Interview – NoBru – Magoyond

Aujourd’hui, on est allés à la rencontre de Magoyond à l’occasion de la sortie de leur troisième album, Necropolis… Là où , Necropolis se veut plus metal et plus violent que son prédécesseur Kryptshow…

Max : Salut NoBru, est-ce que tu peux commencer par te présenter et nous dire un peu ce que tu fais au sein de Magoyond pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

NoBru : Ouais, carrément, donc moi c’est Bruno, alias NoBru, je suis pas allé chercher mon pseudo très loin *rires*. Je suis batteur dans Magoyond, et avec Julien (chant), on s’occupe de toute la partie graphique.

Max : C’est vrai que c’est une des grandes forces de Magoyond la partie visuelle, et vous le démontrez à nouveau avec Necropolis, votre troisième album sorti le 28 octobre. Vous l’avez défendu d’ailleurs juste après la sortie au Zèbre de Belleville, une salle qui revient très rarement. C’est peu connu pour des concerts

NoBru : C’est vrai, il y a plutôt du théâtre. C’est très feutré, un peu comme ici au Hard Rock Cafe Paris, et on aime beaucoup ce côté cabaret. On y joue souvent, et c’est d’ailleurs là bas qu’on a tourné le clip de Goliath Paradise, notre second clip issu de Necropolis. C’était logique pour nous de jouer là bas à nouveau ,c’est un peu la maison cette salle.

Max : Est-ce que tu peux nous parler plus en détail de Necropolis? L’album a l’air plus « metal » qu’auparavant d’ailleurs.

NoBru : Sur le premier album, avec Pandemia, on était sur une musique plus rock et des paroles un peu plus légères et amusantes… KryptShow s’orientait plus vers le metal en gardant un côté toujours un peu humoristique. Là, c’est la fin de la transition avec Necropolis où les textes sont bien moins drôles et la musique vraiment orientée metal, avec des riffs plus vénères…

Max : Malgré tout, vous avez voulu garder des morceaux un peu plus « comme avant » avec des morceaux plus jazzy comme c’est justement le cas de Goliath Paradise ?

NoBru : Oui, on voulait tendre vers le metal, mais en gardant d’autres styles de musiques comme à notre habitude. On est très fans de Diablo Swing Orchestra au sein du groupe, qui mêle bien le swing et le metal. C’est un peu comme Vegas dans Kryptshow, on essaye toujours d’avoir une chanson en décalage avec le reste.

Max : C’est vrai que j’ai directement pensé à Diablo Swing en écoutant ce morceau !

Note : Diablo Swing Orchestra vient d’annoncer une date parisienne le 9 février 2023, leur première date française après une dizaine d’année d’existence ! A ne manquer sous AUCUN PRÉTEXTE ! Ils seront accompagnés de Dead Bones Bunny et 6:33

Max : Tu peux nous parler de l’histoire de Necropolis ? Je sais que vous avez un univers très cinématographique dans vos albums.

NoBru : Necropolis, ça suit directement Kryptshow. On était après la fin du monde. Pandemia c’était la fin du monde, Kryptshow c’est l’après fin du monde où on se relève doucement et on ne sait pas trop ce qu’il se passe, et Necropolis c’est l’avènement des morts-vivants et des monstres qui ont pris le dessus sur la planète. Ils érigent Hector Zam, notre protagoniste principal qu’on voit sur nos illustrations et qui dirige la cité des morts pour venir écraser la planète Terre…

Max : C’est super joyeux et prometteur pour l’avenir…

NoBru : Carrément ! Il le fait à sa manièren donc _ça

Max : Comment vous représentez Hector et cet univers en live ?

NoBru : C’est une entité qui chapote toute l’Histoire, et c’est surtout de l’acting de la part de Julien. Il essaye de retranscrire tout ça dans sa gestuelle et c’est lui qui mène la barque, mais c’est surtout la que se trouve la dimension cinématographique.

Max : Comment ça se passe l’enregistrement d’une chanson au sein de Magoyond ?

