Le Rude Maître du Temps – Chapitre 9
Chapitre 9 : Introduction
– JE SUIS SINCEREMENT DESOLE !
Tout en m’excusant, je me penchais en avant, les bras le long de mon corps. Je transpirais nerveusement. Stella se trouvait elle aussi à côté de moi s’excusant. Cela faisait 5 minutes depuis que Stella était revenue des toilettes, et elle m’avait raconté tout ce qui s’était passé pendant que je dormais. Je l’avais attentivement écoutée et au final, me sentais coupable.
– Ehm, tu, ehh …. Non ne, ne le soit pas ….
Je gardais toujours la tête penchée, en attente de sa réponse. Elle se mit à bégayer pour je ne sais quelle raison. Ces mots ne voulaient pas dire grand-chose ….. J’étais inquiet, a-t-elle peur ?
– Miss Cecilia, vous devriez accepter ses excuses. Cela m’a tout l’air de n’être qu’un simple malentendu, alors, que dites-vous de le pardonner ?
Cette voix m’avait l’air familière … à ce moment là, Cecilia reprit ses esprits et répondit.
– Bien sûr, je le pardonne !
Stella et moi relavâmes la tête. Je voulais soupirer de soulagement mais me retint, pensant que cela aurait été malpoli.
Je me retournai pour remercier la personne qui lui avait proposé d’accepter mes excuses, et en me tournant je vis … Steward …
– Ehm …. Merci ?
Steward n’avait pas l’air fâché, et il allait bien. J’étais surpris. Il s’était relevé rapidement, en comparaison avec les gardes, qui gisaient sur le sol, grognant ou tout simplement évanouis. Il avait été le plus rapide …
– Mais, Miss Cecilia, nous ne pouvons pas non plus tout lui pardonner comme cela vous savez …
Steward souri. Un frisson descendit le long ma colonne vertébrale …
– Alors, que proposes-tu ?
– Hmmmmmmm.
Steward se mit en position de réflexion, et me fixa. Je n’étais pas tant affecté que ça, après tout, j’étais dans l’erreur. Alors, j’étais prêt à accepter tout ce qu’il voulait de moi … mais pas de Stella.
– Que dites-vous de faire de lui votre garde du corps temporaire, miss Cecilia ?
– Ehh ?
Cecilia eut l’air surprise et dit.
– Pourquoi devrait-il, j’ai déjà des gardes …
Alors qu’elle était sur le point de finir sa phrase, Steward l’interrompit.
– Qui se sont tous fait battre.
– …
Cecilia regarda les hommes que je venais d’assomer quelques minutes plus tôt, puis tourna son regard vers moi. Elle rougit et détourna les yeux.
– Je vois ce que tu veux dire …
– Je suis content de l’apprendre, Madame.
– Très bien, à partir d’aujourd’hui, tu seras mon garde du corps temporaire … ehm ?
Cela me surprit, mais m’était aussi en quelque sorte favorable.
– Dawn, mon nom est Dawn Timer.
– Prenez donc soin de moi, monsieur Timer …
Elle ne croisa pas mes yeux, ni ne regarda mon visage. Elle tendit la main et je la serrai en disant.
– Prenez aussi soin de moi, miss Cecilia.
Je jure qu’à ce moment-là, je pouvais voir de la fumée s’échapper de sa tête. Détournant le regard, elle hocha la tête.
Steward s’approcha de moi.
– Bien, monsieur Timer, où plutôt, comment voulez-vous que nous vous appelions ?
– Juste Dawn.
– Dans ce cas vous pouvez aussi m’appeler Steward.
J’hochai la tête et regarda ma sœur. Steward comprit ce que je voulais et parla.
– Ne vous inquiétez pas, Dawn, votre sœur n’aura rien à faire. Elle pourra rester ici avec vous jusqu’à la fin de votre période de travail. Vous recevrez aussi une paie, ou bien votre famille … Maintenant que j’y pense, je ne connais pas grand-chose de vous, Dawn, parlons un peu, qu’en dites-vous ?
