Hellfest 2022 – Jeudi 23

Après 3 ans d’attente interminable, nous revoici sur la route pour l’enfer, avec une certaine appréhension. Est-ce que cela sera comme avant ? Est-ce que tout ce que l’on connaissait du live aura changé ? Aura t-on affaire à cet ami que l’on avait perdu de vue et que l’on peut enfin revoir… Toutes les réponses se trouvent ici même !

Acte 1 – L’arrivée

La grosse différence cette année que l’on peut remarquer : il n’y a plus de parking sauvage dans les rues ! C’est dommage, j’avais trouvé en 2019 un petit spot sous le rond point du Leclerc, à seulement quelques minutes du festival… C’est vrai qu’il y avait un certain talent à avoir pour jouer à Tetris et se garer ainsi, mais bon, c’est sûrement plus sûr ainsi !
Je ne parlerai pas de chance dans ce contexte, mais étant au parking PMR, je n’ai pas eu à tester les nouveaux parkings et leurs navettes permettant de rejoindre le site. J’ai cependant eu écho, en voyant les files d’attente et les retours de mes voisins de camping, qu’il était compliqué de venir du parking au festival car trop peu de navettes n’étaient rendues disponibles.
En tout cas, et pour ma part, je ne peux que remercier les bénévoles de l’équipe PMR qui ont permis d’avoir un parking très pratique et accessible !

Acte 2 – The camping war

Nous sommes arrivés le jeudi matin assez tôt dans l’espoir de trouver une place pas trop loin dans l’énorme zone de camping du festival.

Que nenni! Les campeurs du premier week-end sont restés entre les deux éditions (ce qui est normal) ce qui a eu pour conséquence de reléguer tous les participants au second week-end au fond du camping… Dommage.

Entracte – le métal Corner

Apres la galère de trouver une place au camping, plus difficile que de trouver une place de parking à Paris, c’est l’heure d’aller perdre nos économies annuelles au merchandising en attendant que le festival ouvre ! C’est l’occasion d’aller voir l’effusion de produits au metal corner, dans une odeur de cuir chaud qui sent bon les vacances et le week-end qui se profile !

Acte 4 – Le début de l’enfer

C’est à 15h que le camping s’agite. Telle une horde de zombie, l’appel de la scène et de la bière se fait sentir entre les échos de  » PHILIPPE! JE SAIS OÙ TU T’CACHES!  » et  » APEROOOO » si emblématiques des campings de festivals. A la vôtre !

Phil Campbell & The Bastard Sons

On commence notre procession de 4 jours avec Phil Campbell & The Bastard Sons.

Le groupe attire toute la foule pressée de ce second week-end, et montre une bonne aisance sur scène en ne reprenant exclusivement que des musiques de Motörhead.
D’autant plus que Phil Campbell rempli bien le quota de barbe minimum requis pour jouer au Hellfest.

Avec la reprise de Ace of Spades, Phil Campbell chauffa bien la foule et fait office d’un excellent premier concert pour entamer ce long week-end sous le signe du metal !

Lili Refrain

On saute du coq à l’âne ici, musicalement parlant. Le set débute par des cymbales et percussions très lente capable de faire faire un arrêt cardiaque à un fan d’électro hardcore. La foule se plonge alors dans une ambiance folk à l’opposé de la musique de Phil qu’on a pu entendre auparavant.

La musique se compose en direct petit à petit. En effet, je ne connaissais pas l’artiste et ce fut une découverte intéressante, de part sa technique. Lili Refrain s’occupe de tout sur scène en enregistrant au fur et à mesure les instruments qu’elle loop pour créer la musique. (Ed Sheraan n’a qu’à bien se tenir !)

Acte 5 – la pause dépense

Il est maintenant temps de retourner passer 1h30 au merch officiel dans l’espoir d’avoir un des magnifiques t-shirt de cette édition… Oui il y du monde, mais le Hellfest c’est aussi passer son temps avec ses amis dans les meilleurs et pires moments 🙂 Il est juste dommage qu’il n’y ait pas plus de stands de merch vu l’attente qu’il y a chaque année pour les produits officiels.

Après quoi nous allons découvrir le coin vip de cette édition, tout en allant à la conférence de presse de Wardruna [disponible prochainement]. Le coin VIP est un petit Hellfest dans le festival, disposant d’un bar dédié avec un choix assez spécifique, d’un traiteur, et d’un écran géant permettant de regarder les concerts en cours. C’est l’endroit idéal pour se reposer les jambes sans décrocher des concerts.

Acte 6 – La pluie

18h30, Clisson se retrouve sous la pluie…. Mais pas de quoi refroidir les fans hardant du Hellfest puisque les soldats érudits se dirigent déjà vers les prochaines scènes, pour entamer cette première soirée de concert.

Ufo

J’en profite pour faire un petit détour par UFO. Un groupe qui montre que le spécimen extraterrestre est bien connu …
La guitare réchauffe le temps pluvieux nous ramenant tout droit dans les années 70 avec des solo de guitare de qualité.

