Live Report : PVRIS @ La Machine du Moulin Rouge (+Gorilla, Manchester) – 24/02/20

Je suis partie rendre visite à nos copain – enfin ex copains – de l’autre côté de La Manche. Plus précisément à Manchester car le groupe PVRIS fait du grabuge un peu partout où il passe mais la où la fanbase l’accueille – particulièrement- bien c’est en Angleterre. D’ailleurs, la partie anglo-saxonne de la tournée est sold out et les fans de Manch’ sont surexcités depuis ce matin malgré l’incroyable vent glacé et la pluie !

Les rumeurs sont vraies : les anglais savent comment s’amuser ! Premier concert de la partie UK, et nous sommes ravis de voir que les problèmes de voix qui ont presque coûté sa carrière à la chanteuse ne sont plus d’actualités. La chanteuse Lynn Gunn prends un moment pour remercier l’atypique fanbase British qui offre toujours son lot de surprises. Un lot de surprises que les autres pays offrent plus rarement. Une ambiance très conviviale, du gin rose, un nombre non négligeable de canettes de bières, des défis, et un rappel très important de la part de Lynn Gunn: “Tout le monde est accepté chez PVRIS, du tant que tu n’est pas un as*hole “. Carré, dingue, et explosif on attends de voir comment PVRISinParis va se dérouler !

 

– Joywave –

Faire la première partie d’un groupe c’est pas toujours facile, le public n’est pas forcément réceptif, ou ne peut pas venir en temps et en heure etc… Mais ce soir le trio de Joywave sera bien accueillit. Joywave est un joli cocktail : imaginez une bande d’américains tout en blanc monter sur scène, soignés dans leur gestuelle intrigante, et rajoutez-y une bonne touche d’humour salé. Les chansons que Joywave nous délivrent se démarquent difficilement les unes des autres, mais on l’aime bien nous ce mix de coldwave, d’électro et de pop. Les deux dernières chansons furent mes préférées. Au final nous ne sommes pas déçus de cette première partie bien divertissante. Et la foule parisienne offre de chaleureux remerciements ce soir.

Joywave Setlist La Machine du Moulin Rouge, Paris, France 2020

– PVRIS –

PVRIS c’est trois petit gars de Boston, beaucoup de noir, du rock, de l’électro, de la pop, et de la HARPE (j’aurais du mettre la harpe avant le reste…mince), ainsi que deux guitares,une basse et un nombre non négligeable d’effets. Lynn Gunn chanteuse et guitariste; Alex Babinski guitariste; et pour finir Brian McDonald à la basse. C’est aussi un passage à Coachella, plusieurs récompense aux APMAs, c’est un upgrade forcé du groupe -due a une très grosse demande- sur le main stage du Warped Tour, deux excellents albums, des collaborations avec BMTH, Lights ou encore Circa Waves.

PVRIS - Joywave - Juliette Plachez

 

PVRIS nous revient en force ce soir avec une nouvelle direction sonore, des influences plus diverses, et une balance qui tends un peu plus vers la pop en promouvant l’EP Hallucination.

 

Le concert commence avec « What’s Wrong ». La salle reste incroyablement sombre, la fumée et les lumières transforment nos interprètes sur scène en de simples, vulgaires, silhouettes énigmatiques. « Smoke » sera l’une des chansons les plus hard que PVRIS jouera ce soir mais le public n’est pas encore prêt à donner son max. Peut-être que l’ambiance de PVRIS leur fait trop froid dans le dos? ravive trop d’émotions? ou alors que la mise en scène tient tellement la route que ces vulgaires silhouettes énigmatiques sont la cerise sur le gâteau ?!

PVRIS - Joywave - Juliette Plachez

Je comprends, vous avez pris une grosse claque, le son est cool, l’ambiance est au rendez vous, les lumières sont fortes, vous avez pas trop trop envie de transpirer MAIS vous pouvez pas dire non à « St. Patrick » ? La classique, la ferme, l’incroyable, LA « St.Patrick » ?!
Le début de la setlist de PVRIS ne leur laisse aucun repos. Efficace et rentre dedans, aucun grands hits de ces derniers ne manquera à l’appel. Les quelques notes de la, très reconnaissable, mélodie de « St Patrick » s’échappent et se dispersent dans la salle. Complètement happé par ces notes, plus personne ne se retient. Tout le monde se met à sauter, même les plus réticents se lâchent en rythme.
Conclusion : Qui refuse « St. Patrick » ? Personne. 

*Beep Boop Boop*, c’est au tour de « Half » d’entrée en scène pour finir les premiers tiers du spectacle. Comme à chaque fois, cette chanson nous donne un moment de pur régal pour les yeux et pour les oreilles. Le drum-off (qui n’est pas un drum-off ) entre le batteur et la chanteuse Lynn Gunn reste spectaculaire, que ce soit avec un kit secondaire ou seulement en se penchant sur les cymbales et le tom floor. Comme toujours il fait fort plaisir de voir le drapeau LGBT+ sur scène pendant des titres comme « Holy » et « You and I« .

PVRIS - Joywave - Juliette Plachez

 

Il serait intéressant de mentionner que le 2e album nous à permis d’entendre de nouvelles choses au niveau de la basse mais l’agréable surprise est de voir ce que le guitariste Alex Babinski se permet sur scène avec sa guitare. Babinski s’amuse avec sa multitudes d’effets, son overused de la reverb et des tonalités qui nous rappelle The Cure ou certains groupes d’indie … Les solos et les petites choses ajoutés par-ci par là, par le guitariste sont un vrai plaisir pour les oreilles.

You and I est le moment de tendresse de la soirée. La jeune chanteuse demande que l’on vive un moment de partage sur cette chanson. Un moment fort où chacun se concentre sur soi et l’ambiance. De l’amour -et autres incantations- mais pas de téléphones ou de caméras. Une cohésion se crée malgré le gros décalage horaire entre les US et la France. 

PVRIS - Joywave - Juliette Plachez

 

La setlist est vachement équilibrée mais n’offre pas grand chose en plus, la précédente n’étant pas si différente que celle de ce soir. Néanmoins elle nous offre une version plus hargneuse, plus axée sur les distorsions, de Old Wounds afin de pallier certaines choses. Mais personnellement je pense qu’enlever No Mercy était une mauvaise idée, un mauvais choix de vie, un cataclysme inégalé (moi, pas content!). Néanmoins, tout le reste du concert était délicieux.

PVRIS - Joywave - Juliette Plachez

Et bien, cette soirée PVRISienne touche à sa fin avec un titre monstre, mythique, inégalable, et saisissant My House. Le bon vieux “C’est Ma Maison”. PVRIS à de nouveau prouvé qu’ils étaient capable de nous donner un très bon show. Nous n’avons vu que des êtres humains avec un sourire béat dans la salle, et cela pendant une bonne heure. La salle parisienne à rarement été aussi enthousiaste – moins dans la retenue – à un concert de PVRIS que celui la ce qui est plaisant. Alors une fois de plus, PVRIS s’en est allé en nous piquant notre petit Paradis (ainsi que nos petits coeurs ). 

 

PVRIS Setlist La Machine du Moulin Rouge, Paris, France 2020

PetitPoney

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