– Oui, bien sûr.
– Bien, suivez-moi dans ce cas. Je vais vous faire visiter les lieux, étant donné que vous allez passer dorénavant beaucoup de temps auprès de Madame.
Je tournai le regard vers Stella, qui fixait Steward. Elle vit mon regard, et je luis souri en lui faisant un signe de la main, qu’elle retourna fébrilement, la tête baissée. Tandis que j’accompagnais Steward, Stella avait l’air en sécurité près de Cecilia, alors je la laissai avec elle. Je lui donnai juste au cas où un code en morse avec mes yeux lui disant que si quelque chose lui arrivait, elle devait crier. Elle comprit le message et hocha la tête, alors je suivis Steward.
Je survolais du regard les hommes couchés sur le sol. Certains gémissant à cause de la douleur, et certains assomés. Des infirmiers arrivaient et les auscultaient tout en les transportant un par un.
Steward en inspecta lui aussi quelques uns et dit.
– Tu es vraiment rapide.
Je ne répondis pas et le suivit. Nous pénétrâmes à nouveau dans la maison.
– Si tu as une quelconque question concernant ton travail, je serais ravi de te répondre.
– Qui êtes-vous ?
– Et vous, qui êtes-vous Dawn ?
Je lui renvoyais un regard confus. Il soupira et dit.
– Nous sommes des humains. Mais nous ne sommes pas non plus des humains normaux si je puis dire. Plus précisément, je suis un magicien, un mage, mais les gens m’appellent un ‘grand magus’. Maintenant que j’y pense, tu es parvenu à me vaincre, de même pour les gardes. D’ailleurs, ce sont eux aussi des magus. Et spécialement entrainés en plus. Alors ne t’étonnes pas si tu deviens célèbre ici.
Il se retourna et souri. Je ne lui répondit pas, sans expression.
Il soupira.
– Dans ce monde, il existe de nombreuses créatures surnaturelles, dont l’humanité n’est pas au courant de l’existence. Il n’y a pas autant de magiciens que d’humains. Il y a fort longtemps, nous, les mages, avons décidé de nous cacher des humains normaux, réalisant que nous leur causions plus de tort que de bien. Je suis un grand magus, il s’agit d’un titre donné à un mage dépassant ses semblables. Disons qu’il s’agit en quelque sorte d’un rang plus avancé qu’un mage normal.
Je réfléchis un instant. Venait-il de dire créatures surnaturelles ?
– Quelles sont ces créatures surnaturelles ?
– Cela risque d’être un peu trop long à vous expliquer Dawn. Il vaudrait mieux que je vous en parle une autre fois. Autre chose ?
– Quel est cet endroit ? Où suis-je ?
– Nous sommes tout près de Los Angeles, dans une forêt. Cette maison est invisible pour des yeux normaux, alors nous sommes cachés. Cet endroit est le territoire de la famille Greenwood, du père de Cecilia. Un grand homme.
Nous marchions le long du couloir. Tandis qu’il parlait, je regardai par la fenêtre. Dans le ciel, les nuages bougeaient. J’étais sur le point de me remettre à marcher jusqu’à ce que j’aperçoive quelque chose dans le ciel … un bâtiment…. La prison !
– Qu’est-ce que c’est ?
Demandai-je.
Steward s’arrêta et regarda par la fenêtre.
– Hmm, ceci mon ami, c’est la prison de Solomon.
– Solomon ? Le roi de la sagesse ?
Steward parut surpris, mais repris rapidement son calme et répondit.
– Oui, tout à fait. Vous voyez, cette prison a été créée il y a fort longtemps. Solomon, sur le point de mourir, créa cette prison, utilisant le peu de pouvoirs qu’il lui restait. Les criminels sont bannis là-bas. Une fois entrés à l’intérieur, ils ne peuvent plus utiliser leurs pouvoi
rs magiques. De plus, la prison n’est pas visible par les mortels, de même, les magiciens de bas niveau ne peuvent la voir.
