’étaient pas là à Paris, faute de place)
Avec une scène surchargée d’éléments de décors (télescope, appareils étranges rappelant l’univers spatial, une cage complète pour la batterie…) c’était à se demander comment les 6 membres de Starset allaient tenir sur scène. Effectivement, le groupe arriva sur scène avec leurs tenues de scène habituelles : batteur, guitariste et bassistes portaient tous une combinaison de cosmonaute, avec effets lumineux sur les côtés du casque, micro intégré pour faire les choeurs et lumières multicolores sur le torse, tandis que le chanteur était vêtu plus simplement et les deux femmes du groupe de sublimes longues robes noires avec une sorte de visière devant le visage dessinant des traits de couleurs différentes de long en large durant le show… Elles n’avaient pas intérêts à être épileptique ! Dustin avait également cette visière selon les morceaux et le tout formait une symbiose assez jolie et une ambiance globale des plus réussies, on était vraiment pris dans le concert. Le set commence alors sur Satellite, premier morceau du dernier album du groupe qui donne le ton. On sent que Dustin Bates n’a pas la voix d’un Joshua Kiszka des Greta Van Fleet dont on a pu parlé la semaine dernière et que sa voix se veut bien plus hésitante. La voix est plus hésitante et a parfois un chouilla de mal à atteindre certaines hauteurs, on sent qu’il force vraiment pour donner le meilleur de lui-même sur ces points… Après Satellite, les lumières s’éteignent déjà, et on comprend qu’un petit problème technique se présente sur leur plateau. Mince ! C’est leur violoniste Siobhan Cronin qui prend le relais pour nous faire patienter en jouant un petit peu de violon. Il n’y aura pas longtemps pour apprécier le travail de l’artiste puisqu’en un rien de temps tout redevient à la normale et le set va s’enchaîner à vitesse grand V sur des titres du dernier album : Frequency, Gravity Of You, Last To Fall et Die For You. C’est assez naturellement que Dustin prendra la parole pour s’adresser au public et nous balancer tous les hits qui ont fait leur renom aux USA, issus de leur premier album : On enchaîne alors un gros morceau du premier album d’une traite avec Point Of No Return, Telescope et Carnivore. Le public est complètement conquis et les bras se lèvent dans tous les sens. C’est cependant dommage que toute la partie electro, tout de même très importante chez Starset ne soient qu’une succession de samples balancées en début de chaque titre par le frontman. Entre chaque chanson celui-ci part sur le fond de la scène pour lancer le sample du titre et changer les presets de son second micro. En effet, il a toujours deux micros dans la main, un pour chanter de façon « standard » dans les chants aiguës et clairs, et un autre qu’ils utilisent pour les voix robotiques ou modifiées et pour renforcer un peu ses screams. Encore une voix on se rend compte que la voix n’est donc pas le plus gros point fort du groupe, même si ces diverses astuces compensent totalement cela et n’empêche pas de profiter d’un show visuellement impeccable. L’une des « running actions » du concert sera de faire monter guitariste et bassiste sur une estrade sur l’avant de la scène et de balancer des nuages de fumée au même moment que Dustin balancera un scream sauvage.
Il est temps de faire tourner un peu les membres du groupe sur cette scène qui ne laisse d’espace à personne, et c’est en version « Unplugged » que l’on reviendra sur le dernier opus, Vessels, pour une interprétation alternative de Telepathic et Starlight.
La dernière partie du show sera sûrement la plus explosive : après avoir conquis le public de sublimes versions, avec deux violonistes bien mises en avant, le show reprit de plus belle sur Monster, Unbecoming, Ricochet, Down With The Fallen puis Bringing It Down
Un final en trombe, sans rappel puisque ce serait contraire au spectacle et à l’univers posé depuis le début après une heure et demi de show sur le titre le plus connu du groupe My Demons. A la fin, on aura juste une outro sonore sans personnes sur scène, qui finira avec quelques bruits 8-bits et une sorte d’explosion du vaisseau spatial, nous faisant bien comprendre que Starset a terminé sa mission lunaire et qu’il est l’heure de redescendre sur Terre.
Même si les performances vocales n’étaient pas toujours au top de leurs performances (un peu trop dépendantes d’effets sur le second micro notamment), et qu’on regrette un petit synthé pour jouer les parties electro en live, Dustin Bates et son équipe de cosmonautes ont su mettre le feu à la salle et faire décoller la fusée en direction de planètes lointaines. Mise en orbite prochaine lors de leur prochain passage en France. Nous serons clairement de la partie tant l’heure et demi dans cet univers à part était prenante. Il y a fort à parier qu’avec une plus grande salle et un peu plus de budget, le groupe saura nous pondre de petits bijoux en matière de scénographie.
Je n’ai d’ailleurs jamais vu autant de personne se jeter sur le merch d’un groupe à la sortie : comics, tshirt, album et même téléscope, avec séance de dédicaces (payante /!\) à la fin du show par tout le groupe. Le style musical de Starset et l’univers qui y est créé autour pourraient bien leur valoir une plus large reconnaissance. Si le groupe était diffusé sur NRJ à la manière d’un Imagine Dragons (car on en est pas si loin finalement musicalement), le groupe remplirait sans soucis de grosses salles parisiennes. On peut d’ailleurs mettre notre main à couper que c’est ce qui arrivera prochainement ! Décidément, Les Étoiles ont le chic pour nous ramener les étoiles montantes de la scène américaine qui vont bientôt toutes exploser en France ! GG aussi à la salle du coup !
Setlist :
- Satellite
- Frequency
- Gravity of You
- Last to Fall
- Die for You
- Point of No Return
- Telescope
- It Has Begun
- Carnivore
- Telepathic (acoustique)
- Starlight (acoustique)
- Monster
- Unbecoming
- Ricochet
- Down With the Fallen
- Bringing It Down
- My Demons