Love, Death and Robots

Bonjour/Bonsoir ! Passée un peu inaperçue Love, Death and Robots est pourtant la nouvelle pépite de la plateforme Netflix.
Cette série est pour un public averti : violence visuelle importante pour 90% des épisodes !

Présentation

Composée de 18 épisodes cette première saison peut faire peur en apparence. Depuis 2010 on ne fait pas des saisons de plus de 15 épisodes maximum (sauf New York Police Judiciaire ou Les Experts mais eux ce sont les nouveaux Derek).
Sauf que Love, Death and Robots  propose des épisodes allant de 5 à 15 minutes. Autant dire qu’un épisode devient un petit grignotage de temps à autre dans la journée !

Réalisés et produits par David Fincher et Tim Miller les épisodes proposent des univers graphiques différents.
On en retrouve néanmoins plusieurs en modélisation 3D. Les autres sont de l’ordre de l’animation avec chacun sa patte graphique et un avec de « vrais » acteurs. Tous sont magnifiquement réalisés ; c’est une pépite visuelle du début à la fin.

Les thèmes

Le nom de la série Love, Death and Robots annonce les thèmes abordés : oui et non.
Tous comportent un de ces éléments : l’amour, la mort et/ou des robots. Et par robots on sous-entend plus le monde post-apocalyptique ou la science-fiction de façon plus large sachez-le. Ne vous attendez pas à avoir des robots au sens littéral à chaque épisode.

Certains m’ont parus un peu classiques dans leur écriture. J’entends que 80% des épisodes proposent un dénouement ou un scénario assez inédit. Difficile de deviner ce qui va arriver. Alors que certains reprennent les codes du film de SF. La surprise est moins là, souvent pour faire hommage aux classiques (par exemple l’épisode Un vieux démon).

Le top 8 (attention spoilers !)

1- L’oeuvre de Zima

C’est l’épisode le plus poétique et celui qui m’a le plus touchée. Zima représente ce que certains attendent avec impatience et que d’autres redoutent le plus : le passage du robot à un être humain. Plus précisément quand la frontière entre l’humain et la machine sera imperceptible ; quand il sera difficile de savoir si la personne en face est un-e robot-te ou un-e humain-e…

En plus de son message très simple : il faut (parfois) revenir au plus simple pour être heureux. Le surplus n’est pas toujours source de bonheur. C’est un court-métrage MA-GNI-FI-QUE. Le style graphique est proche de la BD, en jouant beaucoup sur les ombres, les couleurs primaires et les corps allongés.

Je me suis laissée portée par la poésie des images, la voix de Zima et son twist final.

2- L’avantage de Sonnie

Love, Death and Robots, s’ouvre sur cet épisode. Et… je ne sais comment dire quelle claque j’ai reçue en le regardant. Beau, violent, stratégique, surprenant et beaucoup d’hémoglobine.

Sonnie est une combattante hors pair : 17 combats à son actif, survivante d’un violent viol collectif ; elle sait ce qu’elle veut et le fait savoir.
Elle ne se laissera pas avoir, se bat avec sa haine et sa peur à chaque combat. C’est très chouette et très beau de voir une femme dans une situation après un traumatisme aussi important.
Très bien construit cet épisode donne le ton de ceux à suivre à savoir des minis-thriller.

3- Le témoin

Là encore un genre visuel très étonnant qui reprend les codes de la BD avec les onomatopées affichés sur l’écran. Cela m’a fait pensé à celle des mignons de Renaud Collin. Très expressif en exagérant les yeux, les couleurs, les nez,…

Et là encore un twist que j’ai vu venir (malgré son originalité) avec une nouveauté dans ce schéma. C’est une sale journée sans fin qu’est cet épisode.

4- Le coup de main

Je crois que cet épisode à traumatisé la plupart des spectateurs. En référence à Gravity ou 127 heures, Love, Death and Robots nous offre un huis clos… dans l’espace.
Il est fort, il est traumatisant,inattendu. Je pensais vraiment qu’elle allait y passer. EH BAH NON MON POTE. Cette femme est beaucoup trop forte, comme dans beaucoup d’épisodes de cette série. La plupart des femmes sont fortes, débrouillardes et c’est tellement agréable !

5- Bonne chasse

Un des plus inattendus ; basé sur une légende japonaise avec le renard à huit queues ; Bonne chasse se transforme en un conte mêlant vengeance et morale. Sous un dessin très simple, presque enfantin se cache une vision cyper-punkienne mêlée à la triste vérité qu’est la domination occidentale des hommes sur les femmes en Asie pendant la révolution industrielle.
Savoir évoluer avec son temps, s’adapter, inventer, ré-inventer, se surpasser. Ne pas baisser la tête, se venger, s’assumer.
Dans une beauté violente, Bonne chasse est une véritable réussite conjuguant à la perfection modernité et tradition.

6- Derrière la faille

Ouuuuuuuh il m’a donné des frissons celui-là ! Alors oui je l’ai un peu venu venir le souci. Il y avait éléphant sous feuille de laurier assez rapidement mais il n’empêche qu’il est difficile d’y croire avant d’avoir vu… la réalité. Sa projection était aussi sombre et malaisante qu’il était possible de faire.
Cet épisode m’a rappelé l’excellent film The Voices où la réalité n’est qu’un question de perspective… et de médicaments.

7- Les 3 robots

Second épisode de la série ; il mêle humour et pic de rappel quand à notre société tout en douceur. Mettant en scène 3 robots faisant du tourisme dans un monde post-apocalyptique.
J’ai beaucoup ri à la référence du jeu Exploding kittens qui anime les soirées avec des ami-e-s ! Décidément les chats sont les maîtres du monde… Je vais aller remettre un peu de pâté aux miens tiens..

8- La revanche du yaourt

Le plus loufoque de tous les épisodes ! Sur un fond post-apocalyptique les yaourts ont pris vie suite à une manipulation scientifique et sont.. bien plus intelligents que nous !
C’est le plus court et un des plus originaux parmi les 18 épisodes. Il n’est pas sans nous faire là aussi la morale sur notre surconsommation et nous rappeler que notre planète est en danger.

 

Zora

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