Knotfest France

Jeudi 20 juin, c’est parti pour le HEEELLLFEST ! Ah non, le Knotfest pardon, le Hellfest, c’est toujours du vendredi au dimanche depuis près de 15 ans. Mais qu’est-ce que c’est que ce festival qui apparaît un jeudi là où il n’y en avait jamais eu auparavant ?

A l’instar du Download Festival et de sa journée du lundi avec les Guns’N’Roses le lundi et qui ajoutait une 4ème journée de festival, c’est le Knotfest, un festival nomade organisé par le très célèbre groupe Slipknot (d’où le nom, vous l’aviez ?).
Aux couleurs d’un cabaret, ce pré-festival annonçait quasi complet avec une programmation éclectique sur les deux scènes principales du Hellfest. Si tous les services et infrastructures du Hellfest n’étaient pas ouvertes pour le Knotfest (différents comptes obligent, le Hellfest ne prêtant que son lieu au Knotfest), le Knotfest permettait d’avoir un premier aperçu du site, surtout que c’était la première fois pour moi que je m’y rendais !

Cette première journée de festival était sous le signe de la simplicité : seuls les 2 Main Stage étaient ouvertes et jouaient en alternance : il était donc possible de se placer au milieu (les deux Main Stage sont côte à côte au Hell/Knotfest) et de suivre tous les concerts de la journée ! Pour rappel, on a pu découvrir : Sick Of It All, Ministry, Amaranthe, Behemoth, Papa Roach, Powerwolf, Rob Zombie, Amon Amarth, Slipknot, Sabaton. Une bien belle brochette.
On est arrivés sur le site du festival après Amaranthe. Dommage de les manquer puisqu’on avait été plutôt convaincu par leur prestation avec Powerwolf en fin d’année dernière. Le groupe a déjà annoncé son retour en France, et bien accompagné en plus de cela ! Sabaton, Apocalyptica et Amaranthe nous donne déjà rendez-vous au Zénith de Paris le 7 février 2020 !

Malheureusement, en étant parti le matin de Paris et avec tous les campeurs débarquant en même temps sur le site, nous avons perdu beaucoup de temps sur les routes de Clisson et ses alentours, sans compter les temps de marche jusqu’au festival après avoir trouvé une place pour se garer (bien 45 mn depuis le lieu où nous étions garés…). Imaginez 60.000 festivaliers et quelques dizaines de milliers de voitures dans une petite bourgade d’environ 7000 habitants. C’est le village tout entier qui est totalement métamorphosé ! Au final, nous ne sommes arrivés qu’à la fin de Ministry, juste le temps de profiter de N.W.O. et Thieves. Dommage qu’on ait perdu du temps plus tôt car le show avait l’air vraiment très cool.

– Behemoth de beurre –

Tout de noir vêtu, et aux visages aussi blancs que nos amis de Powerwolf, Behemoth arrive sur scène. Le chanteur porte une coiffe aussi travaillée que celle de notre cher Papa Emeritus, nos amis de Ghost. Place à la musique ! Behemoth propose un black metal très lent, qui dénote sans doute énormément avec le dance-metal d’Amaranthe ayant eu lieu juste avant. Ce n’est pas franchement mon style mais il faut reconnaître que le groupe a une vraie prestance sur scène. Le public semble ravi de pouvoir entendre les titres phares du groupe de death metal : Blow Your Trumpets Gabriel et Ora Pro Nobis Lucifer seront bien évidemment jouées, et accompagnées de nombreux titres de leur dernier album, sorti en 2018 !

– CUT MY LIFE INTO PIECES, THIS IS MY LAST RESORT ! –

Début en trombe pour Papa Roach qui attaque directement avec l’un de leurs titres phares, Last Resort. Jacoby Shaddix est en forme et invite le public à jumper durant tout le set. Equilibré entre les hits d’une autre époque de Papa Roach et le dernier album, c’est un mélange rock/rap avec des titres comme Born For Greatness et metal/rap avec LovesHateTragedy qui fête ses 10 ans cette semaine là. Jacoby n’hésite pas à prendre possession de la Main Stage en vacillant de gauche à droite, en allant jusqu’au enceintes pour ne léser personne et interagir avec tout le monde. L’ambiance est bel et bien présente, et on a déjà hâte de pouvoir revoir le groupe en salle en France pour un show complet plutôt que ce court extrait ! Un hommage sera même rendu au défunt Keith Flint du groupe The Prodigy. Frères de logos puisque Papa Roach utilise souvent un cafard en guise de logo et The Prodigy une fourmi, c’était l’occasion ce soir de faire un hommage au groupe en revisitant en version metal Firestarter.

En vrai, il y a moins de choses à raconter sur le Knotfest que sur le Hellfest en termes d’ambiance et de la vie sur le festival : la plupart des stands propres au Hellfest sont fermés sur cette soirée là et seuls quelques bars et restaurants sont ouverts dans l’espace pour pouvoir survivre. On voit que le festival n’est clairement pas le Hellfest et que seul  l’emplacement a été « loué » par le Knotfest pour pouvoir profiter de l’infrastructure pour ses groupes ! On a donc affaire à un vrai pré-festival, ou du moins second festival, mais sur le même lieu !

