Le Rude Maître du Temps – Chapitre 45

 

Chapitre 45 : Prêt !

 

Je m’arrêtai sur place et souris comme un idiot. Mon téléphone continuait à sonner, et je pris nfin l’appel. Il s’agissait bien de Cecilia, et elle n’avait pas l’air très contente.

– Huh, pourquoi n’as-tu pas répondu à mon premier appel ? C’est la deuxième fois tu sais ?

– Je parlais avec quelqu’un et voulais terminer ma conversation le plus rapidement possible.

– Attends, de qui s’agissait-il ? De la même personne qu’avant ? Ahh, oublie ça, viens vite au terrain d’entraînement derrière l’académie. Les professeurs ont accepté le duel pour je-ne-sais-quelle raison, alors que tu n’es même pas un mage.

– Et lui non plus.

Rétorquai-je.

Ce garçon était très étrange. Son expression était complètement vide. C’était comme s’il ne pensait même pas être vivant, mais se comportait comme un humain … où s’agissait-il de simples réflexes ?

– J’y serais, ne t’inquiètes pas.

– Tu ferais mieux ! Je ne veux pas rester là toute la journée, ou reculer au dernier moment !

Elle me raccrocha au nez, alors je me mis à me diriger vers l’académie en trottinant. Je tenais toujours la poignée que m’avait donné Sera en signe de notre amitié. Elle était vraiment endommagée, mais je savais que je pouvais la réparer en remontant son temps. J’avais bien considéré la lui rendre une fois réparée, mais je me souvenais de ses yeux … Haha, elle était vraiment têtue, et refuserait sûrement … Alors, que devrais-je faire avec ?

Pour le moment, je la rangeai dans ma poche de poitrine, et continuai mon jogging. Les nuages au dessus de ma tête étaient légèrement gris, et un doux vent traversait les rues et frappait mon visage ; cela me fit frissonner … il allait bientôt pleuvoir.

Je me mis à courir un peu plus vite, et arrivai peu après à l’académie.

 

Les étudiants dans les couloirs marchaient en groupes, discutant entre eux de l’événement allant se dérouler au terrain d’entrainement derrière l’académie. D’ailleurs, je portais toujours mon masque.

Ce n’était pas très dur de trouver le terrain d’entrainement, mais pour y parvenir, je dus me frayer un chemin parmi la multitude d’élèves ; j’arrêtai plus d’une fois le temps jusqu’à enfin sortir de la foule, et atteindre le hall d’entraînement.

– Alors, tu vas combattre l’intendant personnel de la maison Sylva ?

La voix était familière. Je regardai à ma droite, et vis une femme avec de longs cheveux châtains et des yeux marron. Elle portai un uniforme de professeur. Je la connaissais, elle était une mage ayant essayé de tester mes capacités, ainsi que l’apprenti de Steward. Le problème était que je ne connaissais pas son nom, étant donné que nous ne nous étions pas présentés, faute de temps.

– Mon nom est Kelly si tu es un peu perdu, jeune homme.

Elle sourit, connaissant la cause de mon déconfort.

– Je m’appelle Dawn …

– Je sais, maître Steward me l’a dit.

J’hochai la tête et me dirigeai vers le terrain. De nombreuses personnes attendaient le début du spectacle ; il y avait aussi de nombreux professeurs comme Kelly, érigeant quelque chose au milieu du terrain  …. Une sorte de barrière peut-être ?

Les étudiants marchaient autour de la barrière, et à l’intérieur, je pouvais voir Cecilia, Loren et son serviteur, toujours sans la moindre expression. Cecilia n’avait pas l’air de bonne humeur ; elle se disputait avec Loren, tandis que son serviteur se tenait juste là.

A leur gauche, je pouvais voir un groupe de professeurs, mais ce qui attira vraiment mon attention était une femme en robe grise … Elle était une mage de 9ème tiers. Elle discutait avec les autres professeurs mais s’arrêta tout à coup, et se tourna dans ma direction … une minute, me regardait-elle ? Nos regards se croisèrent. Nous étions très loin l’un de l’autre, mais je pouvais voir son regard se concentrer sur moi. Son apparence globale était normale, elle n’était pas si belle que ça, mais avait l’air sympathique et tout le temps tranquille, avec ses cheveux noirs et ses yeux marrons … Qui était-elle ?

– Qui est-ce ?

Demandai-je en pointant du doigt la femme à la robe grise ; elle me fit même un signe de la main en me voyant la pointer du doigt.

Kelly la regarda, elle devint tout à coup très pâle, et baissa ma main.

