LIVE REPORT : The FAIM @Maroquinerie – 25/11/2019

Décidément, on enchaîne avec des concerts sold-out en ce mois plus que vivant en termes de concerts! C’est de nouveau que nous nous retrouvons à la Maroquinerie, prêts à en découdre avec Hot Milk, Normandie et The FAIM.

 

 

– HOT MILK –

Hot Milk, kezako? Du lait chaud? Mais non voyons, souvenez-vous! Au début de cette année, en février, les Anglais sont venus en France pour la première fois aux côtés de You Me At Six dans cette salle-même! Une partie du public avait déjà apparemment succombé sous leur charme. Vont-ils en faire de même également ce soir? On ne tardera pas à le savoir!

Aux alentours de 19h45, on ressent déjà à quel point la salle est packée, à tel point que l’on arrive même plus à circuler. Le groupe arrive sur scène avec un sourire contagieux. A priori, il n’y a pas que leur sourire qui l’est. En effet, c’est bien assez vite que leur musique va faire battre nos cœurs le long de beats uplifting. Leur musique folle-dansante chantée par un duo de voix féminine et masculine nous rappellerait presque des airs pop-rock de We Are The In Crowd, à l’ancienne.

Bien que la majorité de la salle semble être venue pour The FAIM et avait à peine eu vent de Hot Milk, une petite poignée de fans un peu dispersée dans les premiers rangs donnait clairement tous leurs poumons sur ce premier set. Et puis, en réalité, même les personnes qui n’étaient pas venues pour Hot Milk se sont vite laissé embarquées dans cette ambiance festive. Comment résister aux sourires chaleureux du groupe?

On continue sur leur dernier single « Cotton Coated Lie$ » avec une salle qui plonge dans leur aesthetic violet. Contrairement à la plupart du temps où l’on vient à la Maroquinerie, le son était relativement bon ce soir-là! Il n’y avait pas de saturation sonore et on entendait bien le chant, ce qui n’est habituellement pas le cas. Très vite, l’énergie du groupe se répand dans la foule et tout le monde se retrouve à danser et sauter.

Les membres s’éclatent clairement sur scène et se promène un peu partout sur cette dernière. On assiste à de nombreuses interactions presque théâtrales entre la chanteuse et le chanteur. Entre bataille de regards et avancements, ils ont beaucoup misé sur leur jeu de scène. « Take Your Jacket » a été un réel succès auprès du public et on peut voir d’autant plus de sourires s’illuminer dans les yeux de chacun.

« But first, tell me, ARE YOU FEELING ALIVE? » Eh bien, on espère que vous vous sentez vivants, car si ce n’est pas le cas, Hot Milk va faire en sorte que ce soir le cas, croyez-moi. Bien que le bassiste Tom Paton a encouragé les gens à crowdsurfer pendant cette chanson, pas un pied ne décollera a priori. Toutefois, Hannah en profite pour s’amuser avec la foule, et c’est ça aussi qu’on aime voir en concert! C’est notamment le cas lorsqu’elle vient faire des grimaces en gros plan devant les portables qui filment au premier rang ou encore lorsqu’elle s’enfuit avec le drapeau multicolore des fans sur ses épaules.

Fini les musiques qui nous semblent familières, et place à une nouvelle chanson, « Reaper », au cours de laquelle on a affaire à un petit sing along menée par Hannah Mee et rejoint par Jim Shaw. Suite à quoi, Hannah en profite pour faire un petit discours comme quoi les différences de sexualité importent peu tant que nous sommes tous de bonnes personnes qui sommes là pour nous amuser ce soir. Et, comme pour vérifier si on l’a bien compris, elle acquiesce avec un « OUI OUI? » et Jim la rejoint avec un « C’est bon! », dessinant des sourires sur les nombreux visages qui leur font face.

Finalement, on finit dans un calme apparent avec « Awful Ever After » au cours de laquelle les flashs seront de sortie. Une chose est certaine, alors que l’on redoutait un public pas trop mouvementé, les Britanniques ont su se faire une place sur le podium ce soir en faisant bouger les gens comme il se doit tout en apportant leur joie de vivre sur scène. Pssst, ils vont tenter de revenir l’année prochaine et amener la fête à vous avec des ballons et des gâteaux. Je sais pas vous, mais j’en ai l’eau à la bouche rien que d’y penser! Let’s make this a party !

