Nidome no Yuusha – Chapitre 27

 

Chapitre 27 : Le Second Héros Rit en Parcourant le Chemin de la Vengeance

 

« Bien, bien, tout fonctionne à merveille. » (Kaito)

En voyant la princesse enveloppée d’une lumière verte sur l’écran formé par le mystérieux slime, je sais que la formule de sort modifiée par moi-même fonctionne.

Pour le moment, elle ne subissait que l’[Obstruction Perceptive] lui empêchant d’entendre les noms et pronoms, mais cela avait l’air d’avoir un effet intéressant sur elle.

Au départ, le collier ne possédait que 4 enchantements : [Récupération Automatique des PV], [Faible Amélioration des Effets de Soin], [Enregistrement d’Illusion] et [Réparation Automatique (faible)].

Parmi ces 4 enchantements, j’en avais modifié 2. J’en avais aussi supprimé un pour le remplacer entièrement par un autre enchantement.

J’avais commencé par changer [Récupération Automatique des PV] en [Soin Inversé (Minute)]. Cela forçait les blessures à se soigner avant de retourner à leur état initial. Ainsi, toutes les blessures présentes sur le corps retrouvaient petit à petit leur situation de base, avant de se soigner de nouveau.

Mais puisque tout cela ne pouvait pas marcher si le collier était retiré, j’avais supprimé la [Faible Amélioration des Effets de Soin] pour la remplacer par un sort de [Retrait Interdit]. Et enfin, j’avais appliqué un camouflage empêchant ces changements d’être repérés par quiconque ne possédant pas un savoir spécifique.

Voilà ce que j’avais fait au collier.

La [Lame-Crochet de Réparation Magique] possédait la capacité de réécrire les formules d’enchantements appliquées sur des équipements magiques. Bien sûr, son pouvoir n’était pas illimité : elle consommait une quantité incroyable de PM.

Remplacer un enchantement par un autre enchantement du même type en nécessitait une quantité considérable, et en effacer complètement un était impossible sans utiliser de potion de récupération.

Puisque le coût en PM était calculé selon une portion des PM totaux, je pouvais utiliser la lame même à mon niveau actuel. Mais cela signifiait aussi que je ne pouvais pas éviter l’ivresse au mana, même après avoir augmenté de niveau.

Le travail de réécriture en lui-même était difficile, et nécessitait l’utilisation de techniques basées sur les statistiques cachés ainsi qu’un temps de réaction rapide et précis. Il s’agissait d’un processus inflexible, et peu importe mes capacités, je ne pouvais pas l’accélérer.

De plus, plus je réécrivais, plus les performances de l’équipement original diminuaient ; cela signifiait que tous les enchantements devenaient de plus en plus faibles. A cause de tout ça, je n’avais malheureusement pas pu modifier davantage le collier.

« Kuhah, regarde ça. Elle panique alors qu’elle était tout à fait calme quelques minutes plus tôt. Une telle réaction vaut largement 60 pièces d’or. » (Kaito)

« Admirer un tel spectacle est vraiment amusant n’est-ce pas ? Cela lui servira de leçon. Ah, je me demande s’il est possible de changer l’angle ; elle est cachée derrière le pilier. » (Minnalis)

Nous passâmes ainsi un long moment à rire en regardant tous ces déchets tenter de trouver un moyen de retirer le collier.

« Ah, on dirait que le Gardien est enfin tombé. » (Minnalis)

Apparemment, le Gardien était tombé exactement au moment où la diffusion avait prit fin.

Minnalis retira donc son poison et nous entrâmes dans la salle du Gardien. Le cadavre en décomposition du Roi Gobelin et son équipement abimé entrèrent dans notre champ de vision.

