Photographe Romain Keller | Média Error404

Hellfest 2019 – Dimanche

– Sunday Morning, Sunday Sunshine ! –

Alors que l’aube se lève déjà, on découvre un live Twitch de Matthew Heafy, chanteur de Trivium, déjà en route ! Le frontman s’amuse fréquemment à faire des live twitch des coulisses de festival, de ces répétitions ou bien même des concerts diffusés en live ! Après quelques minutes, il était déjà l’heure de prendre la voiture pour rejoindre au plus vite le site !

– Aparté du photographe –

Laissant la team 404 dans les bras de Morphée je me suis résigné à venir plus tôt pour voir un groupe qui me tient à cœur, Messa. Le quatuor italien, à la croisée des mondes du Prog, du Black Metal , de la Dark Ambient, et surtout du Blues and Doom, a transporté la Valley dans un frisson musical généralisé dès les premières notes de Leah. Le son lourd et gras des guitares résonne dans l’infini, puis se relâche pour laisser respirer l’air devenu épais comme une brume infernale, afin de laisser chanter Sara au chant. Ça y est le Hellfest est en trans sur ces notes allongées aériennes et profondément lourde…. J’ai bien fait de me lever tôt !

– Fin de l’aparté du photographe –

Blackberry Smoke | Photographe Romain Keller | Média Error404

À peine arrivé sur le site, on se dirige vers Blackberry Smoke, un classique du hard-rock qui tape bien comme on l’aime. Si le set est des plus sympathiques pour débuter la journée (oui, on est arrivés tard, c’est le dernier jour, on commence à fatiguer, vieux que nous sommes !), c’est la reprise des Beatles, Come Together, qui fera la différence sur le set. Le groupe a une bonne énergie, et je serai curieux de voir ce qu’ils donneraient en salle !

 

Trivium | Photographe Romain Keller | Média Error404

Il était en revanche hors de question de rater les américains de Trivium ! Après le succès du groupe lors de leur dernier passage au Bataclan, on attendait avec hâte ce concert ! Le groupe aura profité de ses 45 mn de set pour nous jouer principalement son dernier album (excellent soit dit en passant) mais aussi quelques hits comme In Waves ou bien Down From The Sky (qui n’avait d’ailleurs pas été joué au Bataclan ! Le groupe s’amusant à changer très fréquemment ses setlists !). Le pit sera en feu, avec des slams en permanence au dessus de cela. L’ambiance est vraiment à son comble durant tout le set même si le show sera finalement un peu trop mécanique. Matthew et ses éternelles grimaces, toutes devenues des mêmes, viendra dire à de multiples reprises qu’il s’agit du meilleur show de la tournée blablabla, un speech qu’on entend à chaque concert et qui est un peu démodé, mais qui semble continuer de l’amuser !

 

Clutch | Photographe Romain Keller | Média Error404

Après Trivium il est temps de changer de registre sans changer de Pays, nous allons voir Clutch sur la Mainstage 1. Commençant le show avec Ghoul Wrangler, nous sommes saisies par la différence brutale avec Trivium. On passe du Metalcore au Heavy Metal, avec des sonorité de Stoner et Blues Rock, ce qui ne sera pas sans ravir notre photographe. Forcément la scène est moins endiablée, qu’avec Trivium mais le choix de rester quasi systématiquement sur les albums Book of Bad Decisions et Psychic Warfare, permet au groupe de proposer un show très puissant. Le groupe permettant ainsi de faire goûter à une prestation de ZZ Top sous stéroïdes, convaincra une bonne partie du Hellfest. En remerciement le public aura droit au titre culminant actuellement dans les succès du groupe : Electric Worry.

 

Alors qu’on entend Testament au loin, nous prenons un petit moment pour manger une dernière fois sur le site du Festival. On se laisse tenter par les points Hell’Snack, des points de nourriture avec très peu de monde par rapport au festival et sur lesquels il n’y a aucune queue. Ils ont pourtant l’avantage de servir quelques mets un peu moins chers qu’au Food Court et qui se défendent tout aussi bien. Mention spéciale au cookie, excellent (même si surgelé !) et aux pop-corn de poulet !

