La saga Zelda 1/2

Rétrospective des jeux Zelda

 Nintendo

Un monde gigantesque s’offre à vous, Hyrule n’a jamais été aussi beau.

Nous l’attentions tous c’est chose faite, le tout nouveau Zelda, The Legend of Zelda : Breath of the Wild vient de sortir sur une toute jeune console, la Nintendo Switch ! Dans ce nouveau jeu d’action et d’aventure, Link se réveille après un long sommeil de 100 ans… Malheureusement pour lui, le royaume d’Hyrule est totalement dévasté. Les anciens monuments sont détruits, et une nouvelle faune sauvage vient d’envahir cet ancien monde. En conséquence, Link doit comprendre les diverses énigmes du passé afin d’avoir une chance de vaincre le machiavélique Ganon. Le jeu présente un monde totalement ouvert, comme le premier opus The Legend of Zelda,  où le personnage principal évolue librement et doit désormais trouver ses propres armes, chevaux, quêtes mais aussi sa nourriture sous couvert d’un réalisme bluffant. L’univers renoue ainsi avec ses origines, incorporant notamment des éléments du jeu de rôle. La carte du monde offre de même une totale liberté d’action et de mouvement.  L’idée d’un immense « jardin » que Miyamoto souhaitait transmettre, est parfaitement retranscrite à travers l’aventure, l’émerveillement, la nature, la découverte et la curiosité. La célèbre musique du jeu contribue de même à accroître cette sensation d’expédition, de mythologie fantastique, et permet dans la même veine de refléter les différents environnements. Aussi, après seulement deux semaines d’exploitation, le jeu est un triomphe. En effet, dès sa sortie, Breath of the Wild, reçoit une note de 97/100 sur Metacritic pour la Nintendo Switch et 96/100 pour sa version Wii U. Gameblog pense également que cet épisode est sans doute « l’un des meilleurs de la saga », si ce n’est le plus « ambitieux de tous les temps. » Loin de faire exception, Jeuxvideo.com attribue au jeu la parfaite appréciation de 20/20. Le second jeu à avoir obtenu cette note sur le site n’est autre que l’opus The Wind Waker sorti en 2003, provenant de la même saga. Pour comprendre le succès et cet univers, il est grand temps de se remémorer l’histoire même de cette prestigieuse série, prodigieuse à certains égards, bien que très difficile à établir dans un sens.

Une timelime complexe

Si la majorité des jeux Zelda possède une aventure relativement simple à comprendre. Le joueur incarnant régulièrement  un jeune héros blond, habillé d’une tunique verte et un bonnet pointu, bravant bon nombre de défis et de secrets pour sauver la belle Princesse Zelda. Il doit en parallèle anéantir Ganondorlf pour protéger le Royaume d’Hyrule. Les énigmes donnent généralement accès à des clefs, permettant d’ouvrir des parties de nombreux donjons. Ces donjons contiennent des objets particuliers, essentiels pour la poursuite de la quête principale. Jusque-là, ça va, le scénario est on ne peut plus basique. La timeline des différents opus est pourtant bien plus difficile à saisir. Car même si le personnage principal représente avant tout le courage, la sagesse, la générosité, l’abnégation, son histoire évolue selon ses échecs ou ses victoires. Certains épisodes contiennent en conséquence des trames plus structurées avec différentes lignes narratrices. De la même manière, l’apparence et l’âge de Link varient selon les jeux. Tantôt enfant ou adulte, parfois les deux dans Ocarina of Time, il se transforme également en Mojo, Goron, Zora, en Dieu Démon dans Majora’s Mask et en loup dans Twilight Princess. Aussi, bien que le héros soit du côté du « bien », Link démontre quelquefois une facette plus sombre, et ainsi une personnalité dualiste. Un Link noir est notamment présent dans Ocarina of Time. Les fans ont ainsi tenté de comprendre avec précision l’historique des différentes aventures. Chronologiquement Skyward Sword se placerait comme le « premier » Zelda, suivi de près par Minish Cap, Four Swords, et Ocarina of Time. Ce dernier jeu offrirait alors trois synopsis possibles, A Link to the Past, Majora’s Mask, et The Wind Water. Ces théories ne sont cependant en rien officielles, s’agissant de déductions et de spéculations de la part de certains joueurs. Néanmoins, l’existence de multiples « Link » est mise en évidence à plusieurs occasions. The Wind Waker, notamment, qui mentionne directement un « Héros du Temps ». Miyamoto déclare lors d’une interview pour Superplay Magazine en 2003 que « pour chaque jeu Zelda nous racontons une nouvelle histoire, mais nous avons en réalité un énorme document qui explique comment les jeux sont liés les uns aux autres. Mais pour être honnête cela n’est pas très important pour nous. Nous prêtons plus d’attention à développer le système de jeu. À donner au joueur de nouveaux challenges. »