Le groupe fait preuve d’une complicité sur scène qui fait plaisir à voir !

Lors du morceau Rock bottom le refrain est scandé en boucle par la foule, un beau plaisir partagé.

Puis vient le morceau Night saber , une belle brochette de classique pour leur 50ème anniversaire.

Zeal & Ardor

Avec Zeal & Ardor, c’est l’heure pour moi de retrouver l’univers métal du groupe français que j’aime beaucoup. Heureusement pour eux et malheureusement pour moi, le monde aussi est venu en masse voir le groupe puisque la scène faisait salle (tente) comble !

Nous l’avions d’ailleurs croisé en 2018 sur Paris lors de leur passage à la Cigale ! Il nous tardait donc de revoir le groupe de Manuel Gagneux qui fait preuve de la même puissance vocale unique.

Acte 7 – Le repas des guerriers

Sous la pluie, la forêt est devenue un abri prisé ! C’est l’occasion d’y faire un tour et de poursuivre la visite pour voir la nouvelle statue de Lemmy qui trône au centre du site.

Il est l’heure de se rassasier. On mange quoi au Hellfest alors ? On fait le choix simple (mais efficace) avec « Burgers & Paninis » pour ne pas perdre de temps, et nous n’avons pas été déçus pour autant !

Acte 8 – Let there be Night

On termine de dîner juste à temps pour revenir pour l’incroyable solo de batterie de Whitesnake. Pour vous dire le solo se termina à coup de poing sur la batterie ! On aurait pu croire que Tommy Aldridge était branché à du 220v tant la batterie était puissante !

Sòlstafir

Maintenant, prenons le chemin de l’Islande, avec Sòlstafir mon groupe favori que nous avions déjà vu au Café de la dance en 2019 !

Le show commence avec Þín Orð et j’ai la chair de poule. L’émotion émise à travers les musiques du groupe est toujours impressionnante, pour le plus grand bonheur de leurs fans.

La Temple n’est pas pleine mais le curieux ou fan venant ne regrettera pas son voyage en Islande.

Il est plaisant de voir un bon jeu de scène entre les musiciens. Addi ( Aðalbjörn Tryggvason ) n’hésite pas à faire participer le public pour la dernière chanson. Il va d’ailleurs jusqu’à descendre dans le pit photo pour chanter avec le premier rang. Un amour pour son public qu’il avait déjà manifesté en 2019 en parcourant les allées du Café de la dance à Paris

Scorpions

Le scorpion que nous voyons ne nous menace plus vraiment pour finir cette première journée… Klaus Meine semble avoir du mal à chanter, et délivre une voix de tête sans réelle intonation. À moins que ce soit les haut parleurs de la main stage qui ne lui rendent pas hommage. Cela dit, c’est un soucis qu’on retrouvera sur les différents jours… La voix a du mal à être au niveau des tubes dantesques qui ont fait les beaux jours du groupe, même si au fur et à mesure du set, il gagne un peu en voix en s’échauffant mais l’ambiance du public n’est pas très vivante.

La scénographie reste impressionnante avec les écrans géants qui fonctionnent à merveille pour une mainstage pleine à craquer.

Le set de Scorpions se termine par un hommage à Lemmy

En effet une partie de ses cendres de la défunte idole du Hellfest est déposé au pied de la nouvelle statue à son image.

La cérémonie sur la Mainstage est suivie d’une marche en direct jusqu’à la statut avec le dépôt des cendres. C’est un moment solennel unique qui marquera cette première journée de festival.

Heilung

Pendant que le vivarium de scorpions occupe la foule il est temps pour moi de faire découvrir à mon entourage Heilung.

Que dire sur le groupe ? Il faut le voir sur scène pour comprendre. C’est à la fois très spécial et  » frais  » , dans un genre folk bien à eux.

Imaginez que des guerriers en tenue orientée scandinave montent sur scène ! Ah et ai-je parlé des os omniprésents sur scène ?

Wardruna

La cérémonie de Lemmy décala le concert de Wardruna, l’attente fut longue sur les mainstage après la cérémonie sans avoir aucune annonce sur ce qu’il se passait. On aurait pu croire à une annulation, Manowar-style, mais c’est finalement avec un peu de retard que le groupe monta sur scène !

Nous avons été récompensé par une magnifique présentation du groupe dans un univers scénographie très mystique. Fidèle au genre (néo) folk du groupe.

Acte 9 – le repos des guerriers

Il est l’heure de rentrer au camping, épuisé par cette première journée. En passant dans les allées, de nombreuses ombres et chants des festivaliers se dessinent dans un spectacle nocturne unique

Parmi les nombreux barnums présent entre les tentes, une musique intitulé « 27 balles la pizza 🍕  » se fait entendre. C’est un joli fou rire qui s’en est suivi car la musique était déjà chanté à 15h par le même groupe de personnes ! C’est vrai qu’à un tel prix, ça reste en travers de la gorge.

On se retrouve très vite pour le récit des autres jours de ce Hellfest 2022 !

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