 

Place à Stone Temple Pilots et son nouveau chanteur Jeff Gutt, remplaçant feu-Chester Bennington, qui opérait en guise de chanteur en même temps que Linkin Park. Le chanteur s’y croit beaucoup sur scène et fait en sorte qu’on ne voit que lui. Son air de blondinet parfait un tantinet arrogant est vite énervant, mais il est oublié par une prestation très sympathique du groupe. Le rock proposé dénote un peu avec le reste de la programmation, souvent plus agressive. Après Interstate Love Song, c’est sur une note bien moins romantique que se terminera le set : Sex Type Thing !

Stone Temple Pilots - Sex Type Thing (Official Music Video)

– Aparté du photographe –

Acid King | Photographe Romain Keller | Média Error404

N’ayant pas le droit de prendre des photos sur Stone Temple Pilots… je retourne sur ma scène favorite… la Valley pour partir sous un trip d’acide. « Bravo Romain tu es fier de ta blague ? … ouiii « .

Du coup je parlais évidemment d’Acid King. Vous vous souvenez de ma description sur Messa? Et bien ici le son est encore plus pesant, l’air pèse littéralement une tonne, car nous avons affaire à du bon gros Stoner Metal Américain. Donc quand le groupe démarra avec Busse Woods, un séisme de basse se produisit ! On attendit quand même de longues minutes pour entendre la voix de Lori S. ,à vrai dire au moins 10 minutes, le temps d’arriver sur Drive Fast, Take Chances. Et oui bienvenu dans le Stoner mes amis. Mais ce n’est pas péjoratif bien au contraire ! Le groupe fit monter tellement les basses, qu’en étant devant la scène je sentais mon intestin être secoué par le caisson de basses, à tel point que je suis sorti du pit photo avant même de me faire chasser par la sécurité, afin de laisser reposer mon pauvre bidou… du VRAI stoner on vous dit ! C’est avec la dernière chanson Blaze Out, que j’ai constaté que le groupe n’a quasiment joué que des titres de l’album Busse Woods (1999) et du single Free (2001). Autant dire que les créations récentes du groupes n’étaient pas à la fête au Hellfest… dommage.

– Fin de l’aparté du photographe –

 

Arrivant (et repartant) sur Cowboys From Hell, c’est l’un des membres du Big Four : Anthrax qui arrive sur scène. Venu nous rappeler, eux aussi, qu’il ne faut pas être jeune pour envoyer du gros son, Anthrax nous proposera d’entrée de jeu ses hits Caught In A Mosh ou Got The Time. Le groupe nous jouera également Antisocial, célébrissime tube du groupe français Trust. Même si elle est systématiquement jouée, elle a encore plus de sens lorsqu’elle est jouée au Hellfest !

Anthrax - Got The Time

 

– Aparté du photographe –

SKÁLD | Photographe Romain Keller | Média Error404

Des cornes vikings ? D’énormes percussions ? Des tenues en peaux ? Il n’en fallait pas plus pour faire venir notre photographe sur la scène Temple, afin de venir voir le groupe SKÁLD. Le jeune groupe de Néofolk français, cocorico, a rempli à ras bord la tente de la Temple, indiquant le succès grandissant du groupe. Les membres se donnent d’ailleurs pleinement dans leur rôle allant jusqu’à suer corps et âme sur ces percussions hautes comme des hommes, donnant au show une sensation profondément humaine. Sentiment renforcé par la richesse des instrument utilisé.