Les premiers jeux « Zelda » entre 1986 et 1997

Ça pique un peu mais ça reste franchement joli pour l’époque, soit en 1986.

La série des « Zelda » est produite par Nintendo, celle-ci englobe pas moins de dix-neuf jeux officiels, et plusieurs dérivés. Le premier d’entre eux, The Legend of Zelda sort sur NES en 1986. Ce premier opus est, d’ores et déjà, considéré comme une franchise importante du jeu vidéo et se place comme saga phare aux côtés de Super Mario. Ce premier jeu prend place dans un univers médiéval-fantastique. Ce monde comprend des monstres, des hyruliens,  des sorcières, et l’apparence de Link se rapproche des elfes. L’action se déroule au sein d’un royaume, celui d’Hyrule. Ce lieu est créé bien avant le début des aventures, il est en effet inventé par trois déesses, représentant chacune la force, la sagesse, et le courage. Après avoir conçu ce royaume elles laissent derrière elles le symbole sacré, la Triforce. Le roi des Gerudo, Ganon, cherche alors à s’emparer de cette relique composé de trois triangles magiques, offrant un immense pouvoir à son détenteur, tout en semant la désolation et la panique au sein de l’univers. Il est néanmoins vaincu par le héros du temps, Link, et est enfermé dans un royaume infernal grâce au sceau de sept sages. Le premier jeu se place ainsi à la fin de l’univers parallèle de la série où Link ne réussit pas à vaincre Ganon dans l’épisode Ocarina of Time. Le royaume se retrouve plongé dans le chaos depuis l’attaque de l’armée du prince des ténèbres. Ganon arrive de cette façon à dérober la Triforce du pouvoir. En réponse à ce désespoir, la princesse Zelda décide de diviser en huit fragments la Triforce de la sagesse, pour les protéger, et les cacher à travers différents donjons. Link parvient à vaincre chaque boss des huit différents donjons, à reconstituer les fragments et à éliminer Ganon grâce aux flèches d’argent. La princesse délivrée, la Triforce est rétablit et la paix est de nouveau ramenée dans le royaume d’Hyrule. Link reste durant tout le jeu l’unique personnage contrôlé par le joueur.

Le troisième jeu affiche une ambiance et un design très colorés !

Dans le second jeu, Zelda II : The Adventure of Link, Link est âgé de 16 ans. Une Triforce apparaît sur sa main gauche. La nourrice de Zelda, Impa, lui informe de la légende de Zelda, selon laquelle une malédiction a été jetée sur la jeune princesse. Elle lui donne ensuite six cristaux et un manuscrit. Link comprend alors qu’il a été choisi, notamment par la présence de la marque sur sa main, pour chercher la troisième Triforce, celle du Courage, et ainsi réveiller Zelda de son sommeil éternel. Le graphisme et l’histoire du troisième volet, A Link to the past évoluent. Bien que le joueur contrôle toujours Link, en vue de dessus, et que les phases d’exploration se situent dans le même environnement, de nouveaux objets font leur apparition. Les cœurs sont désormais divisés en fragments, et le jeu est plus coloré. C’est également le premier épisode à indiquer l’existence de deux mondes parallèles, le « monde de la lumière », autrement dit d’Hyrule, et le « monde des ténèbres » parmi lequel Ganon exerce son pouvoir. Le jeu raconte ainsi comment, avant les événements du premier jeu, Ganon et son armée sont bannis de la terre sacrée par les hyliens. Cette lutte contre Ganon est alors connue comme la guerre « d’emprisonnement ». Cependant, un puissant sorcier, Agahnim souhaite à son tour mettre la main sur la Triforce. Ce personnage est en réalité l’alter-ego de Ganon. Chef conseiller du trône, il enlève six jeunes filles, toutes descendantes des sages ayant scellé l’entrée des ténèbres. Étant la septième d’entre elles, Zelda envoie un message pour demander de l’aide. Link reçoit en conséquence l’épée de son oncle, et apprend la technique de l’épée tournoyante afin de combattre Agahnim. Le quatrième jeu, Link’s Awakening se déroule après A Link to the Past.

