Le Héros est un Démon – Chapitre 10

 

Chapitre 10 : La chanson du combat

 

Edit : Exserra

 

Après la légère perturbation, Hifumi, Kasha et Origa, se dirigèrent vers le panneau sur lequel étaient postés les avis et quêtes.

Le corps d’Okku avait été évacué par ses compagnons, et le sol nettoyé. Comme attendu de la part de personnes habituées aux combats.

La guilde ne possédait pas de système de rang en particulier, alors il n’y avait pas de restrictions de niveau sur les requêtes que l’on pouvait accepter.

C’était probablement  pour ça que le panneau était grossièrement divisé entre les quêtes d’extermination, et les quêtes d’escorte, elles aussi affichées de manière totalement désordonnée.

« Aujourd’hui, puisque je veux vous voir vous battre, cherchez une quête d’extermination près d’ici. »

« Que pensez-vous de celle-là ? »

Origa détacha l’un des papiers attaché au mur, et le lu à voix haute.

« Une demande d’extermination de gobelins. Un groupe d’environ 10 d’entre eux a été aperçu dans une forêt près d’ici. La récompense est d’une pièce d’argent par gobelin. »

« Puisque j’imagine que vous avez déjà dû éliminer des gobelins, ne vous occupez pas de la récompense, contentez-vous de la prendre. »

Les gobelins étaient de petits démons humanoïdes, ne faisant pas plus d’1 mètre, avec une peau verte sombre et sale. Souvent trouvés dans les forêts où prairies, généralement en groupes de 5 à 10, même s’ils n’étaient pas forts individuellement, s’ils décidaient d’attaquer en groupe, il n’était pas rare qu’ils parviennent à tuer des aventuriers novices.

Toutefois, étant donné que même la somme obtenue après avoir vendu leurs parties de corps était négligeable, les exterminations de gobelins étaient vues comme des entraînements pour les nouveaux venus.

« Bien, c’est décidé. »

« Dans ce cas, je vais enregistrer la requête. »

En voyant Origa faire une révérence et porter la requête au comptoir, Hifumi pensa qu’elle ferait une parfaite réceptionniste. Vu sa façon de parler et ses manières, elle avait l’air de venir d’une famille aisée.

Qu’elle fasse quelque chose comme ça avec tant d’intérêt et de motivation, Hifumi pensa que c’était tout à fait calculé, mais il s’en fichait.

Après avoir reçu la quête d’extermination de gobelins, ils décidèrent de visiter une boutique de vêtements avant de quitter la ville. Epoussetant ses habits, Hifumi se renseigna auprès d’Hera, la réceptionniste. Les gens normaux portaient apparemment des vêtements de seconde main, et seulement occasionnellement ils achetaient des habits neufs. Obtenir des vêtements faits sur-mesure était donc difficile en dehors des quartiers aisés.

« En général, pour des habits créés à partir de matériaux spéciaux et de peau de démon, tels que des protections, je pense que les magasins d’armures acceptent de telles demandes. »

Devant Hera qui parlait avec un sourire crispé, Hifumi décida aussi de s’arrêter à l’armurier qui se trouvait juste à côté de la boutique de Thorn avant de partir.

 

« Qu’est-ce que c’est ? Votre demande d’arme n’est pas encore terminée. »

Renfrogné, comme à son habitude, Thorn qui travaillait sur quelque chose à l’intérieur de sa boutique, demanda à Hifumi qui venait d’entrer.

« Une nouvelle commande. »

« Une nouvelle commande ? Encore quelque chose de bizarre ? »

Montrant ses habits, Hifumi continua,

« Voici des vêtements utilisés lors d’entrainements et combats dans ma ville natale. Les porter m’apaise. »

Voyant le dougi bleu sombre et le Hakama d’Hifumi, Thorn grogna.