– La grande messe du Heavy Metal ! –

On commence à les connaître nos lascars allemands de Powerwolf. Alors qu’Attila nous prouve une nouvelle fois qu’il a toujours un français irréprochable, le groupe propose un concert similaire à celui de décembre, en version raccourcie. Les titres seront jouées globalement dans le même ordre qu’au Bataclan ! En retirant plus ou moins la moitié des titres, la partie de titres restantes a été joué dans le même ordre : On commence par Fire & Forgive, on passe quelques titres joués au Bataclan et on continue sur Incense & Iron et ainsi de suite avec les classiques du groupe : Demons are a Girl’s Best Friend, Werewolves of Armenia ou We Drink Your Blood ! Sur Demons are a Girl’s Best Friend, le public a du apprendre à nouveau les 4 parties chantées en live ! Le groupe est vraiment super en live, l’ambiance se ressentait aux quatre coins du festival ! Tout le monde chantait à tue-tête et c’est presque triste qu’on voit le groupe repartir après 40 mn de show seulement… Mais bon, les groupes sont nombreux sur les deux seules scènes ouvertes de ce Knotfest, il faut du temps pour tout le monde !

– Disco Zombies on the Dancefloor! –

Est-il encore nécessaire de présenter Rob Zombie ? Peut-être finalement car c’est le set de la soirée où j’ai été le plus surpris ! C’est aussi pendant ce temps là que nous sommes allés mangés donc nous avons plus entendu que tout vu le temps de faire la queue (il n’y a pas de dispositifs ou d’écran pour voir les scènes depuis tout le quartier de restaurants, c’est dommage !) Rob Zombie, avec son look très particulier propose un hard-rock teinté d’electro vraiment sympathique. Le chanteur se donne sur scène et ses musiciens ne sont pas en reste non plus. John 5, un guitariste très célèbre (ancien guitariste de Marilyn Manson, mais il agit également sur des albums solos !)

Amateur de reprises (et surtout des siennes), Rob nous jouera de très nombreuses reprises ce soir : More Human Than Human et Thunder Kiss ’65 de son groupe White Zombie, mais aussi Helter Skelter des Beatles et Blitzkrieg Bop des Ramones. Il semblerait que Rob Zombie joue souvent ces reprises là en live, mais je trouve que c’est une excellente idée de faire quelques reprises, surtout sur un festival. Les personnes de l’assemblée qui ne le connaissaient pas pouvaient donc aussi profiter des reprises pour découvrir l’univers musical de l’artiste en connaissant tout de même les morceaux originaux. C’est d’ailleurs une astuce qu’utilisent beaucoup de groupes au départ pour se lancer ! C’est ensuite sous la forme d’un mini-rappel que Dragula clôturera le set. Je ne connaissais pas plus que cela Rob Zombie, et le style musical, à mi chemin entre le rock/metal avec une bonne dose d’electro m’a donné envie d’en apprendre plus sur le groupe et de ré-écouter cela !

– Abahmon Enamarre –

Amon Amarth, le groupe death metal qu’on ne présente plus non plus prendra place juste après Rob Zombie pour venir noircir un peu cette ambiance festive laissée après Rob Zombie. Classiques et réputé dans leur catégorie, on peut déjà dire que la programmation du Knotfest étant vraiment très éclectique et très réussie ! Peu importe le style de metal que l’on écoute, il y avait de quoi satisfaire tout le monde ce soir ! On a regardé un petit peu le show tout feu tout flammes des vikings d’Amon Amarth, mais n’étant pas très fan du death metal (vous avez du voir que ce n’est pas le genre de concert majoritairement abordé ici), on a fait un petit tour au merch inédit du Knotfest France.

Il s’agissait d’un événement unique qui n’arrivera peut être plus jamais en France. C’était d’ailleurs le tout premier Knotfest en Europe ! Je m’étais donc dit « ce serait sympa de se prendre un t-shirt ou un souvenir du festival, car on ne pourra sûrement jamais le revoir dans notre pays de notre vivant ! » Au final, les t-shirts étaient très simples (alors que le visuel au style fête foraine des années 30 et cabaret était vraiment très symap !) et surtout excessivement chers ! 60€ le t-shirt, 100€ le hoodie, 30€ les casquettes… Je n’ai plus exactement les prix en tête, mais c’était vraiment abusif.

Pour noyer cette déception, quoi de mieux qu’une petite pinte ? On aura gardé au moins notre eco-cup du Knotfest. On regarde ensuite Amon Amarth d’un peu loin en se reposant un peu avant d’attaquer le gros morceau de la soirée… Il faut dire que le matin, nous étions encore à Paris et la route (et le concert d’Our Last Night la veille) nous avait déjà un peu fatigués !

