Live Report – Alestorm + Gloryhammer + Wind Rose + Rumahoy – Olympia – 30/01/2

Olympia Fest

Ce soir, c’est le début de l’Olympia Fest, un festival inventé de toutes pièces mais qui fait sens puisque l’Olympia propose trois soirées d’affilée de musique extrêmes qui tachent avec de gros plateaux. Si la seconde journée était plus tournée metalcore avec Bullet For My Valentine (+ Atreyu et Jinjer) et la troisième plus deathcore avec Trivium & Heaven Shall Burn (+ Tesseract et Fit For an Autopsy), c’est bien de la première qu’on va parler ici, à mi-chemin entre la piraterie et l’épique !

Rumahoy

Les anglais de Rumahoy ouvrent le bal, et l’on reconnait (ou pas) le groupe cagoulé et son frontman plus qu’imposant Captain Yarrface (notamment connu pour être l’invité de l’excellent titre « Tortuga » de notre headliner du soir)
Le groupe en profitera pour glisser au milieu de son set la toute nouvelle chanson « Not Looking For Love », interprété en grande partie par une voix féminine synclipsé par Bootsman Walktheplank, le guitariste… Un morceau audacieux sûrement sorti de la tête de nos pirates après un fût de rhum de trop… La salle était déjà bien remplie dès le début de la soirée, mais malgré cela, Rumahoy aura un peu de mal à embarquer « tout » le public avec lui. On ne peut pas non plus bouder notre plaisir en comprenant sur quelle genre de soirée nous avons débarqués puisque Rumahoy donnera clairement le ton de la soirée, à mi-chemin entre l’épique, le medieval fantasy et la piraterie !

Wind Rose

Plazzia à l’Italia ! Si les anglais et écossais sont massivement représentés ce soir, c’est le groupe folk-epic-metal Wind Rose qui viendra défendre l’Europe ce soir ! Enfin, l’Europe, la Moria ou Azeroth, on ne le sait pas encore, mais en voyant arriver le frontman Francesco Calavieri dans sa meilleure armures de plaques, on se doute que le groupe va nous transporter….

Francesco commence par s’excuser de ne pas très bien parler français, mais les excuses sont immédiatement acceptées par l’assemblée tant le show et la musique seront communicatives à elles seules. Wind Rose, c’est du metal de nain fait par des pas-nains. Les titres n’ont qu’une thématique : rassembler tous les mineurs (oula, non…) de la salle et creuser, creuser, creuser, sur des chansons épiques ! On découvrira dans une ambiance ultra festive des titres comme « Drunken Dwarves », « Mine Mine Mine » ou bien encore « Fellows of the Hammer ».
Le groupe terminera par leur chanson la plus connue « Diggy Diggy Hole », véritable phénomène internet (mais surtout Minecraft) puisque composé à l’origine par l’un des youtubers anglais les plus célèbres, Yogcast. Toute l’assemblée chantait le cœur sur la main et c’était vraiment un moment touchant de voir une telle unité pour chanter cet hymne du peuple des nains… Un sacré paradoxe quand on voit la taille gigantesque de ce dernier !
Alors qu’on pensait la chanson se terminer, le groupe relança la danse une ultime fois dans une version electro, wow !
Wind Rose, c’était la bonne surprise et la découverte de la soirée pour ma part ! Sans spoiler la suite, c’était clairement la meilleure prestation de la soirée !

Gloryhammer

Premier concert de la soirée pour Christopher Bowes, frontman d’Alestorm, mais également fondateur et claviériste de Gloryhammer ! Ici, nul n’est question de la piraterie de Bowes, puisque nous allons nous diriger vers un monde plus féé-épique et on va le (re)découvrir dans son rôle de méchant magicien Zargothrax, aux côtés d’Angus McFife ou bien encore Ralathor !