« Nous devons rapidement récupérer le Noyau et nous échapper du Donjon. Les monstres que nous avons éliminés en venant ont probablement commencé à réapparaitre, alors les meutes de [Garms Empoisonnés] ont sûrement réunis les autres monstres. Si nous partons maintenant, nous pourrons voir les résidents et soldats à ma poursuite se faire capturer et emmener dans la forêt par les monstres. Puisque nous sommes sur place, autant admirer le spectacle. » (Kaito)

« Oui, profitons d’un peu de thé et de fruits trouvés en forêt tout en regardant ces cafards vous ayant trahis pleurer et crier, Gushujin-sama~♪ » (Minnalis)

Les Garms ne s’éloignaient jamais trop loin des forêts, alors même après être entrés dans la capitale, ils allaient probablement trainer leurs proies jusqu’à la forêt avant de les dévorer.

Les soldats moyens pouvaient facilement faire face à des Garms normaux, mais ceux attaquant la capitale allaient être une meute de [Garms Empoisonnés] accompagnés d’autres monstres. Lorsqu’ils avaient attaqué lors de ma première tentative en ce monde, ils étaient environ 40.

Les Garms Empoisonnés étaient intelligents. Je les avais donc laissé observer à distance mes combats contre les autres monstres, chose que je n’avais pas faite pendant ma première tentative.

Ainsi, ils allaient attaquer la ville aux côtés de monstres encore plus nombreux que la première fois, avec une meute encore plus large.

Ah, je devais voir combien de ces déchets allaient finir comme nourriture pour ces monstres.

Je m’étais bien amusé en regardant la princesse, mais elle n’avait pas vraiment souffert, alors j’attendais avec impatience ce second spectacle.

A cause de ce rêve fait au meilleur moment possible, ma haine pour ces personnes avait été ravivée.

J’étais donc plutôt heureux lorsque je détruisis le Noyau de Donjon.

[Message Système : Vous avez obtenu le titre de [Conquérant de Donjon].]

[Message Système : L’Épée des Œufs de Bête Démoniaque a été débloquée.]

« Hmm, j’ai débloqué une nouvelle Épée Spirituelle. Oh, oui, je vois. C’est la première fois que je détruis moi-même un Noyau de Donjon. » (Kaito)

« Vraiment ? Félicitations, Goshujin-sama. » (Minnalis)

« J’ai complété de nombreux Donjons, mais je ne m’attendais pas à recevoir un titre et une nouvelle Épée Spirituelle dans un tel moment. » (Kaito)

Lors de ma première tentative, mon aventure s’était déroulée tranquillement et poliment. Qu’il s’agisse de Donjons régulés ou de Donjons inconnus, je les avais tous observés avant de vaincre leur Gardien et de simplement prévenir le seigneur local ou la Guilde sans briser leur Noyau.

Ainsi, je venais de détruire un Noyau de Donjon pour la première fois, et ce faisant, j’avais l’air d’avoir gagné beaucoup de points d’expérience.

Je décidai de regarder l’effet de ma nouvelle Épée Spirituelle plus tard, et ouvris ma Fenêtre de Statut tout en ramassant les fragments du Noyau de Donjon.

« …Hey, hey, 25 000 points ? Sérieusement ? » (Kaito)

Je ne pensais pas gagner autant de points d’expérience après avoir simplement détruit un Noyau immobile. Quel gain facile.

En décidant de rembourser assez de ma dette d’expérience pour ne pas monter de niveau, je terminai de collecter les objets importants présents sur les lieux, puis laissai la salle du Gardien et le donjon derrière moi.

 

« Nnh, la lumière du soleil est vraiment plaisante, n’est-ce pas Goshujin-sama ? » (Minnalis)

Depuis la salle du Gardien, nous avions prit 5 jours à ressortir du donjon. Les monstres n’avaient pas simplement disparus après la destruction du Noyau de Donjon, nous avions donc emprunté la route la plus courte en nous débarrassant des monstres sur le chemin. Toutefois, le voyage avait été plus long que prévu.

