Live Report : Little BIG à la Machine du Moulin Rouge – 21/05/2018
Conseil : Lancer la petite setlist du concert à droite pendant que vous lisez ce report ! 😉
Ce soir, nous sommes allés en reportage spécial sur un genre musical peu commun sur ce site.. Exit le metal ou le rock pour ce soir et place à l’electro rave russe…. WHAT? Est-ce qu’on a craqué ? Peut-être un peu ! Mais c’était pour la bonne cause.
Crédits photo : Romain Keller
– Gothking : 19h30-20h15 –
On commence les festivités avec un groupe français répondant au nom de Gothking. Mélange un peu improbable de différents styles, le trio (ou quatuor puisqu’une sorte de roadie/DJ arrivait de temps à autre sur la scène pour balancer un beat electro et repartait aussitôt…) propose finalement une forme de punk assez psychédélique. Pas de basse dans le groupe, mais pas grave, c’est surcôté la basse toute façon… Surtout pour faire du punk ! On a effectivement une formation complètement punk avec une voix tantôt chantée, tantôt screamée ! On ne trouve pas d’emblée le rapprochement entre Gothking et Little BIG (le chanteur de Gothking ayant des origines russes, mais ce n’est sans doute pas le seul rapport entre les deux groupes..!) mais qu’importe si la musique fonctionne auprès du public.
Les morceaux s’enchaîneront avec un début de show qui a un peu de mal à prendre mais qui va vite se rattraper une fois le premier tiers passé ! Le frontman mettant beaucoup de bonne volonté dans ce qu’il fait, il n’hésitera pas à faire participer le public en les faisant chanter « Motherfucker » sur un air assez groovy, posé… contrebalançant bien avec le reste du set punk ! Mais après tout, c’est aussi ça le punk, n’en faire qu’à sa tête !
Le groupe réussira à lancer quelques pogos et un wall of death auquel Andrij, le chanteur franco-russe (et là on trouve le rapport entre les deux groupes !), participera volontiers ! Il tombera même mais sera vite relevé par le reste des personnes dans le feu de l’action, comme le font toujours les publics de metal.
– Little BIG : 20h45-22h00 –
Après 10mn plongé dans le noir et une foule beaucoup trop excitée à l’idée de danser sur des gros beats, Little BIG débarquera enfin des ombres, déclenchant encore un cran de plus sur l’euphorie se situant dans le public.
Le groupe débarque à 4. Deux chanteurs, le clown Anton et l’homme à la coiffure délirante Illich, une chanteuse, Sophia et leur DJ, Sergey. Comment ça quatre personnes ? On aurait pourtant juré que le groupe était 5… C’était le cas, jusqu’à quelques semaines avant le concert, où l’emblématique Olympia Ivleva, chanteuse naine du groupe, décida de quitter Little BIG… Dommage !
Little BIG est venu défendre son nouvel album : Antipositive Pt.1 qui est sorti le 8 mai, soit deux semaines avant le concert. Le groupe va le prouver directement en attaquant avec Punks Not Dead. La setlist sera ensuite appropriée à ce nouvel opus et mettra en avant de nombreux titres de celui-ci, comme Ak-47, le titre éponyme Antipositive ou bien encore Hate You, Voice Of Hell, Faradenza ou Love Is Dead. Le premier single de l’album Lollybomb avait été noté sur la setlist du groupe que nous avions récupérés mais il semblerait qu’elle n’a finalement pas été joué… Très étonnant ! Enfin, on aura tout de même droit à quelques titres explosifs avec la participation du public toujours plus forte comme Fucking Asshole qui sera repris en cœur, comme on pouvait s’en douter. La setlist est bien équilibrée entre les trois albums du groupe russe.
Le groupe diluera son album Funeral Rave un peu au milieu de cette flopée de titres d’Antipositive. En plein milieu du concert, le groupe nous proposera une petite entracte au milieu de ce medley d’Antipositive et de Funeral Rave avec un bloc issu de leur album With Russia From Love, premier album du groupe avec le combo : What A Fucking Day, Russian Hooligans, Life In Da Trash.
Le public était très hooligan ce soir, à enchaîner les pogos (oui, oui, toujours à un concert electro !), les jumps et le bazar général. Il fait au moins 45 degrés dans la Machine, et l’ambiance est à son comble ! Au moment du rappel sur le combo Everyday I’m Drinking, My Dick et Polyushko Polye, le public n’en pouvait plus de s’arrêter de danser et pogoter dans tous les sens. Le public avait chaud, tout le monde transpirait beaucoup dans ce bain sanguinaire de bonnes basses, c’est tout ce qu’on a besoin pour un concert de ce style.
Le photographe vous le dira tellement sa mission fut difficile ce soir-là… La scénographie electro de Little BIG était très simple : des stroboscopes… tout le temps. TOUT le temps, pendant TOUTES les chansons ! J’espère qu’il n’y avait pas d’épileptiques dans la salle, sinon ils y auront probablement laissés leur peau… D’ailleurs, s’il fallait résumer ce concert, on pourrait sûrement utiliser le terme « stroboscope » !
Le groupe ne communiquera pas tant que ça avec le public et balancera son set explosif pendant 1h15, rappel compris… un poil court mais très appréciable. On attend de découvrir leur prochain album, sûrement Antipositive pt2 vu le nom de l’album actuel « Antipositive, Pt.1 »
On notera également que le merch du concert ne possédait que des tshirts ! Je n’avais encore jamais vu un merch aussi peu fourni en choix : trois tshirts, pas de CD, pas de posters, pas d’autres goodies quelqu’ils soient… Dommage surtout que les CD de Little BIG ne se trouve pas en un clic sur Internet et qu’il faut les chercher un peu (et à des prix démesurés…). Autant vous dire qu’à part Youtube ou Spotify, le groupe est dur à trouver en version physique !