SETLIST

  • Wide Awake
  • Candy Coated Lie$
  • Take Your Jacket
  • Are You Feeling Alive?
  • Reaper (new song)
  • Awful Ever After

 

– NORMANDIE –

Ce n’est plus un mystère pour personne, la Normandie a été conquise il y a longtemps par nos chers Suédois. Alors j’espère que vous n’en avez pas déjà assez. La salle se retrouve plongée dans le noir accompagnée d’une musique épique. Quelle entrée cinématique pour l’accueil de Normandie sur scène! On démarre fort avec « Enough » qui continue dans notre lancée dansante de la soirée, à laquelle on rajoute une petite touche de puissance un peu plus rock qui encouragera dès le départ à sauter sans s’arrêter et à headbang à 50%. Les refrains sont bien reçus par la foule qui crie les paroles en retour.

Etonnement, durant le bridge, le chanteur Philip Strand nous avoue de suite qu’ils essayent seulement de motiver le public à atteindre une hype à 80% afin de préparer le terrain pour The FAIM . (S’il n’en tenait qu’à mois, croyez-moi qu’ils atteignent déjà les 100% à eux-mêmes oui). Leur seule présence arrive déjà à soulever les cœur et pieds d’une salle entière, alors on ne se fait pas trop de soucis au niveau de la hype.

Et comme si nous n’étions pas déjà assez en extase, ils enchaînent avec « Ecstasy » le long de notes playful qui nous emportent dans leur univers. Ce qu’on aime bien aussi avec ce qu’on entend en live, c’est lorsque la chanson ne ressemble pas goûte pour goûte à la version studio, notamment avec les petits changements. Et en l’occurrence, après avoir levé l’intégralité du micro à la foule pendant le refrain, le vocaliste nous sort des screams monstrueux de bourrin avec le sourire aux lèvres. Cette force brute nous rappellera d’ailleurs l’ambiance violente de leur set en mars dernier! Apparemment c’est suffisant pour laisser le public bouche bée? Ce n’est que le début.

« On va vous chanter une chanson de notre album White Flag qui s’intitule… White Flag« . Oui, on aime aussi l’originalité par ici haha. Les claps s’enchaînent, la tension monte, et le chanteur jongle avec des notes qui laissent autant de frissons par l’aigu qu’ils atteignent que par les screams maîtrisés qui laisse littéralement notre cher Philip au sol. Le public l’acclamera d’ailleurs pour ça à vive voix. « It’s OvEEeeeeeeEEEErrrrrrr ».

C’est sans surprise que les fans des anciennes ères de Normandie étaient présents ce soir et si vous en faites partie, et bien vous serez bien servis! En effet, tandis que la première partie du set était plutôt focus sur leur dernier album, on retourne globalement sur l’ère Inguz qui ravira les nostalgiques d’entre vous pour les prochaines chansons. Et comme parfaite transition, le chanteur enlève sa veste le laissant dans une tenue entièrement noire, à l’image d’un album aux sonorités un peu plus dark. On peut dire que ça tombe plutôt bien!

Et maintenant, place à un réveil de la force. The Force Awakens? Star Wars? On fait décoller les vaisseaux? Non pas vraiment pour le coup. Mais place à « Awakening » tout de même. Normandie vous nous faire voyager dans leur galaxie à leur manière par un éclairage de rose-violet teinté. Et tandis qu’aucun vaisseau ne décolle, vos pieds suffisent. Ces derniers ne s’arrêteront pas de sauter de sitôt, surtout avec un tel refrain entraînant!

« It seems like everyone is trying so hard to find sparks, ignite a flame« . Tandis que tout le monde semble galérer à trouver cette étincelle pour allumer un feu, Normandie de l’autre côté a trouvé cette étincelle au travers de leur musique, qui suffit à allumer le public.  D’ailleurs  Håkan Almbladh à la guitare, vêtu de son chapeau de cowboy, nous fait également remarquer la présence de sa lumière au travers de son sourire qui retranscrit une joie immense.