« Ça ? C’est pour le combat ? N’est-ce pas compliqué de bouger là-dedans ? »

Les manches du dougi étaient assez longues pour s’étendre jusque sous les coudes, et le hakama était assez long pour pouvoir cacher ses pieds. Totalement différent des pantalons, grosses chaussures, et vestes à manches longues renforcées par des plaques de métal que les aventuriers portaient.

« D’accord. Mais j’ai d’abord besoin de voir la structure des vêtements. Viens à l’intérieur. »

« Je ne peux pas les retirer ici ? »

« Ça dérange le business. Arrête ça. »

Derrière lui, Kasha et Origa, voyant Hifumi sur le point de retirer ses habits, se dépêchèrent de couvrir de leurs mains leur visage, enfin, en laissant quand même un écart entre leurs doigts.

Les mesures du dougi terminées, laissant Thorn s’occuper du choix des matières premières, Hifumi remit son dougi, et ordonna de donner la priorité au confort plutôt qu’à la défense pour son nouveau dougi. Thorn, qui regardait avec curiosité, pensait que la façon de porter ces vêtements était des plus étranges.

Le dougi en lui-même pouvait être découpé dans du tissu, et puisque des matériaux comme le métal où le plastique n’étaient pas utilisés, il était tout à fait possible de le fabriquer, même avec le niveau actuel de technologie de ce monde. Il était apparemment aussi possible de fabriquer le revêtement en cuir du hakama, grâce à une bête ressemblant à une grande tortue.

« En plus, je pourrai obtenir un nouvel ensemble dans les autres villes, grâce aux patrons. »

« Le patron ? »

Quand Hifumi demanda, il apprit que les habits étaient créés selon la vision que l’artisan en avait, et personne n’avait pensé à créer des plans en cas de création en large quantité d’une même pièce d’équipement. Il n’y avait pas de taille pour aucun équipement dans le magasin non plus, ils étaient ajustés sur demande.

Puisque constamment ajuster l’équipement durant son voyage serait ennuyeux, Hifumi expliqua le concept de patron.

« Je vois. A part pour quelques clients réguliers, de nombreuses autres personnes viennent acheter de l’équipement, alors tous les faire sur mesure est impossible. Je viens de recevoir un formidable papier, remplacer le tissu par du cuir … »

Pour le remercier pour l’idée des patrons, les habits d’Hifumi furent offerts par la maison.

Apparemment, le dougi et le hakama seraient près le lendemain. A l’intérieur de la boutique, même s’il y avait 5 apprentis, c’était Thorn qui s’occupait de commercialiser les produits.

 

Ils quittèrent finalement la ville. Laissant derrière eux la zone marchande, passant les remparts, une gigantesque plaine traversée par une grande route de terre s’étendait devant eux.

Hifumi était impressionné par une telle scène, introuvable au Japon.

« Tellement de nature. L’odeur des arbres et de l’herbe est forte.

Origa et Kasha, vivantes dans ce monde, ne comprenait pas ce qu’il voulait dire.

« Goshujin, dépêchons-nous. La forêt est par là-bas. »

Kasha, heureuse de pouvoir se battre après une longue attente, pointa dans une direction loin de la route et pressa le groupe.

Quand Hifumi regarda, il estima que d’après la position de la forêt dans cette plaine, il leur faudrait 20 minutes de marche pour y arriver.

« A l’intérieur de la forêt, les gobelins ont été vus à un endroit se trouvant à environ 1 heure en direction du centre. »

Origa informa tout le monde, après avoir jeté un œil à la requête.

Dans ce monde, seulement une infime portion des nobles possédait des horloges. Les gens normaux devaient se fier à la position du soleil, ou d’un cadran lunaire la nuit, où bien tout simplement de leur horloge biologique. Et dans certains villages de campagnes, il pouvait même parfois ne même pas y avoir de cadran du tout. Même si il était écrit une heure, puisqu’il s’agissait du ressenti du témoin, ce n’était pas fiable à 100%.

Peu après, ils arrivèrent à la forêt.

