Le Rude Maître du Temps – Chapitre 29

 

Chapitre 29 : L’Accord

 

Je … Je ne pouvais plus bouger.

– Préparez tous les soldats à la contre-attaque ! Prévenez-moi lorsque vous êtes prêts !

Je ne pouvais pas non plus parler. C’était comme si j’étais attaché, et ne pouvais plus bouger d’un centimètre. La seule chose que je pouvais faire était bouger mon regard …. Où étais-je ?!

– Oui mon Seigneur !

Je baissai les yeux vers la personne venant de parler, il … il était étrange ! Il avait une peau rouge et des cornes sortaient de son crâne. Je ne pus pas l’inspecter plus en détail, étant donné qu’il avait commencé à partir ;  ses habits étaient eux aussi très étranges : il portait une armure complète, et certaines des pièces étaient faites de métal noir.

Où étais-je ? Je regardai autour de moi, je me trouvais dans un large hall soutenu par des piliers, un long tapis rouge menait à l’endroit où je me tenais. J’assumai que ce tapis commençait à la double porte en face et s’étendait jusqu’à moi. Il y avait aussi des dizaines de bougies, mais il faisait pourtant bien trop sombre, rendant ma vision difficile, que se passait-il ?!

– …

Tout à coup, le corps se leva. Je m’étais déjà rendu compte que je me trouvais dans le corps d’un autre, en voyant sa perspective, mais pourquoi ?!

Il commença à marcher vers la fenêtre à sa droite. L’extérieur était très lumineux. Lorsqu’il se plaça devant la fenêtre, je fus aveuglé un instant à cause de la lumière, et au moment où mes yeux s’y habituèrent, je vis …

– Un massacre.

Ce n’était pas moi qui avait parlé, mais l’homme avait très bien décrit la situation : deux armées se combattaient, du sang jaillissait de partout, des pluies de flèches s’abattaient sur le champ de bataille, tandis que des créatures étranges crachaient du feu, tuant des dizaines de personnes en quelques secondes …. Elles n’avaient même pas l’air de se préoccuper des soldats de leur propre camp …

– Mon Seigneur, nos soldats sont prêts à être déployés à votre commandement !

L’homme se tourna vers la personne à genoux attendant son ordre. Il se retourna à nouveau contempla le champ de bataille, et murmura …

– Nous ne pouvons gagner …

Ses yeux se fermèrent un instant, il réfléchissait.

– Amène les troupes aux portes, et tenez-vous prêts à intervenir. Je vais descendre et à mon retour, je vous donnerai la suite des instructions. S’ils avancent vers la porte, défendez-la du mieux que vous pouvez, mais en attendant, attendez mes ordres !

– Oui mon Seigneur !

Je pouvais voir que l’homme dans lequel je me trouvais n’avait pas l’air très inquiet. Pour une raison, il savait qu’il ne pouvait pas gagner, mais dans ce cas, pourquoi donnait-il de tels ordres au lieu d’ordonner un repli ?

Ma vision se flouta à nouveau, les couleurs changèrent, et tout à coup …

– MEURS !

Quelqu’un chargeait dans ma direction … enfin non, plutôt dans ‘’sa’’ direction ; il tenait dan ses mains une large hache, et tenta de me/le couper en deux.

– Je suis désolé, mais je ne peux pas répondre à ce souhait, peut-être plus tard.

Il leva ses mains et tout à coup des particules commencèrent à apparaitre de nulle part, jusqu’à e qu’un arc apparaisse dans ses mains. Il banda rapidement l’arc, même s’il ne contenait aucune flèche ; à la place, un rayon vert se forma dans sa main et tendit la corde … Il le lâcha.

La flèche d’énergie fut projetée à la vitesse de la lumière, entra en collision avec la hache du guerrier, et se logea entre ses deux yeux. J’étais abasourdi à cet instant, mais le fus bien plus par ce qui s’ensuivit.

– Ahh … AHHHHH !

Le guerrier cria.

Il n’était pas encore tout à fait mort, j’étais tellement surpris que je faillis sursauter, jusqu’à ce que je réalise que je ne pouvais pas vraiment le faire.