Le tournant Ocarina of time

Ganon en contre-plongée, ça se voit qu’il est méchant non ? Si les sourcils.

Ocarina of Time sort en 1998 sur Nintendo 64. Il s’agit du premier épisode de la saga Zelda en trois dimensions. L’opus connaît par ailleurs un succès critique et commercial sans précédent. Avec près de 7 600 000 cartouches vendues dans le monde, il est le 4ème jeu le plus vendu sur la Nintendo 64. Il est également le premier jeu à introduire la « visée Z », gâchette permettant de « verrouiller » un ennemi. Comme son nom l’indique, la gestion du temps devient un élément majeur du jeu. L’alternance entre le jour et la nuit oblige notamment le joueur à accomplir des actions ou à dialoguer avec les PNJ à certains moments de la journée. D’autre part, certains agissements accomplis enfant, se répercutent à l’âge adulte. Il est notamment impossible de dresser le cheval Epona sans avoir joué son chant. Le jeu se présente alors comme l’opus clé de toute la saga. Celui-ci créant un lien entre de nombreux jeux. Ocarina of Time dévoile ainsi un jeune Link élevé parmi les enfants de la forêt, les « Kokiri ». Au début du jeu, l’arbre Mojo raconte à l’enfant la malédiction lancée par le cavalier Ganon, malédiction lui dévorant l’âme. Il fait également mention de l’histoire de la Triforce, et l’envoie donc au Château d’Hyrule pour qu’il puisse y rencontrer la princesse Zelda. Link doit alors collecter les Trois Pierre Spirituelles afin de sauver le monde d’Hyrule. Il reçoit en outre l’épée de légende aussi appelée la Master Sword, au Temple du Temps. Seulement, alors qu’il tente de tirer l’épée de son socle, il ouvre malencontreusement une brèche vers le Saint-Royaume dans lequel Ganondorf s’engouffre pour acquérir la Triforce de la Force. Link sommeille sept ans au cœur du Temple. À son réveil, adulte, il est prêt à devenir le Héros du Temps. Sa quête lui révèle de même qu’il n’est pas un Kokiri, mais un Hylien. Il est en réalité un rescapé de la guerre, que sa mère confie à l’arbre Mojo avant de mourir. Tout le long du jeu Link voyage dans le temps entre les deux époques. Finalement, les deux Triforces restantes ont pour détenteurs Link et la Princesse Zelda. La Triforce s’étant brisée en trois et Ganon ne pouvant alors garder auprès de lui que la force se rapprochant le plus de son ambition. Après avoir battu Ganon, Link est renvoyé dans le passé, durant son enfance, par la princesse. Afin qu’il puisse rattraper le temps perdu.

Les graphisme sont fouillés, détaillés. Les animations sont, pour l’époque, remarquables. Techniquement le jeu affiche un très haut niveau de travail et de complexité. L’univers dépouillé, comprend un incroyable background. Les musiques collent de même à l’action. Au-delà de la technique et du gameplay, le jeu affiche une durée de vie exemplaire en 1998. Ocarina of Time reste aujourd’hui encore, le tournant générationnel de la saga qui s’étendra jusqu’en 2017 avec la sortie de Breath of the wild. Tous les jeux qui en découleront à partir de 1998, s’inspireront en effet librement de cet incroyable univers, du design, et des personnages.

À bientôt pour la seconde partie de cette rétrospective vendredi prochain qui traitera des jeux « Zelda » à partir de 1999 !

La suite : https://error404.fr/legend-of-zelda-breath-of-the-wild-saga-retrospective/ 

Margaux

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