« Tu as raison. Les humains ont besoin de vivre au soleil, au risque de mettre en danger son corps. » (Kaito)

« On m’a expliqué que les rayons du soleil possédaient le pouvoir stimulant de l’esprit de la lumière. Après tout, les régions recevant plus de lumière produisent de meilleures récoltes. » (Minnalis)

« C’est probablement parce que les plantes ont besoin de photosynthèse… Attends, est-ce que certaines régions possèdent vraiment la protection divine de l’esprit de lumière ? Nous sommes dans un monde fantastique après tout. » (Kaito)

Ma première tentative en ce monde avait été tendue étant donné que je voulais simplement retourner dans mon monde. Je n’avais donc pas eu le temps de réfléchir à toutes ces choses. Mais commencer une vie de fermier n’était pas forcément une mauvaise chose une fois ma vengeance terminée.

Pour le moment, je pouvais seulement considérer un tel futur comme un lointain rêve incertain.

Avant ma venue en ce monde, je pouvais facilement m’imaginer ce genre de rêve réaliste, mais maintenant, j’étais devenu une personne bien trop différente.

Je n’allais probablement jamais voir clairement un tel rêve avant d’avoir terminé ma vengeance.

Ainsi, je devais tout prendre aux personnes m’ayant tant fait souffrir, jusqu’à ce que je sois satisfait.

Confirmant mon désir et mon besoin de vengeance, je discutai avec Minnalis tandis que nous nous approchions du mur extérieur de la capitale.

Comme prévu, les monstres étaient de plus en plus nombreux à mesure que nous avancions.

Parmi eux, nous pouvions entendre les rugissements des Garms et les voix étranges des Gobelins.

« Nous arrivons un peu trop tard pour voir le début du spectacle. » (Kaito)

« Dépêchons-nous, Goshujin-sama. A cette vitesse, nous risquons de rater les meilleurs moments. » (Minnalis)

« Tu as raison, dépêchons-nous. » (Kaito)

Nous utilisâmes la compétence [Dissimulation de Présence] afin d’ignorer les monstres, et nous plaçâmes dans un endroit où était visible le trou dans le mur.

L’endroit était assez reculé pour nous permettre d’observer le combat sans nous faire repérer par les habitants de la ville.

« Ooh, ça commence. Finalement, nous sommes arrivés au moment parfait. »

« Oui, on dirait que les choses viennent de commencer ; de ce que je vois, seulement 2 ou 3 personnes ont été chassées pour le moment. » (Minnalis)

Le trou que nous avions créé était assez large pour faire passer deux personnes côte à côte, mais maintenant, il pouvait pratiquement faire passer trois véhicules. Étant donné qu’il ne faisait la taille que d’un chariot lors de ma première tentative, cela montrait à quel point les résidents étaient idiots.

De ce que je pouvais voir, le groupe de monstres attaquant la capitale était deux fois plus large que la première fois. Et comme avant, les Garms Empoisonnés avaient dispersé du venin paralysant à travers le trou avant de chasser les résidents ainsi immobilisés.

Maintenant, les monstres combattaient les soldats venant d’arriver. Le venin paralysant des Garms Empoisonnés était leur carte maitresse ; après l’avoir utilisé une fois, ils ne pouvaient plus l’utiliser avant un certain temps. Ainsi, le combat entre eux et les soldats était assez égal.

Toutefois, les soldats étaient repoussés face au nombre impressionnant de monstres, et uns par uns, les résidents immobilisés par le venin étaient tués par les griffes et crocs des Garms normaux ou par les bâtons des Gobelins. Une fois tués, ils étaient trainés jusqu’à la forêt.

En rassemblant quelques aventuriers compétents, il était possible de repousser facilement les monstres, mais voyons comment les choses allaient se développer.

« Hahah, ils ont réussi à prendre le dessus n’est-ce pas ? Je me demande combien de personnes vont être tuées avant l’arrivée des aventuriers. Tu veux parier ? » (Kaito)

« Non, Goshujin-sama. L’alcool, les femmes et les paris sont dangereux. Même sans tout cela, la scène est bien assez amusante devant un repas. Tenez, Goshujin-sama. » (Minnalis)

« Oh, thank you. » (Kaito)

Je la remerciai puis pris les fruits Ricoco récupéré en forêt. Il s’agissait d’étranges fruits bleus possédant l’apparence et la consistante d’une pomme, mais le goût de la fraise.