La foule accueille Angus McFife et sa troupe tel un roi et ses surbalternes: c’est « The Siege of Dunkeld (In Hoots We Trust) » qui retentit instantanément dans le réceptacle qu’est l’Olympia ce soir, prêt à réceptacler toute musique qui y sera jouée. La plupart des titres joués ce soir proviennent des derniers écueils du groupe « 
Legends From Beyond the Galactic Terrorvortex »
, et notamment le titre très efficace « Gloryhammer » (C’est marrant, j’ai déjà entendu ce titre là quelque part…)
Après une transition sur le morceau épique d’Also Sprach Zarathustra, plus connu de nos jours comme étant la musique du film « l’Odyssée de l’Espace »,
Soudain, un gobelin apporte un marteau et se fait dégommer par Angus McFife, le faisant repartir aussi vite qu’arrivé. Cette transition offrira toutefois l’occasion de jouer «Keeper Of The Celestial Flame of Abernethy », un nouveau titre issu du prochain album qui sortira à l’été 2023 ! Il n’y avait aucun rapport entre le gobelin et le nouveau titre ? Vous avez bien raison !
N’oubliez pas que la musique fée-épique, c’est avant et surtout de la magie (en plus, Hogwarts Legacy est dans les parages, on est dans le thème !) show terminera par une « The Unicorn Invasion Of Dundee » et un échange d’énergie magique entre le public et le groupe, transféré par de nombreux applaudissements !

Alestorm

Pas de doutes, c’est un concert d’Alestorm qui se prépare lorsque l’on voit se gonfler un canard gonflable de la largeur de la scène de l’Olympia. C’est après quelques morceaux de Queen que les écossais font finalement leur entrée sur « Keelhauled » !

Le jeu de lumières éclaire à tour de rôle les solos de guitares et de synthés et cela fait son effet sur « The Sunk’n’Norwegian » !  
Les premiers titres s’enchaînent à grande vitesse, ne laissant que peu de temps pour reprendre son souffle entre deux danses. Petite mention spéciale pour le titre éponyme « Alestorm« , un morceau un peu plus orienté metalcore que les autres, avec la participation du claviériste Elliot Vernon sur le scream. Il montre qu’Alestorm (le groupe, cette fois-ci !) sait se défendre une épée et un gouvernail d’une part, mais aussi sur des propositions plus gutturales d’autres part !
Si Taio Cruz n’aurait pas eu sa place sur ce plateau ce soir, il sera toutefois bien représenté puisque « Hangover » sera jouée haut et fort par Alestorm, qui marquera un tournant décisif dans la soirée. Si elle était déjà chaleureuse, c’est à partir de ce morceau que le public ne cessera de s’agiter jusqu’à la fin du show.
Le groupe se jouera de nous et continuera de nous surexciter puisque peu après, c’est la sur-attendue Mexico qui retentira, un véritable hymne pirate-metal qui a mis le groupe sur le devant de la scène internationale !
Vous pensiez en avoir fini ? Que nenni ! L’imposant Captain Yarrface vu trois heures plus tôt arrive sur scène et le public sait déjà : il est l’heure de « Tortuga » ! Quel enchaînement !
Vous pensiez en avoir réellement fini ? Que nenni ! Il est l’heure de monter à bord du bateau et de ramer ! Malgré les nombreux concerts metal, et les quelques passages d’Alestorm vus en festival, je n’avais encore jamais assisté à une telle « activité de concert » : la fosse quasi complète de l’Olympia s’asseyait et se mise à ramer d’avant en arrière sur le rythme de « Nancy The Tavern Wench »…
Il est encore temps pour quelques bangers avec Shipwrecked ou bien » P.A.R.T.Y« . avant que le groupe ne nous quitte une bonne quinzaine de chansons plus tard…
Le rappel commence et c’est évidemment « Drink  » qui ne pouvait pas être retirée d’un set d’Alestorm qui débute. En cette fin de Dry January (pas franchement respectée pour une bonne partie du public, mais promis, personne ne vous dénoncera ce soir), c’est une sorte de message passif agressif que voulait nous passer Alestorm… Un passif mais surtout très agressif qui se ressentent dans la salle bien décidés à nous faire transpirer jusqu’au bout ! « Zombies Ate My Pirate Ship » et « Fucked With an Anchor » viendront terminer ce set de haute piraterie…
Alestorm aura clairement volé une chose ce soir : notre énergie ! La soirée fut riche en aventures et en rebondissements, et il est l’heure pour nous de retourner dans notre petite ville côtière et lâcher ses histoires de marin d’eau douce… Le One Piece n’est plus très loin, mais il attendra demain, car nous sommes vidés de toute énergie vitale désormais ! Merci Rumahoy, Wind Rose, Gloryhammer et Alestorm !


Il ne reste qu’une chose à dire : Santé, moussaillon, et à demain pour Bullet For My Valentine ! (Attendez, le report de Bullet n’arrivera sûrement pas le lendemain de celui-ci, mais faites comme-ci…)

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