Le Rude Maître du Temps – Chapitre 34

 

Chapitre 34 : Aphrodisiaque

 

Après que j’ai terminé mon invitation, 20 secondes passèrent, créant une atmosphère plus embarrassante que prévu … et Leraje n’aidait pas du tout.

L’autre serveuse ayant poussée celle appelée Vick à venir sortit de sa désillusion. Maintenant que je voyais son visage de près, elle était assez belle, avec ses longs cheveux bruns, sa peau bronzée et ses yeux d’un marron profond. L’autre serveuse, Vicky …. Pas autant mais toutefois mignonne avec ses cheveux courts et noirs.

– Ou…Oui, nous pouvons vous aider si vous le voulez. En descendant la rue, il y a un club appelé le Victorious. Vous voulez nous accompagner ? Nous y allions de toute façon.

J’acquiesçai. Elle eut l’air contente et nous demanda d’attendre, le temps qu’elles se changent et retirent leurs uniformes de travail. Dans la conversation, seul moi et la brunette avons parlé. Leraje était toujours une statue et la fille aux cheveux noirs était en état de choc, me fixant du regard.

Quelques minutes plus tard, nous finîmes tous les deux de discuter du plan. La brunette s’appelait Megan et la fille aux cheveux courts Victoria, d’où son surnom ‘’Vick’’.

– A tout de suite !

Je fis un signe de la main aux deux ; Vick n’avait pas beaucoup parlé, mais elle avait au moins répondu à mes questions.

Tandis qu’elles disparaissaient par la porte réservée aux employés, j’arrêtai ma main et laissai tomber mon sourire. Puis je regardai Leraje et l’attrapai par le col. En faisant cela, il eut l’air surpris.

Je le regardai d’un air froid, exerçant plus de forces dans ma poigne.

– Explique-moi ce qu’il vient de se passer !

Je parlai lentement afin qu’il imprime bien mes mots. Il avait l’air très embarrassé par la situation. Il baissa les yeux d’un air coupable et avala sa salive.

– Je ne suis pas à l’aise avec les femmes mon Seigneur …

S’exclama-t-il, honteux de lui-même.

J’étais abasourdi … N’avait-il pas 27 ans ?! Pourquoi agissait-il comme quelqu’un allant se confesser à son premier amour ? Il était vraiment bizarre ! La seule chose que je savais sur lui était qu’à ses 18 ans, il était devenu commandant dans le domaine démoniaque. Je ne lui avais pas demandé où se trouvait ce domaine ou qu’était-il. Généralement ce genre de choses ne m’intéressait pas mais … Il y avait plein de choses étranges le concernant, enfin, je n’étais pas vraiment bien placé pour dire ça.

Je soupirai et regardai ma montre. J’avais moins d’une heure avant de devoir raccompagner Cecilia à son dortoir et Stella à la maison.

– Ecouta Leraje.

Il me regarda d’un air amer.

Je pointai du doigt la section des employés où Vick et Megan s’étaient rendues et dis,

– Nous allons partir et suivre ces deux là ! Si elles te demandent quelque chose, réponds pas un oui, par un non, ou dis-leur n’importe quoi qui puisse faire office de réponse ! Si elles te demandent d’où tu viens, contente-toi de répondre Atlanta ! Si elles te demandent ce que tu fais là, réponds que tu visites avec moi un ami ! Le reste, c’est à toi de décider, nous ne sommes pas là pour draguer ou pour nous amuser : nous sommes là pour enquêter, rien de plus, rien de moins. C’est clair ?

Leraje eut l’air de se préparer mentalement et hocha la tête.

– C’est clair …

Il me répondit quelques minutes plus tard. Les deux filles revinrent ; Leraje était toujours nerveux, mais il arrivait à répondre simplement à leurs questions. Et moi ? Je me demandais juste en quoi le club pouvait être connecté aux vampires et ce qu’ils faisaient ici.

 

– Quelques Minutes Plus Tard –

Nous étions actuellement en dehors du club. Sur le chemin, j’avais vu de nombreuses personnes se diriger vers le club comme des abeilles à un pot de miel. Tandis que nous marchions, je remarquai aussi que le garde à l’entrée n’était pas normal : il était un vampire.

– Alors vous deux, que faites-vous en ville ?

Demanda Megan.

Depuis notre départ, elle avait été la seule à engager la conversation. Je me contentai de donner quelques réponses simples ça et là, sans vraiment y prêter de réelle attention. J’observai tout autour de moi, cherchant le moindre indice.

Leraje sourît et dît,

– Nous sommes venus visiter un ami.