« Thank you ? » (Minnalis)

« Ça veut dire ‘’merci’’. Oh, un autre s’est fait tuer. » (Kaito)

Je mordis bruyamment dans le fruit en regardant le combat.

Les soldats n’étaient pas faibles, mais puisque le trou dans le mur était extrêmement large, ils n’arrivaient pas à endurer la quantité de monstres.

« Gyaaah, non, à l’aide, GYAAAAAAAAH !!! »

Je me trouvais assez loin, mais je pouvais voir l’homme m’ayant amené ici et vendu à la princesse lors de ma première tentative.

« A l’aide, quelqu’un ! Aidez-moi, pitié, AAAAAAAGH !!! »

« Ahahaha, qui va t’aider ? Comme si j’allais te sauver une seconde fois. Dépêche-toi de mourir dévoré par des monstres. » (Kaito)

L’homme criait pendant que sa jambe se faisait déchiqueter par un Garm. L’un de ses bras étaient tordus après avoir été frappé par un gobelin, et ses cris sonnaient comme une douce mélodie à mes oreilles.

« Ah, Goshujin-sama, et cette femme là-bas ? Je me souviens l’avoir vue dans vos souvenirs. » (Minnalis)

« Hmm ? Ah, c’est la femme de cet homme. Oh, elle est encerclée par des Gobelins. Elle ne va pas devenir leur nourriture, mais la mère de leurs futurs enfants. Je suis désolé pour elle. » (Kaito)

« Vous ne mentez pas très bien, Goshujin-sama. Vous souriez. » (Minnalis)

« Ah, tu m’as percé à jour. » (Kaito)

Ainsi, nous nous amusions en nous moquant de ces idiots luttant sur le champ de bataille.

Ils étaient trop insignifiants pour que je les tue moi-même, mais les regarder lutter ainsi en vain était amusant.

« Hmm… Hey, hey, qu’est-ce que vous faites ? » (Kaito)

Tout à coup, le vieil homme propriétaire de la boutique d’armes venait d’apparaitre. Sa boutique était proche du trou dans le murs, mais située dans une zone relativement sûre. Que faisait-il là ?

« Hey ! Hey, hey, arrêtez espèce d’idiot ! » (Kaito)

A quoi jouait-il ? Comme pour protéger les résidents, il maniait une épée qu’il n’avait jusqu’alors jamais vraiment utilisée pour repousser les monstres tout en vidant des bouteilles dans la bouche des résidents immobilisés par le venin paralysant.

Les résidents ayant bu le contenu de ces bouteilles parvinrent à bouger de nouveau. Il s’agissait donc probablement d’antidotes.

« Vous n’avez rien à gagner en les sauvant ! Et votre boutique ne peut pas se le permettre… ! » (Kaito)

« Goshujin-sama, vous ne devez pas, nous risquons de nous faire repérer. » (Minnalis)

« Ugh, désolé. » (Kaito)

Après que Minnalis m’ait prévenu, je calmai mes émotions et dissimulai de nouveau ma présence.

Pendant ce temps, le vieil homme continuait à distribuer les antidotes en aidant les habitants à s’échapper.

Les objets de soin tels que les antidotes étaient des articles coûteux. Je lui avais conseillé d’en stocker car leur valeur allait augmenter dans de telles circonstances, pas pour qu’il les utilise ainsi.

« …Ouvrez les yeux… Ces personnes ne méritent pas d’être sauvées. » (Kaito)

Il avait déjà donné plus de 10 bouteilles d’antidotes aux habitants et soldats. Il allait peut-être être remboursé plus tard pour les bouteilles utilisées sur les soldats, mais pas pour celles utilisées sur les résidents.

