Le Rude Maître du Temps – Chapitre 40
Chapitre 40 : Un Nouveau Jour
– Onii-chan ! Onii-chan ! Réveille-toi !
Mon ouïe n’était pas tout à fait claire, ma vision trouble et mon corps était traversé de gigantesques douleurs, comme si je venais de me faire écraser par des milliers de voitures …
– Hmm, Stella ?
Mes yeux s’adaptèrent : quelqu’un était assis sur moi. Je massai mes yeux et regardai la petite fille dont les longs cheveux roux descendaient sur ses épaules : elle portait un tee-shirt blanc un peu trop grand, et rien d’autre. Cette petite fille était ma sœur, Stella.
– *Baille* Stella ? Qu’y a-t-il ?
Demandai-je.
La seule chose que je voulais était de pouvoir continuer à dormir.
– Nous devons y aller ! Nous allons être en retard !
En entendant cela, je secouai la tête pour me réveiller en hâte, et regardai l’heure sur mon téléphone … Merde ! Il ne nous reste plus que 30 minutes avant 13h00.
– Ehh !
Je me levai à la vitesse de l’éclair, faisant tomber Stelle qui poussa un petit cri et tomba sur le lit. Cela me fis rire, et je lui dît de s’habiller, avant de faire de même.
– Onii-chan, vite !
Me pressa Stella.
J’arrangeai ma veste ; je portais en fait les mêmes vêtements qu’hier. La raison étant que je n’avais pas d’autres habits que ceux-là. Stella non plu … Ce week-end, nous allons devoir faire les boutiques pour nous trouver des vêtements de rechange. Peut-être que Cecilia pourrait nous conseiller sur le sujet.
Je défis rapidement les plis sur ma veste et commençai à suivre Stella qui avait l’air de connaitre le chemin. Le soleil était à moitié levé ; j’avais sommeil et les rayons du soleil me firent éternuer.
– Ahh !
Comme si elle venait de se souvenir de quelque chose, Stella se tourna vers moi et me montra sa main droite où se trouvait l’anneau noir.
– Onii-chan, j’ai trouvé cet anneau sur moi ce matin.
Je la regardai, puis l’anneau, légèrement amusé.
– Il est à toi, ne t’inquiètes pas ! C’est un cadeau que je n’ai pas eu le temps de te donner hier.
Je voulais en vérité lui offrir un bâton, mais cet anneau pouvait être considéré comme bien plus utile, vu le pouvoir que celui-ci contenait.
– Hehe, merci !
Elle m’enlaça et commença à me trainer vers le troisième étage où se trouvait sa salle de classe.
– Wow !
M’exclamai-je, impressionné.
Le troisième étage tout entier était une seule pièce, avec en son centre un cercle dessiné avec divers symboles. Autour du cercle, je pouvais apercevoir de nombreux équipements inconnus, et des tables avec des pots et petites bouteilles en verre. L’endroit ressemblait à un laboratoire.
– Maintenant, regarde !
Stella avait l’air vraiment fière d’elle, et commença à m’amener dans le cercle. Franchement, j’étais un peu anxieux, ne sachant pas ce qu’elle s’apprêtait à faire.
Elle leva sa main, fit une position exagérée que seul un enfant de 8 ans ferait, et commença à chanter dans un langage étrange. Tandis qu’elle faisait cela, le cercle se mît à briller au fil de son incantation. Je pouvais sentir une force venant de sa main levée et s’écoulant dans le cercle ; ses mots étaient puissants, et bien articulés, avec un accent et une certitude sans la moindre nervosité. Elle continua à chanter, et une fois la dernière phrase complétée, le cercle brilla de plus belle et chaque couleur disparut de mes yeux.
– Uhhh ….
– Je l’ai fait !
Cria Stella en faisant un signe de victoire de la main … D’ailleurs, elle m’avait dit hier soir qu’elle avait apprise cela de Cecilia.
Je îs en vitesse contre le mur, tenant ma tête. Steward avait raison, au moins, ce n’est pas un mal de mer …
– Eh ? Onii-chan, tu vas bien ? Est-ce que j’ai raté ?
Stella accourut rapidement vers moi, tenant ma chemise l‘air paniquée et inquiète. J’allais bien, cela montrait juste à quel point ma petite sœur était talentueuse par rapport à moi. J’étais vraiment fier d’elle.
– Non, ce n’est rien, tu as réussi ! Jai juste eu un léger mal de tête à cause du sort. Ton frère n’est pas un magicien, alors je n’ai pas de résistance à la magie.
