Interview : Le Mago de Magoyond

Aujourd’hui, nous sommes allés à la rencontre d’un groupe dont on vous avait déjà parlé il y a un moment, Magoyond ! C’est l’un de ses fondateurs, mais aussi chanteur pour le groupe, Julien (aka Le Mago) qui nous a reçu ! A mi chemin entre metal et pop-culture (le mélange idéal pour nous !), Le Mago nous a parlé du nouveau Magoyond, un Magoyond à base de monstres, de fantaisie, mais surtout de metal chanté en français !

Prochaine date : le 19 octobre à Issy Les Moulineaux, juste à côté de Paris, à l’occasion du 3ème festival du Donjon de Naheulbeuk ! Paraît-il même qu’il y aura quelques surprises et invités sur scène ce jour-là… A ne pas manquer !

Max : Salut Julien, tu vas bien ?

Julien/Le Mago : Écoute, la journée est très belle, donc ça va.

Max : Tu peux nous présenter ton projet, Magoyond ?

Le Mago : Bien sûr, Magoyond, c’est un groupe de métal alternatif français qui chante en français sur des thématiques comme la fin du monde, les monstres et les zombies. Le nom vient tout simplement de la fusion de deux pseudos, Mago et Yond, très original n’est-ce pas ? C’était il y a plus de 10 ans mais c’est resté et c’est devenu tout un univers. Certains de nos fans ont même traduit notre nom. En langage zombie, Magoyond signifierait « Anéantissement ».  On fait de la musique hyper référencée et très ancrée dans la pop-culture, les films d’horreur … On adore faire de très nombreuses références.

MAGOYOND - Le Chapiteau des Supplices (Lyric Video)

Max : Du coup vous avez sorti votre dernier album Kryptshow en avril 2019. C’était un album concept avec de nombreuses sonorités.

Le Mago : Si Pandemia, notre premier album racontait une histoire, Kryptshow, raconte de nombreuses petites histoires. Quand on avait fini Pandemia, on a pris un virage plus metal, et le but était de raconter des histoires plus immersives et plus noires. On a mis 5 ans à changer de style et à s’affirmer. On a bossé un an et demi sur Kryptshow. D’ailleurs, le CD1 c’est Kryptshow, et le second CD qui sont les bonus de « Kryptshow », qu’on a appelé « Les Chroniques de la Crypte », car l’album est au final un double-album ! Dans cet album on a parlé de tout ce qu’on avait pas eu l’occasion de parler auparavant, des cabarets maudits,  des cirques, des croquemitaines, des désolations et des monstres…

Max : Du coup, comment vous en êtes arrivés à faire carrément un second CD avec uniquement des bonus ? Vous aviez énormément enregistrés au point d’avoir tout ce contenu à partager en plus mais qui ne rentrait plus dans l’esprit du premier album ?

Le Mago : C’est un peu ça. Tout était cohérent avec notre univers. Au départ on voulait juste faire un CD avec Kryptshow. En fait, on a fait un financement participatif qui a tellement explosé qu’on a voulu faire plaisir à toutes les personnes qui nous ont aidé en proposant sur un CD tous les EP et les travaux qu’on a pu faire entre Pandemia et Kryptshow ! L’idée c’est que Kryptshow soit l’arc narratif, et que l’autre CD soit un peu « l’univers étendu » avec des instrumentaux du premier album, des EP… Au final on a plus de 2h de musique !

Max : Pourquoi ce nom Kryptshow ? Un rapport avec la série des années 90 ?

Le Mago : C’est un clin d’oeil évident en effet. C’était aussi l’idée qu’on sorte de notre « crypte » pour faire notre « show ». Dans Pandemia on parlait d’un virus zombie qui zombifiait tout le monde. Ici, c’est plus l’esprit d’une grande carte d’un monde, et chaque chanson fait un petit « zoom » sur cette carte et présente un lieu, un personnage, un truc… Ce sont les « Chroniques de la Crypte » en fait, mais comme ce nom était un peu moins catchy, on a gardé Kryptshow pour l’album, et on a passé ce nom de Chroniques pour les bonus au final !