Ces personnes, même après avoir été sauvées et après qu’on leur demande de rembourser, allaient simplement affirmer n’avoir jamais demandé à être sauvé, et oublier cette dette.

La boutique d’armes arrivait à peine à survivre ; un tel évènement risquait de l’endetter.

Mais surtout, rester ici était dangereux. De ce que je pouvais voir, grâce au sang non-humain coulant dans ses veines, le vieil homme utilisait ses statistiques supérieures pour combattre les monstres.

Il n’était pas un soldat entrainé ou un aventurier possédant l’expérience de nombreuses batailles.

Ainsi, le moment qui s’ensuivit était inévitable.

Tandis que le vieil homme aidait une jeune fille immobilisée, un Gobelin l’attaqua par derrière.

« Ugh, bon sang ! » (Kaito)

« Goshujin-sama ! » (Minnalis)

Il s’agissait pratiquement d’un pur réflexe.

Je manipulai mon mana pour renforcer mes jambes puis utilisai mes compétences Hâte et Déplacement Aérien pour réduire la distance en utilisant le chemin le plus court.

« Gugyah ?! »

« Qu- ?! »

Un nuage de poussière derrière moi, je délivrai un coup de pied primaire au Gobelin.

Sa nuque se brisa, et son corps fut projeté au loin.

« G-Gamin, tu… » (Vieil Homme)

« Pourquoi êtes-vous venu ici ? Vous n’avez pas besoin de sauver ces personnes. » (Kaito)

J’attaquai de mes mots le propriétaire de la boutique d’armes.

« Les antidotes sont extrêmement coûteux vu l’état de votre boutique. Alors pourquoi venez-vous ici pour les gâcher ? » (Kaito)

Les habitants connaissaient bien la ville. Ce vieil homme, vivant près de ces résidents, devait donc savoir que ces personnes allaient considérer ces antidotes comme des cadeaux gratuits.

« …Je te remercie de m’avoir sauvé, mais ne vas-tu pas trop loin, en affirmant qu’il est inutile de les sauver ? » (Vieil Homme)

« Ces personnes qui ne vous ont même pas remercié après avoir été sauvées, ces personnes qui ont fui sans même aider les autres autour d’elle ? » (Kaito)

« Ces personnes ne sont pas toutes comme ça. Il est impossible de savoir si une personne est bonne ou pas si on ne la sauve pas, n’est-ce pas ? » (Vieil Homme)

« Je le sais ! Ce que ces personnes m’ont fait… » (Kaito)

« Alors ça ne te dérange pas si une enfant comme elle se fait tuer par des monstres ?! Huh ?! » (Vieil Homme)

La suite de ma phrase, selon laquelle ces personnes m’avaient trahies, fut noyée sous les paroles du vieil homme.

Je vis tout à coup la fille tremblante que le vieil homme essayait de protéger.

…Et alors ?

Les habitants m’avaient trahi.

Ils me considéraient comme leur sauveur, m’avaient remerciés, avant de me vendre pour de l’argent.

Oui, ils m’avaient trahis.

…Ils m’avaient trahis ? Était-ce vrai ?

La fille devant moi, tremblante tandis que le vieil homme la protégeait, m’avait-elle vraiment trahie ?

« …Non, je… ne connais pas cette fille. » (Kaito)

Tandis que ces mots s’échappèrent de ma bouche en un chuchotement, d’autres voix apparurent.

« Tch, les aventuriers. » (Kaito)

Les aventuriers de la capitale s’étaient rassemblés. Ils formaient un groupe, et contrairement aux soldats, portaient des équipements divers et variés.

« …Oi, voici ma façon de m’excuser et de vous remercier. Cela devrait suffire à rembourser tous les antidotes que vous venez d’utiliser. » (Kaito)

En disant cela, je jetai une pièce d’or au vieil homme.