Kasha sortit lentement son épée, Origa prit son bâton enroulé dans un drap et le brandit. Voyant les deux sortir leurs armes, Hifumi trouva cela bizarre.

« Oy, pourquoi est-ce que vous sortez déjà vos armes ? »

« Eh ? Nous entrons dans la forêt, alors je prépare mon arme … »

Devant leurs visages semblant dire qu’est-ce qu’il raconte, Hifumi ne pouvait cacher son étonnement.

« Nonnon, n’est-ce pas essentiel de se préparer au combat ? Si par hasard un problème devait survenir ? … Origa ne peut pas utiliser la magie sans son bâton …. »  (Kasha)

« Désolé, je ne suis pas aussi forte que goshujin, je ne peux pas utiliser la magie sans intermédiaire ni chant …. »

« N’importe qui peut préparer son arme à l’avance. Goshujin est incroyable, à pouvoir dévier une flèche en plein vol sans que personne ne s’en rende compte. »

Ayant l’air mécontent de leurs mauvaises réponses, Hifumi les fixa du regard.

« G-Goshujin ? »

« Asseyez-vous toutes les deux, on va devoir avoir une petite discussion ensemble. »

Ne comprenant pas la situation, Origa et Kasha s’assirent timidement dans l’herbe.

« Parmi les experts en arts martiaux de mon pays, nous sommes familier avec quelque chose qui s’appelle la « Conscience du Champ de Bataille ». Vous comprenez ce que cela veut dire ? »

Voyant leurs expressions confuses, Hifumi continua tout en tapotant son épée.

« Cela veut dire qu’à tout moment, un combat peut apparaitre. Mon pays est actuellement en paix, et dans le temps, les villes étaient plutôt sécurisées. Comme ici, la capitale royale est un endroit relativement sûr, mais c’est différent à l’extérieur. »

Origa et Kasha échangèrent un regard. Elles n’avaient pas encore l’air d’avoir compris ce que voulait dire Hifumi.

« En quittant la route et en entrant dans la forêt, on raconte que des démons peuvent apparaitre. Toutefois, on ne fait que « raconter ». Et si quelque chose apparaissait près de la ville ? Est-ce que les démons attendront que vous prépariez vos épées et bâtons ? Et pas seulement les démons, les humains sont bien plus dangereux. En dehors de la ville, sans savoir s’il s’agit d’un ennemi ou non, que feriez-vous si vous étiez tout à coup attaquées ? Juste à l’instant, Kasha a parlé de moi et de la flèche. Cela s’était déroulé en ville. »

Les deux ne pouvaient pas le contredire, et écoutaient en silence.

« Kasha, que ferais-tu si tu étais attaquée et que ton épée était toujours dans ton fourreau ? »

« Um … Je gagnerais du temps pour sortir mon arme en prenant mes distances. »

« Comme par exemple, le scénario d’hier dans cette allée étroite ? »

« C’est … »

Détournant les yeux de Kasha abasourdie, Hifumi regarda Origa.

« Origa, combien de temps cela te prendrait-il de lancer un sort en comptant le temps de sortir le bâton ? »

« Hm, environ 20 secondes minimum. »

« Et si tu te fais attaquer sans ton bâton, est-ce que tu as une autre arme ou outil pour te défendre ? Et si on laisse de côté le fait que tu les aies achetés ou pas, tu sais les manier ? »

« … Non …. »

Origa avait l’air d’être sur le point de pleurer.

Les deux étaient apparemment des aventurières de niveau moyen. Cela voulait dire qu’elles possédaient les compétences de base, le sens commun de ce monde, ainsi que ses connaissances en termes de combat. Hifumi jugea que le niveau standard de ce monde était assez médiocre.

Maintenant que j’y pense, l’homme d’hier soir qui m’a attaqué avait sorti son arme, emporté par la colère ….

Il semble que se préparer avant le combat soit la façon de penser de ce pays. Les lances courtes avaient l’air d’être les armes de base au château, sûrement car cela prenait bien plus de temps de retirer une arme de son fourreau.

