Le Rude Maître du Temps – Chapitre 18

 

Chapitre 18 : Le Portail

 

Une fois sorti de la voiture, je regardai tout autour de moi, curieux. C’était la première fois que je venais dans une ville, et pendant le trajet, j’étais occupé à parler à Steward et n’avais pas eu l’occasion d’admirer les alentours. La ville était massive, me faisant ouvrir grand les yeux. Il y avait de nombreuses boutiques et stands d’installés, ainsi que d’immenses bâtiments, et des voitures roulant un peu partout. Etant donné que la première chose que j’avais vu en m’enfuyant de la prison était un décor plutôt rural, tout ici me paraissait incroyable. Nous nous tenions actuellement devant un large immeuble. Si vous voulez mon avis, il avait l’air assez miteux, mais je préférai ne pas poser de questions à Steward. Je n’allais quand même pas juger un livre à sa couverture.

– Hmm.

En regardant autour de moi, je pouvais apercevoir quelques personnes qui, comme nous, se tenaient à côté de leur voiture, et qui comme nous, avaient des gardes du corps, et même des majordomes ressemblant à Steward. Pour je ne sais quelle raison, Cecilia ne sortait pas encore de la voiture, alors j’assumai que nous n’étions pas encore arrivés pour le moment. Je jetai un coup d’œil à Steward, qui se tenait là, sans bouger, se contenant de fixer des yeux la porte du bâtiment blanc.

– Qu’est ce qu’on attend ici ?

Demandai-je.

Il fit une expression comme s’il se souvenait de quelque chose, et marcha vers moi.

– Nous attendons que le gardien vienne et nous ouvre la porte.

– Nous ne pouvons pas juste entrer comme ça ?

Il secoua la tête et redevint silencieux.

Je m’ennuyais, alors, curieux, je continuai à regarder autour de moi tout ce qui retenait mon attention. Il y avait beaucoup de personnes marchant dans la rue, discutant, vendant des produits, ou s’amusant. La plupart tenait des smartphones et faisait quelque chose dessus. Tout avait l’air très tranquille … un instant … pourquoi est-ce que …

– Ils nous ignorent ?

Murmurai-je, en me tournant à nouveau vers les autres voitures et gardes du corps. Nous nous tenions tous en plein milieu d’un parking, et pratiquement tout le monde était habillé en vêtements ou uniformes noirs, une scène tout à fait intimidante. Pourquoi est-ce que les passants ne nous regardaient pas ? Etait-ce quelque chose d’habituel ?

Je commençai à observer les passants. A droite, une mère marchait avec son enfant, marchant dans la rue main dans la main, le petit garçon s’amusait à sauter en tournant, tandis que sa mère le regardait en rigolant. Ils étaient à peine à 5 ou 6 mètres de nous. Je regardai même directement le visage de la mère, pensant qu’elle me remarquerait …. Mais rien ne se passa. Elle regarda juste dans ma directions, confuse, avant de m’ignorer et de continuer sa route avec son enfant …. Je me sentais en quelque sorte vide en les voyants, et ce n’était pas nécessairement à cause de cette sorte de champ de force invisible, qui, je suppose, les empêchait de nous voir.

– Dawn, venez ici, le gardien est arrivé.

En me retournant vers la porte, je ne pouvais voir personne, mais je pouvais toutefois ressentir une force m’attirant, ou bien que quelque chose allait en jaillir. Alors que j’étais sur le point de questionner Steward, un trou géant apparut tout à coup de nulle part. A la place de la porte marron qui se tenait auparavant devant nous, il y avait maintenant un portail géant ressemblant à un énorme trou émettant une lumière bleue.

– Bien, allons-y.

S’exclama Steward, avant d’ouvrir la porte arrière de la voiture où était assise Cecilia. Celle-ci sortit, tenant la main de Stella, Stella qui s’empressa de courir vers moi et de m’attraper les hanches. Cecilia nous rejoignit.

– On dirait que tu es plutôt populaire.

Remarqua-t-elle, mais je n’y fis pas attention, étant donné que toute mon attention était tournée vers le gigantesque trou émettant une lumière. Stella le regardait elle aussi, elle avait l’air assez excitée. Suivant mon regard, Cecilia commença à parler.

– Première fois que vous voyez un lien de transport ?

J’acquiesçai en réponse à sa question. Elle avait l’air amusée par ma réponse. Tout comme Stella, j’étais aussi excité, cette barrière magique et cette magie de déplacement avaient l’air très avancés. Je comprenais maintenant pourquoi personne n’était au courant de l’existence des mages.

– Madame, allons-y.

– Oui.

Steward me donna un signal et je commençai à le suivre. Les gardes du corps quand à eux se tenaient toujours à leur position initiale. Apparemment, seulement moi, Stella, Steward, et Cecilia y allions. Les autres personnes autour de nous firent de même.

– Dawn, j’ai quelque chose à  vous expliquer à propos de l’académie.