« Mais c’est la dernière fois que je vous sauve. La dette que je vous dois lors de ma première tentative est remboursée, alors nous sommes quittes. Je ne vous sauverai pas une seconde fois. » (Kaito)

« Ah, hey, attends gamin ! » (Vieil Homme)

Puis, je retournai à l’endroit où attendait Minnalis.

« Goshujin-sama, pourquoi êtes-vous intervenu ? » (Minnalis)

« …Ce vieil homme n’était pas une cible de ma vengeance. Et je lui devais un service pour ce qui s’est passé lors de ma première tentative. » (Kaito)

« C’était dangereux. Je ne pense pas que vous puissiez mourir si facilement, Goshujin-sama, mais cela risque de rendre plus difficile notre vengeance. » (Minnalis)

Le regard de Minnalis était glacial.

La vengeance était la seule chose nous gardant ensemble, alors Minnalis avait peur que celle-ci devienne encore plus difficile à accomplir.

« Vous êtes mon complice. Vous ne pouvez pas trébucher ici. Arrêtez d’exposer votre corps au danger. » (Minnalis)

« …Désolé. Mais grâce à ce vieil homme, j’ai réalisé quelque chose. Cette méthode, la méthode que nous venons d’utiliser, nous ne pouvons pas la garder. » (Kaito)

Certaines personnes de la capitale m’avaient aidé en plus de ce vieil homme, même si ce n’était pas directement.

Certaines personnes avaient vendu ma position, mais d’autres ne l’avaient pas fait.

Pourtant, révéler ma position aurait pu leur rapporter beaucoup d’argent. Certaines personnes m’avaient simplement demandé de partir, ne voulant pas être impliquées.

Un jour, une petite fille que je ne connaissais pas m’avait donné l’un de ses précieux bonbons.

Certains habitants de ce pays n’étaient pas devenus mes ennemis, alors je ne pouvais pas continuer sur cette voie. La mort de ces personnes n’était pas incluse dans mes plans lorsque j’avais préparé cet évènement.

« Pour notre vengeance, nous ne pouvons pas nous tromper de cible. Ce que nous avons fait aujourd’hui était une erreur. Il y avait beaucoup trop d’innocents parmi nos cibles de vengeance. Trop sont morts, et surtout, je ne l’avais même pas réalisé avant. » (Kaito)

Il y avait une ligne que je me devais de tracer pour ne pas sombrer dans la folie.

Si cela était nécessaire pour ma vengeance, j’étais prêt à tuer des personnes considérées comme amicales.

Mais si je n’y pensais même pas et que je tuais aveuglément parce que cela était plus facile, plus aucune des personnes sauvées par Leti n’allait rester en vie, et j’allais devenir un véritable monstre.

La vengeance était une émotion, pas un instinct ; il s’agissait d’un morceau que tout le monde possédait dans son cœur.

Il était impossible pour un monstre ayant perdu toute raison d’achever ça.

J’allais tuer la princesse, j’allais tuer le roi, la reine aussi, le premier ministre, les chevaliers. J’allais tous les tuer sans la moindre pitié.

J’allais les torturer encore et encore et leur faire regretter leurs actions, j’allais les écraser avec la réalité irrationnelle et le pouvoir que je possédais.

Je n’allais impliquer inutilement personne ; je devais achever ma vengeance, la plus grande vengeance de tous les temps.

Voilà pourquoi je devais être sélectif. Je devais trouver un moyen de décider et filtrer les individus contre lesquels je devais vraiment me venger.

Cette vengeance ne nécessitait pas la moindre impureté.

Cette vengeance devait être aussi pure que possible.

Ce vieil homme propriétaire de la boutique d’armes, cette fille qui tremblait. S’ils n’étaient pas des cibles pour ma vengeance, je ne pouvais pas les faire souffrir aux côtés de mes ennemis.

Ils étaient des impuretés sans le moindre rapport avec ma vengeance.

Je ne pouvais pas les inclure dans ma vengeance. Une méthode aussi inefficace ne pouvait pas être considérée comme une vengeance. Mon objectif et mes méthodes s’étaient mélangés.