Dans ce cas, ce ne sont pas que les aventuriers, les soldats aussi …

Dans la Rome Antique, les lances étaient apparemment désassemblées lors des marches. Et avant d’attaquer, elles devaient être réassemblées. Même s’il s’agissait d’une tout autre façon de combattre, ce n’était pas aussi facile que de dégainer un pistolet ou fusil dans le monde moderne.

Tout en regardant les deux esclaves qui levaient les yeux vers lui, une idée malsaine traversa l’esprit d’Hifumi.

Même si cela est ennuyeux de penser aux affaires internes des pays, répandre le conflit et la terreur dans ce monde serait intéressant. La question étant, ce pays-là, où un autre ?

Origa, incapable d’endurer le long silence dans lequel était tombé Hifumi, prit la parole.

« U-Um …. Même si cela risque de me prendre du temps, je vais essayer d’apprendre à me battre sans utiliser la magie, alors s’il-vous-plait, ne nous abandonnez pas … »

« Hmm …. Ah, j’étais perdu dans mes pensées. Je ne vous abandonnerai pas … Bien, c’est décidé. »

Hifumi regarda Origa et Kasha, l’expression démoniaque de tout à l’heure disparut, remplacé par un sourire enchanteur.

« Je vais vous entrainer. L’objectif immédiat sera pour vous de gérer par vous-même l’un des hommes qui m’a attaqué hier. »

Les réactions des deux furent totalement à l’opposé l’une de l’autre.

« Uu … de tels mouvements, je ne sais pas si on y arrivera …… » (Kasha)

« Goshujin, merci beaucoup ! » (Origa)

« Origa, fais de ton mieux. Kasha, il vous est pour l’instant impossible de bouger comme ça. Bien, tout d’abord, on va devoir bouger d’endroit. »

Origa et Kasha coururent après Hifumi, qui se déplaçait rapidement vers les profondeurs de la forêt. 

« On dirait qu’ils sont 5, pour le moment, utilisez votre magie et compétences à l’épée. Je n’interviendrai pas. Vous pouvez le faire ? »

« Aucun problème, on s’en occupe. » (Origa)

« 5 d’entre eux, ce n’est pas un problème. » (Kasha)

Les deux répondirent avec enthousiasme et empoignèrent leurs armes.

 

Tandis que mouraient les derniers rayons du soleil, quand Hifumi et le duo se montrèrent dans la guilde, celle-ci devint bruyante à nouveau. Seulement l’ourlet du hakama d’Hifumi était sale, et il n’avait pas non plus l’air fatigué, mais les esclaves, elles, étaient totalement épuisées. Même si sans blessure, elles étaient clairement exténuées.

« Est-ce qu’elles ont été seules à se battre ? »

Critiquant par inadvertance, Hera questionna Hifumi arrivant près du comptoir.

« Non ? Même si nous en avons chassé beaucoup, j’en ai tué la moitié. »

« T-Tout ça !? »

Un sac en jute, acheté auparavant en ville et maintenant rempli d’oreilles de gobelins fut posé sur le comptoir. Il y en avait facilement 50, voire plus. Ayant reçu le sac, Hera confirma qu’il contenait 63 oreilles. Cela équivalant à 63 pièces d’argent. Même s’il s’agissait d’une somme misérable pour Hifumi, c’était tout bonnement anormal pour un premier jour.

« Combattre autant, ce doit être fatiguant …. » (Hera)

Hera, ayant vu les capacités d’Hifumi, ne pouvait que croire qu’il en avait tué environ une trentaine. Plus d’attention était prêtée à Origa et Kasha, qui s’étaient écroulés au sol à bout de souffle.

« Ce n’est pas que le combat contre les gobelins qui les a fatigué. La chasse s’est terminée en milieu de journée. »

« Eh, dans ce cas …. »

« Je leur ai fait assister à un entrainement plutôt sévère. »

Quel genre d’entrainement avaient-elle subies, pour être si fatiguées ? Hera était terrifiée.