Stella e calma en entendant ces mots, et hocha la tête, mais elle me demanda, curieuse,
– Mais comment as-tu fait apparaitre ces livres hier si tu n’es pas magicien ?
Uhh, question difficile ! Je ne voulais franchement pas révéler le livre pour le moment. C’était évident qu’il ne s’agissait pas d’un objet simple ….
J’étais troublé : comment lui expliquer ? Heureusement, une voix familière se fît entendre juste à côté de nous, faisant se retourner Stella.
– Dawn ? Petite Stella ?
– Huh ? Cecilia !
Stella était heureuse en voyant Cecilia, et sauta dans ses bras … Wow, je ne savais pas que ces deux-là étaient devenus aussi intimes en si peu de temps.
– Bonjour Cecilia.
Dis-je en me penchant légèrement.
Elle fit un sourire amer et s’exclama,
– Arrête ça ! Nous sommes amis, pas maître et servant !
Je répondais en riant,
– Je reste tout de même ton garde du corps.
– Ca ne change rien.
Dit-elle avec un ‘’Humph’’.
Ensuite, Stella commença à parler d’hier à Cecilia, de comment elle avait rencontré Leraje, et de ‘anneau que je lui avais donné ce matin. Elle haussa les sourcils plus d’une fois, en apprenant que Leraje travaillait pour moi, Stella ne savait pas qu’il était un démon, alors Stella lui racontai juste à quoi il ressemblait et qu’il était amusant. De ce que j’avais appris hier, lorsque Thomas a dit à Steward que je m’étais évanoui, il a ensuite escorté personnellement Cecilia et Steward à la maison. A partir de là, Cecilia n’avait pas l’air d’en savoir plus. Steward n’avait pas l’air de lui avoir dit.
Cecilia essaya à de multiples reprises de me poser indirectement des questions sur Leraje, où sur la raison pour laquelle je n’avais pas pu l’escorter la nuit dernière. Mais je restais silencieux sur le sujet ; au final, elle abandonna en soupirant. Je pouvais aussi l’entendre me maudire discrètement … Lorsqu’elle fit cela, je voulais vraiment lui dire que j’avais tout entendu.
– Wow, cet anneau est joli, mais le noir ne te vas pas très bien. Ne préférerais-tu pas qu’Onee-chan t’en achètes un qui t’ailles mieux ?
Conseilla-t-elle. Mais Stella répondit,
– NON ! Onii-chan me l’a donné, je le chérirais pour toujours !
En entendant cela, Cecilia me lança un regard amusé. Je pus que sentir mes joues brûler légèrement, mais ne répliqua pas, en voyant le regard que portait Stella sur cet anneau.
Autre chose à noter sur cet anneau, c’est-à-dire Leraje, était son intraçabilité. Je ne pouvais rien sentir émanant de l’anneau, et Cecilia non plus apparemment.
– D’ailleurs, Cecilia …
– Huh ?
Elle se tourna vers moi.
– Tu connais une boutique vendant de bons vêtements ? Moi et Stella, nous n’avons rien à nous mettre, à part les vêtements que nous portons actuellement.
Pour je ne sais quelle raison, les yeux de Cecilia brillèrent, et elle répondit,
– Oui ! Je connais un bon endroit ! Nous pouvons nous y rendre samedi à 14h00 ! Qu’en penses-tu ? Tu n’auras même pas besoin de payer, je m’occuperais de tout, et peut-être que nous pourrons aussi nous amuser !
Elle prenait vraiment l’initiative, à tout prévoir aussi rapidement. A la seconde où elle dît cela, elle se rendît compte qu’elle forçait un peu les choses, et recula légèrement, le visage rouge …
– Ahh … Désolé, c’est que …. C’est que je ne sors pas beaucoup à l’
extérieur …
Je souris. Son invitation rapide ne me dérangeait pas vraiment, j’étais juste un peu surpris, et répondis,
– D’accord, allons-y samedi dans ce cas. Et toi Stella ?
– Ouaiiiis !
Stella avait elle aussi l’air excité à cette idée. Cecilia aussi fut soulagée en entendant ma réponse, et ainsi, nous écoutâmes Stella, qui parlait en nous tenant à tous les deux les mains. Sur le chemin, Cecilia me lançait des petits regards en coin, légèrement rouge, mais normalement difficile à remarquer avec une vision humaine normale. Je ne lui posai pas de questions, mais la trouvait tout de même étrange.