Je regardai en direction de Steward et hochai la tête. Je poussai un peu Stella vers Cecilia, lui demandant de lui tenir un peu compagnie.

– Les règles de l’académie sont à peu près les mêmes que n’importe quel autre établissement éducatif, et je suppose que vous avez déjà lu le livre expliquant les règles de l’académie, c’est bien le cas ?

J’acquiesçai. Steward m’avait effectivement donné un livre des règles de cette école. Il était plutôt simple à lire et à mémoriser, alors je ne comprenais pas tout à fait pourquoi il m’en reparlait.

Il hocha la tête, l’air satisfait, et continua.

– Vous voyez, il y a une règle dans cette école qui n’a pas encore été implémentée dans le livre. Cette règle est apparue l’an dernier, lorsque le nouveau directeur à remplacé l’ancien. Selon cette règle, chaque personne dans cette école à la même position sociale, même les servants et gardes, peu importe les antécédents. Ainsi, les discriminations sont devenues interdites, permettant ainsi à plus de races et espèces de venir ici. Au début, beaucoup de personnes étaient contre cette nouvelle règle, mais ont dû s’y soumettre, car s’ils avaient un problème avec, ils devaient en parler avec la directrice, qui était très effrayante à l’époque. Mais bien sûr, de nombreuses personnes se sont toutefois plaintes personnellement, mais ont toutes finies renvoyées, alors au final, tout le monde à arrêté de se plaindre. Vous comprenez ?

Je trouvais cette règle très utile. Comme ça, je  n’aurais pas à faire attention à tout ce que je dirais. Cela me soulageait franchement.

– Mais cette règle n’empêche toutefois pas quelques élèves  d’abuser de leur autorité en secret, alors ceci devrait vous aider …

Steward sortit un masque blanc de son uniforme. Je me demandai comme est-ce que j’avais fait pour ne pas le remarquer dans sa poche de poitrine … était-ce de la magie ? Je décidai de le prendre de toute façon.

– Veuillez le porter lorsque vous êtes à l’école. Je doute fortement que cela masquera votre identité très longtemps, mais si des problèmes surviennent, je suis confiant que vous puissiez vous enfuir ou résister.

J’acquiesçai à nouveau. Nous étions maintenant à seulement 1 ou 2 pas du portail massif. Steward fit un son de surprise avant de se tourner vers moi.

– Oh, d’ailleurs, gardez votre bouche fermée, et faites bien attention à ne pas vomir, ok ?

– Huh ?

Je n’eus pas le temps de lui demander la raison, tandis que le portail nous aspira.

 

– De l’autre côté du portail, dans une tour –

 

– Directrice, les élèves sont sur le point d’arriver !

– Très bien, amenez-les dans la cour principale pour la cérémonie.

– Oui ! D’ailleurs, la jeune madame Cecilia arrive bientôt, dois-je la guider jusqu’à la scène ?

– Oui, vas-y.

Tout en disant cela, un son de trompette se
fit entendre.

– Les élèves sont arrivés !

– Si vous voulez bien m’excuser, directrice.

Elle hocha la tête, congédiant de la main la personne devant elle. Elle marcha jusqu’à la fenêtre, et regarda en bas, vers le lien de transport. Elle attendait, les yeux fixés , et le visage indifférent … quand tout à coup …

– Heh !?

Les yeux grands ouverts …

L’attention toujours portée vers le lien de transport, elle pouvait ressentir 2 signaux différents traversant le portail, et faisant légèrement trembler son corps. Aussi vite qu’ils étaient apparus, les signaux disparurent. Ce qu’elle venait de ressentir s’appelait le courant interne d’une personne. Et la raison pour laquelle elle pouvait les ressentir était qu’elle avait elle-même lancé le sort de lien de transport. Ces 2 signaux étaient différents, et la surprirent.

– Le premier est fort, mais encore trop jeune, mûr, et grossier. Avec un peu de temps, cette personne devrait plutôt bien se développer.

Murmura-t-elle. Elle n’était pas surprise par le premier signal. Elle était en vérité surprise par le second. Ce second signal était assez étrange, comme si 2 courants coulaient dans un seul et même corps. Le corps en question n’avait pratiquement pas de mana en lui, mais le second être dans ce corps possédait un pouvoir phénoménal. Ce deuxième être se cachait, ou plus précisément était scellé, et ne pouvait pas dévoiler toute l’ampleur de ses pouvoirs.

Ses yeux devinrent acérés, tandis qu’elle regardait en direction du portail, comme un prédateur cherchant sa proie.

– Intéressant. On dirait que cette année va être bien plus amusante que la précédente … hehe.

Elle sourit, et se retourna avant de quitter la tour afin de partir accueillir les élèves. Elle était curieuse, et souhaitait rencontrer la personne émettant ce puissant second signal, mais malheureusement, elle ne pouvait pas voir de qui il s’agissait, où bien à quoi il ou elle ressemblait. Mais, elle souhaitait quand même rencontrer cette personne.

 

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