=> Le mot du (Black) photographe, Outré d’un tel comportement de mon camarade rédacteur, je suis resté prendre un bain de sueur nordique et de chaleur metaleuse, dans la bière et les cornes. Les frissons me prirent aux tripes lors des premières notes de The Pursuit of Vikings. Le concert permis de contenté tous les fans du groupes avec de bons classiques mais aussi d’initier aux chansons du dernier album du groupe : Berserker. Mais le point fort du show arrivé avec Guardians of Asgaard, grand classique du groupe, dont la performance et les flammes exulta la foule. Pour moi le meilleur concert de cette première journée !

– PRÉPARE LES BROCHETTES! –

Les responsables de ce festival, c’est bien eux. Slipknot, groupe masqué ayant pour frontman Corey Taylor.

La scénographie a bien évolué et on a quelque chose un peu underground, sombre. Par exemple, on a un énorme bidon d’essence supsendu à un faux mur à moitié cassé sur l’avant de la scène. On voit également des coins en hauteur pour les musiciens, avec des tambours de chaque côté et surélevés par rapport au reste. Le groupe commencera le show par son traditionnel morceau PRÉPARE LES BROCHETTES (vous l’avez ? Écoutez bien le refrain de People = Shit ). Tous les membres du groupe sont vêtus de leurs masques habituels, mais également des nouveaux masques

Au final, le groupe, bien qu’il s’agisse de leur propre festival, ne se sont pas vraiment mis en avant. Ils ne joueront d’ailleurs qu’1h20, ce qui en fait la tête d’affiche de ce long week-end de 4 jours la plus courte (enfin, à l’exception de Manowar, mais on abordera ce point en détail sur le report du Hellfest :))

Le groupe enchaînera les tubes dans son univers macabre et effrayant. On aura rapidement le droit à Unsainted, un morceau plutôt chanté par rapport à d’autres, qui est le premier single d’un futur album « We Are Not Your Kind », prévu au 9 août 2019. Corey Taylor diversifie ses apparitions effrayantes, et ça change des moments où on le voit avec Stone Sour ou même en guest chez Falling In Reverse. Alors que Psychosocial (sans Justin Bieber) retentissait, Corey Taylor remerciait déjà l’organisation du Hellfest pour avoir permis au groupe de s’inviter la veille du festival le plus mythique d’Europe. C’est assez étonnant vu la prestation scénique et l’ambiance qui régnait que de casser le rythme pour discuter et remercier les équipes techniques. Cela dit, c’est une bonne chose et il faut le faire car c’est à eux que reviennent une grande partie du mérite de tous ces concerts ! Corey en profitera ensuite pour faire s’asseoir tout le public avant de sauter collectivement. Beaucoup de personnes, peut être déjà trop alcoolisées, n’avaient pas compris sa demande et ne s’asseyait pas et préférait filmer le bond général du public.

Le set se termine par Duality, où on aura le droit à un petit feu d’artifice au rythme des coups de bâtons de fer sur le bidon d’essence suspendus. C’est juste avant le rappel, que le public a retourné le Knotfest comme jamais ! Sid Wilson n’hésite d’ailleurs pas à ajouter un peu de scratch et de sonorités que nous n’entendons généralement pas sur les versions studios du groupe.

Après une bonne heure de show, le groupe reviendra pour clôturer le festival sur Spit It Out et Surfacing. D’ailleurs, je remarque sur Surfacing que le guitariste possédait une guitare étonnante : celle-ci n’avait pas de tête au dessus du manche !

Sid viendra saluer la foule en sortant de scène à son tour et glissera sur le devant de la scène… Oups !

A bientôt Slipknot, qui devrait probablement repasser par la France après la sortie de leur nouvel album, du moins on l’espère !

– ALAIN CHABAT-HON –

La fatigue post-Slipknot se fait ressentir, mais ce n’est pourtant pas fini ! Les suédois de Sabaton sont également ici ce soir pour nous parler des guerres et de l’Histoire. Avec des morceaux toujours basés sur des faits historiques avérés, le groupe mettra les bouchées doubles pour nous convaincre. Alors que Joakim Brodén nous dit qu’il sait combien c’est difficile de tenir si tard et après un concert de Slipknot, il nous remercie d’être restés aussi nombreux pour leur show.

Ce dernier petit show d’une heure sera particulier : tenues de guerre et plaques d’acier sur le torse du chanteur,

 

Sabaton a proposé un show vraiment chouette avec une belle scénographie, touchante et pleine de positivité malgré les sujets évoques, et on espère pouvoir les revoir en France très prochainement, puisqu’ils ont déjà annoncé des dates avec Amaranthe et Apocalyptica, notamment le 7 février 2020 au Zénith de Paris !

Allez, le Knotfest se finit sur un excellent bilan ! On a pu voir des tonnes de groupes vraiment chouettes, et profiter d’un festival absolument unique en Europe ! Même s’il ne bénéficiait pas de tous les atouts du Hellfest, il s’agissait d’une soirée de concert de mise en bouche qui n’était pas négligeable et qui donnait une vraie plus value à cette 14ème édition du Hellfest ! Allez, on va dormir, et on se retrouve très vite pour les Enfers du Hellfest!

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