Max : D’ailleurs Magoyond c’est bien plus que de la musique, il y a tout un univers graphique autour… J’ai vu sur votre shop un Grimoire graphique en vente sur votre univers par exemple !

Le Mago : Oui, c’est fait par Arsenic et Bouledegomme, nos illustrateurs. C’est venu petit à petit mais aujourd’hui le groupe est indissociable de son univers et son rendu graphique. Aussi on a deux graphistes dans le groupe donc ça aide. Nos morceaux sont assez cinématographiques donc on voulait lui donner vie. On a travaillé avec Arsenic et Bouledegomme depuis Kryptshow pour aller encore plus loin sur les illustrations.

Max : Ca veut dire qu’on pourrait avoir un jour une BD, une série ou un film autour de Magoyond ? On pourrait faire vivre l’univers Magoyond bien plus loin alors?

Le Mago : Carrément ! C’est ce qui me/nous plaît vraiment dès lors qu’on a commencé à bosser sur les morceaux. On a tout de suite imaginé une bande dessinée, mais on est graphistes et pas illustrateurs. On aimerait faire une BD ou un graphic novel. Nos illustrateurs sont très chauds, il nous faut juste du temps, de l’inspiration et un peu d’argent, mais ça va arriver !

Max : Le prochain concert c’est le Festival du Donjon de Naheulbeuk à Issy Les Moulineaux

Le Mago : Bien sûr ! Il n’y aurait pas eu Magoyond sans Naheulbeuk d’ailleurs. Au tout début, on avait fait des séries audio avant la musique d’ailleurs. La musique a pris le pas ensuite… On a rencontré le Naheulband et on est devenus très potes. J’ai d’ailleurs intégré le groupe pour la petite anecdote d’ailleurs ! On est très proches avec eux.

Max : Du fait de votre univers et vos premières dates, on voit que vous tournez beaucoup en convention ou festival. Est-ce que faire une tournée plus « classique » c’est à dire le soir dans des salles de concerts avec un public metal devant vous etc vous intéresserait ?

Le Mago : Oui bien sûr. Avant on était collé au milieu geek et ça nous a propulsé. Notre noyau dur vient de là et on adore les conventions. Avec KryptShow on aimerait se diversifier et faire du concert de metaleux ou du festival même ! On a été hyper bien lotis pendant plusieurs années. On est très peu de groupes à être invités en convention geek, du coup on faisait toujours appel à nous. On espère pouvoir rassembler les geeks et les metaleux par la suite ! C’est une autre aventure.

Magoyond au Trianon (sorry pour la rime, pas fait exprès.)

Max : Le public se recoupe entre geek et metal, non ?

Le Mago : Pour des organisateurs de festival type convention, ouais Magoyond ça passe. Pour le côté on chante en français/on est geeks je pense qu’on a encore nos preuves à faire auprès de festival plus rock/metal.

Max : Cela fait combien de temps Magoyond du coup maintenant ?

Le Mago : Le premier duo, moi et Yond en 2008, mais le groupe avec son line-up à peu près actuel c’était 2014.

Max : Quand tu es sur scène en convention, est-ce que les conventions ont de quoi faire pour des concerts rock/metal

Le Mago : C’est vrai qu’on jouait tout aux claviers avant mais c’était un peu plus pauvre que toutes les bandes. Du coup maintenant on utilise forcément quelques bandes mais on a une configuration bien plus rock ce qui nous rend plus flexibles et dynamiques sur scène. On peut se trimbaler en train avec notre matos maintenant et on est adaptés à toutes les configurations !

Max : Du coup, un concert de Magoyond ça ressemble à quoi sur scène ?

Le Mago : On joue les morceaux de façon très appliqué. On a un niveau d’exigence assez élevé, mais on est pas le genre de groupe distant. On parle beaucoup à notre public et on raconte plein de conneries. Après quand on se balade en train on a pas forcément de décors ou de figurants, on se concentre sur le rock !

Max : Quand tu parles de voyages en train et pas de décors etc, vous iriez plus faire un spectacle si vous aviez les moyens d’emporter des décors etc?