Tout à coup, deux hommes portant des armures légères entrèrent brusquement dans la guilde.

Avançant directement à l’intérieur, ils approchèrent le comptoir à côté de celui d’Hera.

« Nous sommes du Corps de Sécurité Publique. Ce matin, il y a eu une affaire concernant un homme prénommé Okku, tué ici. Est-ce que quelqu’un ici est au courant de la situation ? »

Les membres du personnel regardèrent instinctivement en direction d’Hifumi et Hera. Les deux soldats firent de même.

« Ah, c’est moi qui l’ai découpé. Qu’y a-t-il ? »

« Ee ? Eh ? »

Hera hocha la tête.

« Dans ce cas, nous voulons entendre votre version des faits. Venez à la station avec nous. »

« Ah ? Il a sorti son épée et m’a attaqué, j’ai tout simplement répondu. Demandez au reste des témoins si vous avez  des doutes. »

Les deux soldats, dont le front se plissa en voyant l’attitude d’Hifumi, étaient sur le point de dire quelque chose, quand tout à coup deux autres personnes entrèrent dans la guilde.

« …… On arrive à temps ? »

« Ouf, on a réussi à arriver avant que le sang ne coule. »

Il s’agissait de Midas et Pajou, appartenant au Troisième Corps de Chevaliers. Contrairement à la dernière fois, ils portaient des uniformes militaires blancs, probablement l’uniforme du Corps de Chevaliers.

« Je suis Midas, du Troisième Corps de Chevaliers. Nous allons nous occuper de l’affaire qui s’est déroulée ce matin. »

« L-Le Troisième Corps de Chevaliers ? Dans ce cas … cette personne … »

« N’est pas un noble … Nous ne pouvons pas vous en parler. »

Les soldats se regardèrent, puis partirent tranquillement sachant qu’ils ne pouvaient plus interférer maintenant dans cette affaire.

« Oh Pajou. Fatiguée de la nuit dernière huh. » (Hifumi)

« Ee … Et bien, j’ai fini par rester éveillée toute la nuit. »

Des cernes noirs pouvaient être perçus sous les yeux de Pajou. Même si le maquillage arrivait à le cacher tant bien que mal, elle était clairement exténuée.

« La nuit dernière ……. ? Goshujin, Que s’est-il passé avec cette personne après le diner ? »

Ignorante, Origa qui se trouvait à côté d’Hifumi regarda suspicieusement Pajou.

« Ne me fixe pas tant. Ton maître m’a manipulé, je n’y suis pour rien moi. »

Entendant la calme et composée réponse de la femme, plus vieille qu’elle, Kasha ne put s’empêcher de penser.

Il ne dort ni avec moi ni avec Origa, et sors en douce en plein milieu de la nuit, qu’est-ce que peut bien faire Goshujin ?

« …… Pourrait-on continuer la discussion ? »

Midas, se faisant clairement ignorer, se racla la gorge, redressa sa posture, aligné aux côtés de Pajou, et dit à Hifumi d’une voix exagérée,

« Concernant les événements majeurs récents, et dû à la large contribution dans l’enquête ayant menée à l’arrestation d’un suspect, ainsi que l’aide apportée au Chevalier Pajou, et avec l’accord de la Princesse Imeraria, Hifumi-dono se voit récompensé d’un titre de Chevalier Associé, ainsi que d’une récompense monétaire. »

« Imeraria, qu’est-ce qu’elle manigance ? »

Avec un Chevalier apparaissant tout à coup et conférant un titre, ainsi qu’Hifumi appelant la Princesse sans honorifique, Origa et Kasha incluses, la guilde toute entière éclata en un brouhaha incessant.

 

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Blastaf

1 Comment

  • au lieu de quête de subjugation, quête d’extermination est mieux à mes yeux, plus naturel.

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