« L’album n’a pas encore de nom, mais on va sortir un troisième album l’année prochaine. Cette chanson s’intitule Jericho« . EXCUSEZ-MOI ? On pause tout pendant un moment… TROISIEME ALBUM J’AI ENTENDU?? Cette nouvelle chanson fait déjà belle réception auprès du public qui applaudit mains jointes au rythme de la chanson et saute pendant le refrain. Les « Whoooooah » ajoutent cette petite touche de familiarité de sons made in Normandie. Un petit air de « Collide », um? On peut dire que leur timing est bon comme ils termineront justement sur cette chanson.

C’est finalement sur des notes plus enjouées que nous terminons ce set made in Sweden. Cette chanson semblerait être un classique au vu du nombre de voix qui s’unissent fortement une voix les refrains déclenchés, à tel point que les voix des fans se font même plus entendre que celle du chanteur.  Un mot pour la fin peut-être? Of course. Comment finir cette chanson en beauté si ce n’est avec une merveilleuse élancée de Philip vers la foule pour un plongeon? Beaux skills de rattrapage à vous d’ailleurs. On n’en attendait pas moins d’une salle packée. Gardez également un œil sur ces petites perles qui comptent très bien remettre le feu sur scène l’an prochain!

SETLIST

  • Enough
  • Ecstasy
  • White Flag
  • Ghost
  • Awakening
  • Jericho (new song)
  • Collide

 

– THE FAIM –

Dites les cocos, une demi-heure de pause, ça vous va? Bien. Il faut dire que Normandie ne nous a pas laissé de tout repos et on a bien plus que ravis de les revoir! On va en profiter pour reprendre une bonne bouffée d’air en attendant que The FAIM installent la scène et déplient le backdrop. Après avoir ouvert en tant que première partie pour Against The Current au YOYO en 2018, les Australiens grimpent de manière sensationnelle en France. Et pour cause, non seulement Paris est classée numéro 1 en top audience sur leur Spotify, mais ces derniers reviennent également deux fois en tête d’affiche en une année après seulement un passage en première partie! Et cette fois-ci, le concert affiche même COMPLET, ce qui doit être un grand moment de fierté pour leurs fans.

Mais laissons les blablas de côté, la salle est de nouveau plongée dans un sombre absolu, avant d’accueillir sur scène un solo drums/guitar accompagné d’éclairages clignotants, histoire de hyper la foule. Très vite, un rythme pop endiablé (et le mot est bien choisi ma foi, étant donné les paroles « the devil’s marching down ») s’installe dans la salle, les premières notes de « Tongue Tied » à peine entonnées. On dirait bien que les démons de minuit sont décidés à vous faire danser jusqu’au bout de la nuit. Peut-être que The FAIM ne vous fera pas mosher comme Normandie, mais ils auront au moins le mérite de vous faire sortir vos meilleurs pas de danse le long d’applaudissements rythmés.

Et, comme dans tout set, on ne peut pas se contenter de vivre à toute allure. Parfois, il faut se poser le temps d’un instant, et vivre dans le moment. Oui. Il faut parfois ralentir le rythme. Et cela tombe plutôt bien. Les premières notes au piano de « Infamous » mettent en avant la voix du frontman Josh Raven sur une mélodie plus mélancolique, qui saura titiller vos fines oreilles. Même sur une chanson slow, le groupe ne se relâche pas et incarne une grosse présence scénique. Le visage du chanteur, quant à lui, semble être une pierre sur laquelle les émotions ne sont pas taillées de main morte. En effet, c’est comme si chacune des paroles que ce dernier prononce était gravée dans son être, de telle sorte à ce que ces mêmes émotions arrivent à toucher le public.

