Live Report – Cody Frost + Trash Boat + Enter Shikari – Le Trabendo

Bonjour à tous !

Aujourd’hui est un jour spécial, puisque c’est le jour où nous retrouvons le groupe electronicore le plus populaire du Royaume-Uni, et aussi les précurseurs du genre, Enter Shikari !

Je vais essayer de rester objectif jusqu’au bout, mais sachez qu’il s’agit d’un de mes groupes préférés, et après avoir raté leurs concerts à deux reprises à Paris, en Angleterre et même à New York (foutu covid !), il était enfin temps de les revoir en concert complet !

La première surprise de la soirée pour moi : Le Trabendo. Entre covid et concert s’amenuisant pendant une longue période, je n’étais pas retourné depuis le nouveau visage de la salle ! Fini la barrière en descendant les escaliers,et place à une grande esplanade extérieure pour savourer bières et hot-dogs en attendant un show de qualité.

Cody Frost

Arrivé un peu en retard (merci la RATP, le travail qui finit tard), je ne pourrais profiter que des deux derniers morceaux de Cody Frost qui semblait déjà mettre la salle sens dessus-dessous ! La chanteuse britannique, mise en
lumière suite au featuring avec Enter Shikari sur BULL., proposera un set pop electro de morceaux tirés de son premier album « TEETH » et de son premier EP « IT’S NOT REAL ». Si vous avez un petit moment, on vous recommande vivement d’aller y tendre une oreille, car c’est franchement sympa !

Trash Boat

Ce concert, c’est aussi l’occasion pour moi de ré-écrire un live-report (ça faisait longtemps, tiens!) et quoi de mieux que de continuer par un groupe chaudement recommandé et plébiscité par une amie aux goûts impeccables (ou presque)… Trash Boat !

On pourrait parler de chauvinisme ce soir, puisque c’est toute la scène de la petite ville anglaise de St Albans (il y a un véritable vivier là-bas!), qui est représenté ! Trash Boat débute son set par « Synthetic Sympathy ». Tobi et sa bande arrivent rapidement à mettre tout le monde d’accord pour la première date de la tournée, mais c’est surtout la seconde moitié du set qui sera redoutable avec des titres tels qu’Alpha Omega ou Don’t You Feel Amazing,
éponyme du dernier album.

Ce soir, il n’y aura que des morceaux du dernier album « Don’t you feel amazing » qui seront jouées, au regret de certains fans ayant fait le déplacement pour l’occasion. Etait-ce une volonté de faire un trait sur le passé et de faire découvrir le renouveau du groupe à un public qui ne les connaissait pas encore ?

Le set était très efficace, et la salle est désormais parée pour affronter le second groupe St Albanais : Enter Shikari ! C’était d’ailleurs tant efficace que des jours après, j’ai encore le « IDIOT, YOU’RE FUCKING IDIOT » qui résonne par moment… Aidez-moi !

PS : Le lendemain, à Lille, le groupe jouera pour la première fois le titre « Delusions of Grandeur » toujours pas sorti en version studio ! Une belle exclusivité pour les fans qui ont suivi leur tournée!

Enter Shikari

Les voici enfin, toujours muni de leur fidèle Routron 2000 qui prend place au centre de la scène. Petit moment nostalgique au moment où le concert débute puisque c’est dans cette même salle que j’ai découvert Enter Shikari en 2016. (J’étais initialement venu voir la première partie, The Qemists, mais si j’avais su que ce concert aurait changé mes écoutes musicales à ce point des années plus tard…)

Première date de cette dernière tournée de « Nothing is True, Everything is Possible », c’est sur l’intro de leur dernier album « THE GREAT UNKNOWN » que débutera le show en grande trombe. Positionné au fond de la salle, on ne voyait que les murs de lumières, des lasers et un Rou Reynolds toujours en forme se trémoussant dans tous les sens. Comme à son habitude, Rou donne de sa personne et invite le public à danser et sauter, mais surtout à ne
suivre que deux règles simples : faire attention aux autres, et ne pas juger ce qu’il se passe dans cette salle car chacun est libre de ressentir la musique comme il le veut.

Juggernauts aura mis un peu trop le bazar dans la salle puisque s’en suivra un long problème technique où le guitariste Rory va perdre l’usage de son ampli. Le groupe s’amusera à meubler, parler football (le match France-Angleterre se profilait juste après…) ou bien le batteur Rob lisait quelques cartes d’anniversaire reçu par les fans anglais qui squattaient les premiers rangs de la tournée !

Il ne faut pas oublier qu’Enter Shikari, c’est un groupe d’electronicore, et qui dit electronicore, dit aussi electro. Même si la plupart des morceaux restent très (pop)rock et metal, le groupe puise sa force dans des rythmiques et des sonorités bien souvent electro (comme la regrettée T.I.N.A. qui ne sera pas jouée ce soir).

Quand vient le moment de jouer Anaesthetist, morceau phare de l’album « The Mindsweep », c’est en véritable discothèque que se transforme le Trabendo. Une fois la chanson jouée de façon traditionnelle, celle-ci redémarre dans le noir le plus complet. Lasers, néons et spots de lumières oscillent dans tous les sens et le Reso Remix de ce titre (disponible
sur l’album The Mindsweep : Hospitalised, qui est une compilation de remix de morceaux issus de ce même album) prend place dans un chaos sans précédent.

Là où les précédents concerts d’Enter Shikari s’étaient assagis avec la sortie de l’album qui divisa un peu les foules « The Spark », le groupe est venu montrer qu’ils n’oubliaient pas leurs racines. C’est donc dans une euphorie générale que les plus gros hits du groupe, tous albums confondus s’enchaînent… Arguing with Thermometers, Gandhi, Mate Gandhi, Mothership ou Solidarity.. Presque tout y passe !
On aura également le droit à l’iconique Sorry, You’re Not A Winner et ses  clap clap clap légendaires repris par l’assemblée.

Après 1h20 de show, il est déjà l’heure de dire au revoir à nos anglais préférés, qui semblaient presque plus heureux que nous d’être ici et de profiter de cette tournée des marché de Noël hivernales pour clôturer 2022 en beauté !

Le rappel commencera à l’acoustique par une reprise de Heroes de David Bowie, qui aura du mal à faire sens. Le public déborde tellement d’énergie qu’il est impossible de se calmer pour ce passage acoustique, et on passe la chanson à entendre des « shhhht » d’ici et là… D’ailleurs, le chanteur ne reprendra pas le morceau à nouveau le lendemain à Lille tant ce fut chaotique et compliqué… Dommage ! S’en est suivi le morceau le plus « rock » du dernier album, mais aussi le premier single sorti The Dreamer’s Hotel et une fin en toute beauté par la chanson feel-good du groupe par excellence qui mettra tout le monde d’accord une ultime fois : Live Outside.

Si l’on devait avoir quelques regrets ? Nos dates françaises ont été privées des écrans que l’on retrouvera ensuite sur les dates plus importantes aux Pays Bas (et également privées de WARGASM en première partie, mais Cody Frost a su mener la danse comme il se doit !)

Farah Siblini

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