Vick eut l’air intéressée lorsque Leraje répondit. Ils ne parlaient pas beaucoup, mais lorsque Leraje répondait à une question, Vick était toujours celle lui demandant plus de détails. Une autre chose intéressante était qu’elles ne nous avaient jamais demandé notre âge. J’avais 15 ans, et j’assumai que ces deux filles devaient au moins en avoir 21, à peu près le même âge que Leraje ; mais personne ne posa de question sur nos âges, ce qui était plutôt commode pour moi.

Tandis que Vick essayait de soutirer des réponses à Leraje, je regardai le garde. Son pouls était très lent. J’en déduisis que les vampires avaient bien un pouls, mais que la plupart des personnes normales ne pouvaient pas l’entendre. Apparemment leur pouls quasiment non-existant donnait aux gens l’impression que les vampires étaient des morts-vivants. En vérité, les battements de cœur d’un vampire était d’un battement toutes les 4 heures, les rendant trop calmes et lents pour quiconque autre que moi … Je me demandai si à part moi, quelqu’un d’autre le savait. Cecilia m’avait dit  que les vampires étaient des cadavres ambulants, mais de ce que je savais, ils avaient un pouls, et étaient donc bien vivants.

– Hey Dawn ? Dawn !

Je sortis tout à coup de ma rêverie et me tournai vers Megan qui ma parlait. Je jetai un œil à Vick et Leraje ; les deux avaient l’air de s’amuser dans leur petite conversation. Megan elle, avait l’air plutôt confuse, sûrement parce que j’étais perdu dans mes pensées.

– Ah désolé ! J’étais juste surpris par la longueur de la file d’attente.

Et c’était vrai : la queue était très longue. De nombreuses personnes se tenaient là, bien habillées et attendant leur tour pour entrer … Ca allait nous prendre du temps …. Temps que je n’avais pas.

Je me retournai vers le garde, et une idée pour passer la queue me vint à l’esprit. Cela allait dépendre si j’avais vu juste ou pas.

– Je reviens dans une seconde … Leraje, restes ici !

– D’accord ! Mais que vas-tu faire ?

Je regardai Megan qui venait de parler, et donnai en douce à Leraje le signal de rester ici. Il hocha la tête.

– Tu vas voir.

Je me dirigeai ensuite vers l’entrée du club en ignorant les autres personnes faisant la queue. Certains me foudroyaient du regard tandis que d’autres me maudissaient, mais je les ignorai.

Le garde me remarqua m’approcher, et avec un regard stricte montra la paume de sa main et m’arrêta.

– Wow wow ! Arrête-toi là beau gosse, tu vas retourner dans la queue, comme tout le mon…

– J’ai entendu dire que Vladimir était arrivé en ville. Je voulais lui passer un petit bonjour. J’ai aussi amené quelques amis, mais il doit s’y attendre. La dernière fois que nous nous sommes vus était il y a 40 ans. Savais-tu que tandis que ceux de notre race oublient le temps qui s’écoule, nous avons aussi tendance à devenir de moins en moins patients, si tu vois ce que je veux dire ?

J’affichai sur mon visage un large sourire en exagérant ma dernière phrase. Je pouvais voir son visage déjà pâle pâlir de plus belle, lui donnant une couleur de peau vraiment inquiétante.

– Ugh … je suis désolé ! Bien sûr, vous et vos amis, vous pouvez entrer ! Le Maître est à l’étage ; demandez à un servant si vous avez besoin de la moindre information ou d’un guide …

< p>Je pouvais littéralement sentir la peur s’échapper de son corps. Si cette petite menace arrivait à déclencher un tel effet, je voulais vraiment voir qui était ce Vladimir.

Je fis signe au groupe de venir. Ils furent surpris de la facilité de notre entrés, mais ne posèrent pas de questions.

Lorsque Leraje passa devant le garde, il lui montra ouvertement son dégoût envers les vampires. Le pauvre garde eut l’air de pâlir encore plus en voyant Leraje : il avait dû utiliser ses sens pour identifier Leraje et se rendre compte qu’il était tout sauf humain. En voyant cela, je ne pus m’empêcher de rire.

Nous entrâmes dans le club et la première chose que je remarquai fut … Des drogues ! L’air était imbibé d’antidépresseurs et aphrodisiaques, rendant la foule bien plus relaxée et prête à accepter tout ce qui pouvait arriver ici.

La situation allait devenir intéressante, je pouvais le sentir.

 

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Blastaf

1 Comment

  • Sa derniere phrase c’est par rapport aux aphrodisiaques hein? Le coquin ^^

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