Labyrinth Of Refrain : Coven Of Dusk

Un nouveau jeu japonais signé Nipppon Ichi Software, youpi ! Attention, aujourd’hui ce n’est pas n’importe lequel. Il s’agit du premier jeu traduit en français pour l’entreprise et le premier titre d’une nouvelle licence nommée Labyrinth Of Refrain, nouveau fer de lance de la firme ! Arrivera t-il à égaler la popularité de Disgaea et de son légendaire Prinny, devenu logo de l’entreprise ? Réponse dans ce test (qui compare le jeu bien trop souvent avec Disgaea, on s’en excuse d’avance ! ;-))

 

L’ambiance Disgaea 

Il faut savoir que Labyrinth Of Refrain est la toute nouvelle GROSSE licence de Nippon Ichi Software. Alors qu’ils sont habitués à sortir de nombreux jeux (Penny Punching Princess, The Witch Hundred Knight 2 et bien d’autres…),  Labyrinth Of Refrain se démarque selon son créateur et se veut être un jeu plus complet, plus poussé et plus abouti que les autres créations. Il est même placé comme nouvelle grosse IP de Nippon Ichi Software au même titre que Disgaea. Il profite d’ailleurs même d’être le premier titre next-gen traduit en français (le second sera le remaster de Disgaea 1 sur PS4 et Switch d’ailleurs, qui arrivera début octobre !). Un grand pas pour NIS qui se décide donc à localiser d’avantage ses jeux et conquérir le public européen. C’est donc un gros challenge en France, pays habituellement amateur de mangas et de culture japonaise que de voir un tel titre nippon être traduit en français ! Cela n’arrive pas tous les jours, et rien que pour cela, il faut saluer le travail effectué ! Vous pouvez en apprendre plus sur la traduction des jeux NIS dans notre report de la Japan Expo 2018 où nous avons assistés à la conférence qui en parlait.

Le jeu se dote de quelques cinématiques très jolies.

Gentil, l’humour décalé 

Nippon Ichi Software est réputé pour son humour, et quel humour ! Les japonais ont toujours eu un grand sens de l’humour absurde (regardez donc les publicités japonaises) et l’entreprise en a fait sa marque de fabrique ! Labyrinth Of Refrain est un Dungeon-RPG on ne peut plus classique… au détail près qu’il est possible de casser les murs et de couper à travers champ ! En effet, pourquoi faire compliqué et pavaner dans des labyrinthes quand casser le mur et filer tout droit est bien simple ?! Entre ça et les dialogues humoristiques entre Dronya, sorcière cruelle mais également Baba Yaga à ses heures perdues, et sa disciple Luca, il y a toujours de quoi rire avec ce jeu ! Profitons de ce paragraphe pour rappeler le but du jeu : S’aventurer toujours plus loin dans les labyrinthes pour trouver des trésors de plus en plus rares et être riche ! Labyrinthes se trouvant juste sous la ville de Refrain, histoire de ne pas avoir à traverser toute une map et aller les chercher trop loin, tant qu’à faire ! En tant que bonne sorcière, Dronya ne va pas hésiter à créer des « pantins » qui seront les héros jouables dans les bas-fonds du labyrinthe (avec des sprites rappelant méchamment Laharl, Etna ou Flonne…).

Tout cela étant dit, le titre a quand même de nombreux passages plus sérieux et l’équilibre entre le comique et le tragique est idéal.

Gameplay au poil 

Utilisez tous vos Donum Points pour gonfler votre jauge de Mana (?!)… En effet dans Labyrinth of Refrain, la Mana n’est pas ce que vous pensez (logique, c’est un jeu NIS, alors il faut faire différemment !) L’équivalent de la Mana est  ici appelé Donum Points. La mana sert quant à elle au craft de nouvelles poupées de combats qui vous accompagneront dans les donjons. Vous pouvez en récupérer un peu partout dans les donjons : à la fin des combats, en fonçant sur les murs (matérialisés par des dents de scie vertes sur la mini-map)… Le combat tour par tour est clair avec un historique des actions à gauche lui aussi très clair. Les informations défilent vite mais on arrive à bien comprendre ce qu’il se passe tout le temps et cerner les avantages et inconvénients de chacun des personnages et du bestiaire.

Fight for your glory !

 

Same sprites  

Même si j’apprécie tout particulièrement Disgaea et NIS, je trouve cela dommage de recycler encore les personnages du même univers. Certes l’univers graphique ressemble et il va de soi que les employés au sein du studio ont leurs méthodes, leurs talents et habitudes de travail, mais ici les héros sont littéralement les mêmes alors que cela n’est pas vendu de la sorte ! Si cela avait été nommé Disgaea : The Dungeon-Crawler, pourquoi pas, mais là… On a une toute nouvelle licence qui se veut être l’un des prochains gros morceau de l’éditeur, et qui montre pourtant déjà beaucoup de similitudes avec ce qui s’est fait par le passé ! C’est un peu comme si on avait appelé un jeu Watch Dogs mais qu’en réalité on aurait pu l’appeler Assassin’s Creed : 2077, dans un univers contemporain. On nous ment un peu sur le produit à ce niveau là !

Les abîmes !

Potion de longévité

Ni vraiment positif, ni vraiment négatif (mais on avait plus de place dans les points positifs hého !), le jeu se veut très long et avec une rejouabilité à toutes épreuves, la grande spécialité de l’éditeur… Je me souviens encore de mes années collège sur la DS à jouer à Disgaea, à farmer pour monter niveau 9999 et monter mes items au niveau max également… C’était absolument interminable ! Toutes les subtilités du titres et le theorycrafting dans le jeu (= les possibilités et analyses mathématiques pour optimiser ses performances dans le jeu) sont immenses et les plus téméraires auront sûrement de belles heures devant eux (au lieu de chasser du shiney sur Pokémon par exemple !)

Que vous aimez farmer un jeu, rentrer dans le dur et y passer des centaines d’heures pour tout faire dans les moindres détails, ou alors rusher le jeu sans vous prendre la tête et ensuite passer à d’autres jeux, vous y trouverez votre comble. Le farming sera un peu nécessaire si vous ne voulez pas passer votre temps à jouer votre vie au moindre combat (sachez d’ailleurs qu’il est possible d’éviter les combats en attendant avant les déplacements et en évitant de se faire repérer ! C’est une grande part du gameplay d’exploration également.)

Eh Luca… Qui s’en fout de tes crabes ?

16/20

Labyrinth Of Refrain est une très belle réussite pour NIS et un joli premier titre en français. On pourrait pratiquement le qualifier de Disgaea en Dungeon-Crawler tant les personnages, l’univers et tout s’en rapproche. Cependant les nombreuses mécaniques de combat qui se superposent et toutes les subtilités du jeu à retenir sont complexes et vous pourrez passer outre (heureusement le jeu le permet !). Même si l’on recommandera tout de même le Disgaea 1 Complete pour se lancer dans les jeux de l’éditeur, Labyrinth Of Refrain est un très bon dungeon-crawler, et une excellente entrée en matière dans l’univers farfelu de NIS si vous ne le découvrez qu’aujourd’hui grâce à sa traduction française ! Si vous aimez les RPG et que vous avez déjà trituré Octopath Traveler dans tous les sens, vous avez votre nouvelle alternative !

 

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