NoBru : C’est un peu par échelon. Souvent, ça part d’une idée d’un riff de guitare ou un début de paroles, on brode autour et on rajoute des morceaux. C’est un peu comme des Lego, chacun ajoute sa patte, on ajoute des briques, et on ajuste en fonction de ce que cela donne. C’est vraiment un travail collaboratif à 4.

Max : En parlant de collaboratif, vous avez lancé un Ulule pour Necropolis, comme pour votre précédent album Kryptshow

NoBru : Oui on aime bien ce format. Produire un album ça coûte très cher en temps et en argent, et avec l’aide des gens, que ce soit les fans ou les nouveaux arrivants, c’est génial d’avoir ce retour des gens.

Max : Ou, c’est vrai que vous aimez tout faire « maison »

NoBru : Absolument tout, c’est Aspik qui fait le mastering chez nous, Arsenic et Bouledegomme bossent avec nous pour les produits dérivés et les pochettes de nos albums. On adore faire du contenu immersif. On avait fait des tickets de train ou des tickets d’entrée pour MonstaPark…

Max : Avec tout cet univers étendu, et ces histoires.. A quand le dessin animé, le film, la série Magoyond ?

NoBru : Tout le monde nous le demande, et comme on veut étendre notre univers, on adorerait faire tout ça ou une BD… Cela viendrait servir l’univers, mais le point central ça restera toujours la musique. C’est le leitmotiv du groupe depuis le début.

Max : Quand est ce qu’on peut vous retrouver en live ?

NoBru: On a pas encore tout annoncé, mais vous pouvez déjà nous retrouver en première partie d’ACYL à Paris le 13 mai et on a hâte de présenter Necropolis en live !

Max : Alors, quel serait le meilleur point d’entrée à l’univers Magoyond maintenant qu’il y a trois albums, de nombreuses thématiques ?

NoBru : C’est vrai que c’est une question compliquée… On est le plus fier de Necropolis aujourd’hui quoi qu’il en soit. C’est le plus complet de tous. Il y a un énorme boulot qui a été fait, autant dans la compo que dans le visuel. Je pense que c’est une bonne porte d’entrée, surtout qu’on l’a un peu pensé comme une BO de film. La personne qui écoute peut se faire son propre film et s’imaginer les scènes. Les morceaux sont aussi dispo en version instrumentale d’ailleurs.

Max : C’est étonnant d’ailleurs ça, c’est la première fois que vous rendez disponibles directement les versions instrumentales de tous les morceaux.

NoBru : Il y a eu un travail tellement titanesque, en référence à la dernière chanson de l’album, qu’on voulait absolument partager avec les gens toute cette partie.

Max : Vous avez bossé avec quel orchestre pour cela ?

NoBru : C’est Aspik qui a géré ça. Il a composé toute la partie orchestrale et l’a écrit entièrement à la main. On a enregistré ça à la Seine Musicale à Boulogne Billancourt. On a réuni l’équipe et Aspik a managé l’orchestre pour tout faire.

Max : Si on parle de toi, qu’est ce qui t’inspire toi musicalement ?

NoBru : On aime tous le metal, mais moi en particulier je suis très metalcore. Je citerai August Burns Red, Atlantis Chronicles. J’aime beaucoup Novelists et Architects aussi. L’avant dernier album était incroyable. Sans oublier Monuments…

Max : Est-ce que tu as un film de cœur ?

NoBru : J’adore le 5ème élément. C’est un film de mon enfance, même si ça n’a plus trop à voir avec Magoyond *rires*. On en parlait cela dit plus tôt, mais il n’y a plus de vrais thèmes marquants comme à l’époque. On est un peu nostalgiques de ses sagas à la Star Wars ou Lord of the Ring. Il y a des thèmes tellement inspirants qu’on ne retrouve plus trop aujourd’hui…

Max : C’est vrai.. Tu joues un peu ?

NoBru : Oui, je suis très Nintendo et Sega. J’aime beaucoup la saga de Zelda, et surtout Link’s Awakening.

Max : Car c’était ton premier ?

NoBru : Même pas, c’était celui sur NES mon premier, mais Link’s Awakening à la GameBoy sous la couette avec la lumière de la console ah…

Merci NoBru, et à bientôt en live !

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