– Idiot ! Elle est la directrice actuelle de l’académie ! Si elle te remarque lui manquer de politesse, qui sait ce qui arrivera.

Je fus légèrement surprit, mais compris. Je regardai à nouveau la directrice, me faisant toujours des signes de la main en souriant. J’avais le pressentiment que je n’avais pas à m’inquiéter de mon attitude envers elle.

Je commençai à descendre les marches vers le terrain d’entraînement. Je pouvais toujours sentir le regard de la directrice tandis que je descendais.

 

Je poussai la foule et observa un peu les lieux. Je savais où était Stella, étant donné que l’anneau que je lui avais confié, c’est-à-dire Leraje, m’envoyait sa position grâce à des signaux que je pouvais repérer, et à ma surprise, elle se tenait à 50-60 mètres de moi, discutant avec ses amies. Elle avait l’air de s’amuser. Elle riait, blaguait avec ses amies, le visage joyeux … peut-être était-ce la bonne décision après tout.

Je m’approchai de la barrière et remarquai que personne ne pouvait y entrer ; elle était comme un mur invisible ne laissant passer que quelques personnes précises. E la touchant, je réussis à la traverser, surprenant les personnes autour de moi. Je pénétrai ensuite dans la barrière. C’était assez difficile, et une fois entièrement rentré, je ressentais dans ma tête une légère nausée.

– Tu as pris ton temps !

Cecilia se plaignit en me voyant m’approcher.

Loren était elle aussi présente, et souriait malicieusement, tandis que son servant n’avait absolument pas l’air affecté.

– J’avais des trucs à faire, désolé.

Cecilia soupira et regarda en direction de Loren et de son serviteur. Personnellement, je les ignorai et était plus attiré par la directrice, assise sur une sorte de chaise de juge. Elle souriait à nouveau en me faisant des signes de la main, une certaine attente dans ses yeux.

– Tu la connais ?

Demanda Cecilia ; je n’étais pas sûr de savoir ce qu’elle voulait dire.

– J’ai entendu parler d’elle, mais c’est la première fois que je la vois.

Cecilia m’examina, essayant de repérer le moindre mensonge de ma part, ce qui était en vain. Elle se retourna à nouveau vers Loren et son servant.

– En fait, j’ai demandé à la directrice d’annuler la compétition car tu n’es pas un mage. Au départ, elle a accepté, mais quand je lui ai dit que tu étais concerné, elle a insisté pour organiser ce duel. Tu sais pourquoi ?

Je secouai la tête, confus. Pourquoi ferait-elle ça ?

Je tournai ma tête vers le duo. Nous n’avions pas la moindre interaction ; nous n’étions qu’à 20 mètres de distance, et attendant que le juge donne le départ du combat, mais …

– Dawn, je peux te demander quelque chose ?

Je regardai Cecilia, elle avait l’air de mauvaise humeur.

– Oui ?

– Me fais-tu confiance ? Réponds honnêtement !

Cela me fit hausser un sourcil. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi directe, elle m’avait même demandé de répondre en toute honnêteté. Pensait-elle que j’étais habituellement malhonnête ? Mais en même temps, elle avait un peu raison … Même Stella pouvait percevoir lorsque je mentais ou pas : il me fallait même parfois faire quelques pirouettes verbales pour la tromper. L’intuition féminine est vraiment
quelque chose d’effrayant.

Je la regardai droit dans les yeux, je pouvais y voir de l’hésitation, et une certaine incertitude. Les gens autour de nous discutaient bruyamment, mais j’entendais ce qu’elle me disait. Lui faisais-je confiance ? Elle m’avait donné un travail, et j’étais là grâce à elle. Je n’hésiterais pas une seule seconde si elle me demandait de faire quelque chose, même tuer quelqu’un, car mon travail était de la protéger … Mais lui faisais-je confiance en tant qu’ami ? Etait-ce ce qu’elle voulait dire ?

– Non.

Répondis-je nonchalamment.

Il s’agissait d’un fait que je ne pouvais dénier. La seule raison de ma présence ici était que je travaillais pour elle. Bien sûr, elle me parlait à moi et à Stella comme a des amis, sans la moindre limite, mais au final, je ne pouvais pas affirmer avec certitude qu’elle était véritablement mon amie.

– Je … Je vois …

Elle se retourna et renifla. Elle évitait du regard mon visage. Je me sentais mal à cause de ça, mais ne regrettais rien. Après tout, j’allais combattre un homme étrange par sa faute.

 

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Blastaf

1 Comment

  • che pas pourquoi mai quand il a parlé de la directrice jai imaginé une loli gothic (comme la directrice de l’anime strike the blood )

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