Le Mago : On l’a fait des fois sur scène ! On avait des zombies qui arrivaient sur scène, je faisais de la magie etc… Mais maintenant on s’est re-centrés vers la musique et on voudrait retourner vers le spectacle quand on aura les moyens de le faire ! Avec Magoyond on adore le spectaculaire. On aimerait pouvoir jouer avec un orchestre symphonique, ce genre de choses tu vois ! On voudrait toujours pouvoir aller plus loin !

Max : Petite question, le pudding à l’Arsenic c’est plutôt bon ?

Le Mago : Écoute c’est très goûtu. Surtout quand t’es mort. C’est très chouette, mais je t’en propose pas car je sais que tu as une chronique à écrire *rires*

MAGOYOND - Le Pudding à l’Arsenic [Asterix & Cléopâtre] - KRYPTSHOW

Max : Haha merci ! Comment ça vous étiez venu cette idée ?

Le Mago : On a un univers très charté, très codifié. Le Pudding à l’Arsenic ça vient d’un film qui a bercé mon enfance, et l’univers de la chanson s’ancrait totalement dans notre esprit. On aurait presque pu l’écrire. Pas aussi bien, mais c’est totalement notre esprit ! Après on aime pas faire les reprises, car c’est souvent inadapté à l’univers qu’on veut renvoyer, on en fait peu.

Max : Quand tu dis peu, tu as déjà une idée en tête ?

Le Mago : Hmmm… Il y a une époque où j’aurai voulu qu’on reprenne « Les Monstres » de Stupeflip, mais c’est un style tellement particulier. Ça marcherait surement pas trop avec Magoyond. Essayez de rattacher quelques chansons parlant de monstres de différents groupes ça aurait pu être intéressant. Il faut que tout le groupe soit partant ensuite en revanche.

Max : Qui compose vos chansons alors ?

Le Mago : Alors j’écris tout, mais ensuite on compose ensemble et tout le monde à son mot à dire sur tout, musicalement ou graphiquement. Je suis un peu « responsable » de l’Univers Magoyond puisque j’écris les textes. Pour Kryptshow on a procédé différemment. Avant j’écrivais des paroles et on brodait autour. Là Aspik ou Vito composait des morceaux musicaux, et on écrivait par dessus. C’était une manière différente, mais à chaque fois on se disait qu’il fallait suivre une ligne principale. Par exemple on va faire une chanson sur un homme invisible, et donc ils essayaient de composer autour de cette ligne directrice.

Le Mago, chanteur et auteur de Magoyond !

Max : Magoyond, c’est évidemment geek, alors ça tombe plutôt bien car nous chez Error404 on parle beaucoup de pop-culture ! Tu aurais un film à nous conseiller ?

Le Mago : Ouais, le film c’est facile. Je peux te citer le film qui a mis le pied à l’étrier de Magoyond : Shaun Of The Dead. La scène de fin où Ed joue à la console enchainé et l’autre est à côté et il gueule, je me suis dit « Mais c’est ouf ça ! » et j’ai écrit « Adopte un Zombie ». J’adore ce film ou même Bienvenue à Zombieland, c’est vraiment l’esprit de Magoyond.

Max : Je suis tellement d’accord avec toi ! Il faut que tu ailles voir Well en Angleterre ! C’est la ville de Hot Fuzz, mais ça reste un peu cet univers sordide ! Une série peut être ?

Le Mago : Je vais te parler des Orphelins Baudelaire. Je trouve que le cadrage, le côté machiavélique, le cirque maudit… J’ai trouvé un raccord complet avec notre univers et j’ai trouvé ça très sympa. C’est pas ma série préférée, mais l’esthétique est folle. J’aurai adoré coller la musique de Magoyond à ce genre de cinématographie.

Max : Un jeu vidéo ?

Le Mago : Zelda. J’ai saigné les jeux sur N64 et Gamecube à fond ! Je suis un mordu de Zelda ! D’ailleurs j’ai une bague d’Hyrule !

Max : Merci pour tes réponses ! On vous retrouve donc le 19 octobre à Issy Les Moulineaux et très vite après !

Le Mago : On sera aussi à Art To Play en novembre à Nantes, mais chut, il ne faut pas le dire tout de suite ! On tournera ensuite pas mal en France, les annonces arriveront bientôt 😉

 

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