Live Report : Of Mice & Men @ Trabendo – 19/08/2019
Période estivale : une période par excellence marquée par son cruel manque de concerts. Après avoir enchaîné les festivals, le mois de juillet nous laisse en revanche avec peu à se mettre sous la dent. Mais bon, les concerts reviennent petit à petit, et rien de mieux pour débuter cette semaine qu’une petite réunion au Trabendo! Navrée si vous avez pensé que nous allions nous rendre à l’Ile de la Réunion, ce n’est pas le cas. Les lunettes de soleil ne sont toutefois pas de refus et… ce compte-rendu risque de paraître flou à certains degrés. Disons que nous y allons un peu en bons grands touristes, alors les passages flous signifient tout simplement qu’on a pris la flotte! Sur ces bonnes paroles, mettons-nous en route pour le concert de Of Mice & Men, Crossfaith et Bleed From Within.
– BLEED FROM WITHIN –
Les Ecossais de Bleed From Within n’ont pas rendu visite au Trabendo depuis 2014. Mais les voilà qu’ils reviennent dans cette même salle cinq années plus tard, avec cette fois-ci à portée de main un nouvel album sorti l’année dernière. Leur nom ne me parlait pas réellement (…je crois que leur nom était vraiment en mode ‘non’ pour le coup…). Toutefois, ce groupe n’avait pas l’air inconnu au public. A peine 19h30, et la salle paraissait plutôt bien remplie, dont de nombreux fans criant les paroles et une foule loin d’être statique. Ainsi, nous jonglons entre quelques walls of death et quelques circle pits sur demande du groupe. A plusieurs reprises, nous ressentons ce sentiment d’unisson lorsque tous les individus de la salle levaient le poing. C’est à se demander s’ils n’essayaient pas de viser la lune, étant donné qu’ils avaient « toujours le poing levé« … Serait-ce un coup d’Amel Bent?
Ce n’est non sans remarquer que musicalement parlant, leur musique est très technique, notamment au niveau des solos de guitare démonstratifs, offrant un spectacle plaisant. Néanmoins, on a également du mal à discerner les chansons les unes des autres car toutes se ressemblent fortement, ne nous offrant pas particulièrement d’élément de signature unique à ce groupe, ce qui est bien dommage. Petite surprise durant l’avant dernière chanson de leur court set de vingt minutes où Aaron Matts de Betraying The Martyrs rejoint le groupe sur scène, déclenchant des cris parmi la foule. (Vous pouvez d’ailleurs retrouver son groupe en concert à la Maroquinerie le 14 septembre!)
Tandis que le guitariste Craig Gowans continue de nous remuer sa longue et soyeuse chevelure lors de massifs headbangs, le chanteur quant à lui décide de rejoindre le public par un plongeon sur la dernière chanson. Bon, vous voyez comme quoi on se sent moins délaissés avec nos lunettes de soleil. Le plongeon, la piscine… les vacances… une grande histoire. Mais trêve de bavardages, si leur set vous a plu, ils seront de retour aux côtés de Any Given Day au Backstage le 11 décembre prochain.
– CROSSFAITH –
Avec la canicule des derniers mois, ce ne serait pas étonnant si la température ne cessait de monter tout au long de cette soirée. Scott Kennedy, le chanteur de Bleed From Within avait bien fait d’aller se rafraîchir avant de laisser place à Crossfaith. Le set débute tout juste mais nous voilà déjà face à une énorme mise en scène rien que pour l’arrivée du groupe. La salle se retrouve plongée dans l’obscurité absolue, procurant une immersion totale. Un réel spectacle de lumières s’ensuit, accompagné d’une musique d’introduction épique, Deus Ex Machina, digne des plus grands films. Au sein-même de cette courte introduction, on peut entendre la touche de fraîcheur plus électro que nos amis Japonais mélangent agréablement bien au metalcore.
Au vu du nombre de fans venus pour Crossfaith, on pourrait croire que c’est la réelle tête d’affiche de ce soir. En l’instant de quelques secondes, le groupe se retrouve face à une salle entière sautant à tout va et criant « HEY ». A quelques reprises on se croirait dans une boîte de nuit, et à d’autres, dans un jeu vidéo rétro. C’est très différent de l’impression que le premier groupe de la soirée nous a laissé, mais on ne dit pas non à cet amas de fraîcheur et de renouveau. Les transitions d’une chanson à l’autre se font de manière très smooth sans pour autant nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Le concert n’indique certes pas « complet » et pourtant, on a la réelle impression que la salle est comble.