Il exagéra sa dernière phrase afin de bien l’ancrer en moi. Je ne fis que détourner le regard. Alors il s’agissait bien d’une prison. Nous continuâmes à marcher. J’avais d’autres questions.
– Quand vous dites être un magus, est-ce que cela veut dire qu’il existe d’autres spécialistes ?
Il s’arrêta et me regarda, puis répondit.
– Vous êtes plutôt vif pour votre âge. J’adorerais voir vos parents.
– Je n’en ai pas. Stella et moi, nous sommes seuls.
– Oh, toutes mes excuses.
– Ce n’est pas grave.
Il continua à marcher droit devant en répondant à ma question.
– Oui, il existe effectivement d’autres spécialistes, mais ils ne sont pas très connus. La raison étant qu’eux aussi ont à faire avec le surnaturel.
– Et ils sont ?
– Hmm, de ce que je sais ; sorciers, démonistes et sorcières, magiciens, mages et enchanteurs. Il se peut qu’il en existe plus, mais il s’agit là des plus communs.
– Alors quelle est la différence entre tous ?
– Cela aussi, prendrait beaucoup de temps à expliquer, et nous sommes sur le point d’atteindre notre destination.
Nous nous arrêtâmes tout à coup devant une porte. Il s’agissait de la pièce dans laquelle je me trouvais plus tôt.
– A partir d’aujourd’hui, ce sera votre chambre. Celle de votre sœur se trouvera juste à côté de la chambre de Cecilia, à l’étage. Les hommes n’ont pas le droit d’y aller sans une bonne raison. Si cette règle n’est pas respecté, ne vous étonnez pas si quelque chose de mauvais vous arrive.
Je n’eus aucune réaction. A ça, il ne fit qu’un ‘hmmm’ et se retourna. D’un geste de la main, il me fit comprendre qu’il fallait que je le suive.
– Vous allez travailler ici pendant 6 mois. Vous pourrez travailler plus longtemps si vous le souhaitez, cela dépendra de si vous vous en sortez correctement. Vous n’aurez pas besoin d’uniforme. Vous pourrez porter ce que vous désirez, à condition bien sûr que cela soit présentable.
Il se tourna vers moi pendant un instant et continua.
– Vous serez payé 1250 $ par semaine. Vous n’aurez pas de jours de congé, même pendant les vacances. Vous devrez suivre Madame 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Vous devrez suivre ses consignes. Si la situation vous y oblige, vous pouvez décidez par vous-même de vos actions. Il n’y a pas grand-chose à faire dans cette maison, alors vous ne pourrais faire rien d’autre que de suivre Madame et la protéger. C’est compris ?
– Oui.
Je ne savais pas si ma paie était importante ou non, mais je n’en avais que faire.
– Bien, aujourd’hui, vous n’aurez rien à faire, alors vous pouvez aller vous reposer. D’ailleurs, nous sommes arrivés.
Nous nous arrêtâmes devant une large double porte. Steward l’ouvrit, et une odeur appétissante en jaillit. Il s’agissait de la cuisine.
– Maria, pouvez-vous préparer quelque chose pour le jeune homme ? Il est le nouveau garde du corps de Madame, et il n’a pas beaucoup mangé ces 3 derniers jours.
La personne à qui parlait Steward se retourna. Il s’agissait d’une femme, elle avait de courts cheveux rouges, elle avait la peau hâlée et des yeux marrons. Elle avait un regard empli de bonté et était habillée d’un costume de servante.
– Bien sûr, asseyez-vous.
Dit-elle, pointant du doigt une chaise à côté d’une table. Steward me dit au revoir, et me donna aussi une carte pour pouvoir me repérer dans le bâtiment. Il me donna aussi un téléphone … enfin selon lui c’en était un, il était plat et ressemblait à un carré. Je ne pouvais pas trouver de bouton dessus autre qu’un sur son côté gauche, et 2 sur son côté droit. Je le rangeai dans ma poche, sans savoir de quoi il s’agissait.
3 Comments
C’est pas Salomon normalement?
Moi aussi je me disais sa.
En Anglais c’est Solomon, du coup j’ai gardé.