Je n’y avait pas prêté la moindre attention ou détermination. Me reposant sur mes émotions, je n’avais fait qu’empirer les choses.

Aujourd’hui était donc un échec.

Si je continuais à échouer et dépasser la ligne précédemment dessinée, je n’allais probablement pas pouvoir vivre jusqu’à l’aboutissement de ma vengeance.

« Allons-y Minnalis. Nous devons réfléchir à tout ça afin d’accomplir une vengeance parfaite. Nous ne sommes pas des meurtriers tuant pour le plaisir ; nous ne pouvons pas continuer à utiliser ces méthodes produisant autant de pertes parmi les innocents. Concentrons-nous sur nos méthodes afin de pouvoir délivrer une vengeance de grande qualité. Il nous reste encore de nombreuses cibles. » (Kaito)

Après avoir prononcé ces mots, je tournai mon dos vers les murs de la capitale.

A cet instant –

« Qu’est-ce que vous décidez tout seul ? Je n’ai pas encore terminé de vous parler. » (Minnalis)

« Cha fait mal,cha fait mal, qu’est-che que tu fais ?! » (Kaito)

Minnalis me pinçait les joues de toutes ses forces.

J’avais prit du temps à organiser ma pensée, mais maintenant l’atmosphère était ruinée.

« Cela ne me dérange pas vraiment que vous ayez sauvé cet homme. Si je suis en colère, c’est parce que vous vous êtes exposé au danger pour le sauver, Goshujin-sama. Comprenez-vous ? Goshujin-sama, vous m’avez dit que nous devions avancer prudemment étant donné que nous manquions de puissance, je me trompe ? » (Minnalis)

« D-Déjolé, che vais faire attention à partir de maintenant, alors pardonne-moi… » (Kaito)

« …S’il-vous-plait, soyez très, très prudent. Je ne peux pas porter ce désir de vengeance toute seule. Nous devons achever une vengeance parfaite n’est-ce pas ? Dans ce cas, faites un peu plus attention à vous. » (Minnalis)

Avec ces mots, Minnalis laissa échapper un soupir et lâcha enfin mes joues… Elle avait failli me les arracher. Pourtant, j’étais tout à fait sérieux.

« Alors à partir de maintenant, nous faisons comme nous avons décidé ? » (Minnalis)

« Oui, dirigeons-nous vers le Nord. Notre première destination sera la ville universitaire [Elmia]. »

Je regardai les murs de la capitale que je n’allais probablement plus voir pendant un certain temps.

Actuellement, soit les monstres avaient été tués par les aventuriers, soit ils avaient fuis pour lécher leurs blessures.

L’avantage du nombre maintenant retourné contre eux, les monstres n’avaient plus la moindre chance de gagner.

Ce district allait rapidement redevenir paisible.

« Attendez patiemment, roi, reine, princesse, chevaliers et tous les autres déchets. Je vous trainerai jusque dans les profondeurs de l’enfer. » (Kaito)

Il s’agissait de ma seconde vie, obtenue à l’issue d’un étrange caprice du destin.

J’avais été piétiné tout au long de ma première vie. Maintenant, c’était à mon tour.

Maintenant, j’allais partir.

J’allais tracer un chemin de vengeance.

J’allais le parcourir en riant de tout ce qui m’était arrivé.

Même si je ne pouvais en parler à personne.

Pour que même si cette vie s’avérait merdique, je ne puisse pas la considérer comme [une vie que j’ai abandonnée en plein milieu].

Ainsi, je riais en parcourant ce chemin de vengeance.

 

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Blastaf

3 Comments

  • merci pour le chapitre

  • Excellent vivement la suiteeeeeeee!

  • Juste une lettre oublié en fin de phrase :

    Les aventuriers de la capitale s’étaient rassemblés. Ils formaient un groupe, et contrairement aux soldats, portaient des équipements divers e variés.

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