Les circle pits s’enchaînent dans la joie et la bonne humeur, rythmés par les growls de Kenta Koie. On a également pu apercevoir un drapeau intrigant dans le tas, une fois le signal du wall of death lancé. En tous cas, l’avis semble bien tranché sur ce set de six chansons : Crossfaith a décidément fait des siennes. Tandis qu’ils jouent les dernières notes de Leviathan, tous les fans déchaînés réclament une autre chanson tous en chœur. A leur plus grand malheur, pas de rappel sur scène, mais un énorme remerciement de la part du groupe. Ils nous glissent par ailleurs comme quoi ils seront de retour l’année prochaine, alors restez à l’affut !
Pour ma part, c’était la première fois que je voyais ce groupe en live et ça a été un énorme rollercoaster. Non seulement leur entrée en scène s’assimilerait à un film, mais la fin de leur set donnait également l’impression d’avoir fini de regarder un film. Mais non pas un film lambda, si ce n’est un film qui justement vous en fait ressortir tout abasourdi. J’ai clairement l’impression de m’être pris une grosse claque en seulement six chansons. Imaginez ce que cela donnerait s’ils venaient en headline! (Hey psss on me prévient dans l’oreillette que l’équipe 404 a pu les voir en headline en Autriche !! Allez voir ça ). J’ajouterais à nouveau comme quoi la production côté lumière était excellente. Oh et… bien qu’on soit tous là à profiter de notre été, Crossfaith au contraire ne sont pas du tout des joueurs de bac à sable, comme ils nous l’ont prouvé ce soir. SAUTEZ SUR L’OCCASION ET ALLEZ LES VOIR EN LIVE LA PROCHAINE FOIS, CELA EN VAUT LA PEINE!
– OF MICE & MEN –
Nous nous approchons doucement de la fin, mais il n’est pas encore l’heure de se reposer sur ses lauriers. En effet, il est maintenant l’heure d’accueillir les ‘incassables‘ Of Mice & Men sur scène. J’espère qu’il vous reste encore de l’énergie! Oh wait… quelle question. Le set débute tout juste et pourtant on ne dirait pas. Les circle pits se forment en deux-deux, et le pit est plein de vie. Et… on reste dans le thème des vacances hein. Apparemment les planches ont l’air de sortie, donc si vous voulez crowdsurfer c’est l’occasion!
Les paroles sont criées à plein poumons le long de chansons iconiques de leur discographie dont Unbreakable, How to Survive et Defy . Par contre, vous vous en doutez bien, même les piles électriques les plus performantes ne peuvent pas fonctionner sans arrêt. Je dis ça bien sûr dans l’optique où, un moment plus slow surgit sur la fin de Instincts. Ce dernier ne requiert non pas de vous que vous sautiez dans tous les sens, si ce n’est de simplement balancer vos bras de gauche à droite. Bon, à priori, la synchronisation pour le sens dans lequel les mains vont, ce n’était pas encore ça hein. Cela dit, profitez-en pour vous reposer. L’occasion ne risque pas de se reproduire de sitôt, au vu de ce qu’on a pu vivre pour le moment.
Of Mice & Men en profite pour nous jouer Earth & Sky, la plus récente chanson issue de leur prochain album à venir pour le 27 septembre. Inutile de cacher que la foule dans son intégrité se battait littéralement pour crier les paroles au micro. Preuve suffisante de l’excitation qu’exhale leur nouvelle musique? Je crois bien, oui. Que dire, à part que la salle se rythmait à coups de headbangs pendant toute cette dernière heure? Le set semble s’être écoulé à vitesse lumière…. tout comme les vacances qui touchent rapidement à leur fin. Ooops?
Bah quoi? Vous avez vraiment cru que le groupe allait nous laisser sur notre faim comme ça? Non, non, non. Of Mice & Men reviennent sur scène pour un rappel qui semble presque orchestré. Pendant l’instant de minutes qui paraissent éternelles, les spectateurs de toute part de la salle sont accroupis au sol. Peut-on dire que ce concert est ‘renversant’ puisqu’il nous ‘laisse à terre’? Bref, on attend tous impatiemment le signal pour faire un saut synchronisé. Un réel bouquet final, serait-ce un 14 juillet à retardement?
C’est ainsi que ce concert touche à sa fin. Si vous vous souvenez des mots de notre rédacteur Maximilange l’an dernier, il disait que le groupe joue de manière très carrée, sans extravagance sur scène. A priori, le même scénario se répète. À croire que jouer de manière carrée est en fait leur racine… (*applaudissements*). Mais il est toutefois vrai que tout semble avoir été calculé, tout, sauf peut-être la mise en scène qui laisse un peu à désirer. Disons que le mouvement scénique ne semble pas être leur maître mot et le jeu de lumière ne nous hypnotisait pas. Toutefois, cela n’empêche pas le concert d’être bon et intense, bien que court. Nos attentes quant à la longueur de leur setlist se verront-elles réalisées lors de leur prochaine venue? A suivre dans le prochain épisode.