Le guerrier tenait son visage et essayait de retirer la flèche hors de son crâne rouge à cornes. Tandis qu’il essayait, il réalisa qu’une telle action était vaine : la flèche était comme inexistante, et ses mains passaient à travers. Au final, il continua à crier tandis que son bourreau continuait à le regarder. Pour une certaine raison, je trouvais cela écoeurant.

– Ughh ahhhuhh !

Le guerrier succomba finalement et s’écroula au sol, mais pas avant de retirer ses mains de son visage. Et lorsqu’il enleva ses mains, ce que je vis fut … Un visage momifié sans globes oculaires ni langue, sa peau était devenue craquelée comme un sol asséché …

– Repose en paix, guerrier.

S’exclama-t-il en passant à côté du corps …

Il avait au moins un minimum de respect. J’avais pu être témoin des effets, une fois la flèche disparue.

Tandis que l’’’homme’’ marchait à travers le couloir, je pouvais voir des dizaines de soldats combattant des ennemis. Il y avait des êtres étranges similaires à des insectes mais de la taille d’un humain, ou des chiens à 3 têtes combattant des soldats. L’’’homme’’ ne se mit jamais à courir, et continuait à marcher tranquillement, comme si rien autour de lui n’était réel. Il n’était pas du tout concerné, et lorsqu’un soldat l’attaquait, il répondait en décochant une flèche rapide entre ses yeux. L’arrêter était inimaginable ; cela me faisait me demander d’autant plus ce qu’il voulait de moi.

Peu après, nous nous arrêtâmes devant l’entrée d’un sous-sol. Il se murmura à lui-même.

– Puisses-tu être avec moi.

Une prière ?

Ma vision se troubla à nouveau, et lentement, les couleurs se reformèrent. Ce que je vis ensuite était … le sol ?

Apparemment cet ‘’homme’’ s’était mis à genoux, la tête baissée. Cela faisait déjà 8 minutes, et il n’avais pas bougé le moindre muscle. Que faisait-t-il ?

– Lève-toi !

Ugh … Un frisson parcourut mon échine ; la voix paraissait très vieille, et était comme une lame acérée, comme si emplie du désir de tuer. Mais ça n’avait apparemment pas l’air d’être le cas pour l’instant.

 L’homme se leva lentement. Il ne regardait toujours pas la personne lui ayant parlé, et gardait la tête baissée. La seule chose que je pouvais voir était le sol de pierre grise, et il ne s’y passait pas grand-chose si je puis dire.

– Parle !

Ordonna-t-il.

Je ressentis à nouveau un frisson, mais pas aussi puissant que le premier. L’’’homme’’ leva la tête et regarda son interlocuteur, mais tout ce que je vis était une sorte de fumée noire avec des yeux rouges, flottante au dessus d’un autel. Les yeux étaient profonds et acérés, pouvant faire penser à des rubis taillés.

– Oh être supérieur, dirigeant suprême, cet humble servant peut-il vous demander une faveur ? Mes hommes engagent une bataille perdue, et nous avons besoin de votre force pour dominer notre ennemi. Je vous en supplie, oh être supérieur, je ferais tout pour cela !

S’exclama l’homme en baissant à nouveau la tête.

Quand il finît, dans un coin de ma vision, je pouvais voir l’être de fumée changer de place ça et là. Il avait l’air de réfléchir sur la question.

Après quelques minutes, la fumée parla à nouveau.

– J’accepte cette faveur, mais celle-ci a un prix.

– N’importe quoi.

Répondit l’’’homme’’.

– Haha ! Tu vois, je dois à une personne quelque chose. Tu détiens ce quelque chose, alors si tu acceptes ce pacte, en échange de ce quelque chose, je donnerai à tes hommes la force de renverser tes ennemis.

La fumée parlait, amusée de ce qui allait se dérouler. L’’’homme’’ avait vraiment l’air désespéré, et ne demanda même pas ce qu’était le qu
elque chose. Il pensait probablement que s’il demandait, le pacte serait immédiatement annulé …. Je ne pouvais pas vraiment le blâmer.

– J’accepte !

Tandis qu’il s’exclama cela, ma vision se troubla, mais cette fois-ci, je savais que la vision prenait fin.

 

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