En parlant du public, on peut d’ores et déjà apercevoir des feuilles dans la foule, levées par les fans, sur lesquelles sont inscrites les paroles en français « Avec vous, nous ne sommes jamais perdus ». Comme c’est mignon! Le groupe nous avoue qu’il ne sait pas ce qu’il y a écrit dessus mais qu’ils sont très loin de chez eux lorsqu’ils sont en tournée et que cette union que l’on retrouve en cet exact moment avec le projet des fans, c’est la raison pour laquelle ils ont décidé de quitter leur chez soi. Et il est vrai que l’on ne peut qu’insister sur ce moment de beauté que l’on retrouve dans les concerts. Cette union établie qui tisse des liens entre les gens et qui crée une seconde maison pour tout le monde, tant pour les fans que pour les artistes.

Aller, on en rajoute encore une couche avec une autre chanson qui saura faire battre vos cœurs avec une douce puissance qui transpercera vos cœurs « Make Believe ». Et peut-être les leurs également, puisqu’un autre projet de fans est lancé durant cette chanson. Très vite, la salle se retrouve illuminée par les seules lumières produites par les flash des smartphones, soigneusement placés derrière une petite étoile jaunes, ces dernières étant accompagnées par les échos de voix. On a presque l’impression de se perdre dans un ciel illuminé par des centaines d’étoiles qui emplissent la salle d’une fine dose d’espoir.

Pas le temps de se reposer sur ses lauriers. On retourne « back in the day », dans une ambiance groovy des années 80 avec « Midland Line » , un des tout premier singles qu’ils ont sorti. Les danses reprennent dans la bonne humeur tandis que Josh s’amuse à jouer de sa palette vocale, passant de notes très terre à terre à des notes plus aériennes, illico presto. On a également un super solo à a guitare qui nous en fait voir de toutes les couleurs! Puis, à l’ancienne, on a une petite session sing along avec un tutoriel brought to you by Josh pour unir vos voix sur la fin de « When It Comes », et vous avez intérêt à ne pas vous rater puisqu’il tend carrément le pied du micro entier en direction de la foule.

« Desire is taking control over me », mais qu’en est-il de vous? Cette flamme qu’est le désir de danser toute cette nuit brûle-t-elle toujours dans vos cœurs? Une chose est certaine, on ne pourra en dire le contraire, d’autant plus une fois que les premières notes de « Summer Is A Curse » sont entonnées. Comment ça c’est quoi ça?  Faites un effort un peu! Vous savez, c’est cette chanson qui a fait des ravages pendant l’été (décidément oui, l’été est une malédiction…). C’est la chanson qui passe absolument tout le temps à la radio et que vous entendez également dans la publicité pour la Jeep! Ah voilà, vous voyez. Je savais bien que cette publicité allait vous dire quelque chose.

Je n’essaye pas d’acheter votre temps, mais peut-être que The FAIM oui. Enfin, acheter est un bien grand mot, encore plus lorsque l’on se rend compte que l’on arrive bientôt à la fin du set… et même de la soirée. A priori, c’est plutôt ce que l’on essayerait de faire en tant que foule, de leur acheter du temps supplémentaire étant donné la vitesse à laquelle ce concert a filé. Unissons tout de même nos voix une dernière fois sur la chanson qui a donné son nom à l’album : « State of Mind », où l’on peut voir des fans se prendre dans les bras en se balançant d’un côté à l’autre.

Nous finissons la soirée sans rappel, bien qu’il y ait eu une faible tentative qui a échoué. Le concert semble réellement s’être déroulé en deux secondes top chrono. Et malgré une salle pleine à craquer, on pouvait néanmoins remarquer une majorité de parents qui accompagnaient leurs loupiots, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Mais en termes de mouvements, on pouvait tout de même sentir que seul le pit de la salle était plus ou moins actif tout au long de la soirée, délaissant alors les bords de la salle. Et, par la même occasion, renforçait le sentiment d’une salle qui n’est finalement pas au summum de sa capacité. On espère tout de même que vous irez à leur prochain concert en regorgeant d’encore plus d’énergie!

SETLIST

  • Tongue Tied
  • Amelie
  • Beautiful Drama
  • Infamous
  • Humans
  • Make Believe
  • Words Apart
  • Saints of the Sinners
  • My Heart Needs To Breathe
  • Midland Line
  • Fire
  • When It Comes
  • Summer Is A Curse
  • Buying Time
  • State of Mind

koalavath

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