– Fin de l’aparté du photographe –

 

Lynyrd Skynyrd | Photographe Romain Keller | Média Error404

Quelques minutes de Thunderstruck en guise de musique d’attente, et c’est le groupe Lynyrd Skynyrd qui débarque. Cela fait partie des bonnes surprises de ce festival. Si, comme beaucoup, j’attendais surtout Sweet Home Alabama, c’est finalement le set complet du groupe qui saura me convaincre. Le rock proposé, accompagné d’un piano et de nombreuses guitares est original et sonne vraiment bien ! Les 4 guitares du groupe jouent et se déplacent de façon synchro sur scène, accompagnée d’un petit piano pour la touche de légèreté musicale… On est sur un rock qui flirte avec la country comme on en entend rarement aujourd’hui ! Le groupe méritera donc que je m’y penche davantage. Un groupe mythique peut donc être un groupe qui perdure et dont le style reste d’actualité encore aujourd’hui !

Bon allez, pas de temps à perdre, la Warzone sur laquelle nous finirons toute la soirée nous attend déjà !

Beartooth - In Between (Official Video)

Caleb Shomo et sa bande de Beartooth sont là pour nous accueillir dès notre arrivée. Il faut dire qu’il y a bien 10 minutes entre les Main Stage et la Warzone. Nous avons donc couru à la fin de Lynyrd pour arriver pile à temps pour le début de Beartooth ! Caleb semble heureux d’être là et le public sait bien lui rendre. La fosse qui n’est pas complète (les gens se préparant pour le dernier show de l’Histoire de Slayer certainement) ne sera cependant pas en reste. C’est sur des morceaux comme In BetweenThe Lines, ou le groupe se montre extrêmement communicatif et le live est un pur bonheur où tout le monde s’amuse ! Je me souviens avoir toujours eu d’excellents souvenirs après Beartooth à chaque fois que j’avais l’occasion de les voir (c’est un groupe que j’adore particulièrement d’ailleurs à titre personnel), mais le Hellfest semble décerner la palme du meilleur concert parmi les derniers concerts parisiens du groupe, pourtant déjà très bons !

 

Caleb quittera la scène en remerciant son public d’avoir sacrifié d’excellents groupes comme Cannibal Corpse jouant en même temps qu’eux, pour venir les voir.

Le groupe a déjà annoncé une tournée européenne à l’hiver 2020, mais pour le moment sans passage par la France… Dommage 🙁

On s’assoit un peu aux abords de la War Zone pour se reposer en attendant les vedettes de la scène pour la soirée. On croisera d’ailleurs dans le pit un groupe de joueurs de badminton. Le groupe d’amis avait poussé le délire jusqu’au bout. : filet, tenues, pom pom girls et j’en passe !

 

– Aparté du photographe –

Et bien pendant justement que certains ont été voir Beartooth, j’ai choisi Cannibal Corpse. Est-ce mon genre de musique? Pas vraiment…. Est-ce que j’écoute le groupe? Non. Alors, pourquoi y aller? Et bien tout d’abord je voulais mettre les pieds sur la scène Altar. Et puis je voulais voir l’ambiance qui régnait chez les death metaleux ! Et le verdict alors? Et bien je suis maintenant certain, autant j’aime le Black Metal, autant je suis pas très fan du death … Désolé Cannibal Corpse.

– Fin de l’aparté du photographe –

Place à Refused, le groupe qui a signé très récemment la première chanson de Cyberpunk 2077, rien que ça ! Dennis n’attendra pas plus loin que The Shape Of Punk To Come pour lancer un slam et profiter de voguer sur les flots ! Il arrive donc directement au milieu du pit pour continuer de chanter ! Contrairement à beaucoup d’autres, Dennis respire la classe et son style vestimentaire lui donne un charisme indéniable. La musique, que je ne connais pas encore trop à ce moment-là semble avoir un côté un peu mystique. On voit bien que c’est du punk, mais pas seulement. J’ai presque l’impression d’entendre de la musique prog… Du punk progressif peut-être ? Un genre de Dream Theater du punk ? En tout cas, c’est une sacrée découverte.

Plus on avance et plus le tout part en vrille, à tel point que le batteur finit par jouer au poing sur sa batterie… Bref, un live punk comme on devrait en avoir plus souvent !

 

Cela tombe d’ailleurs bien puisque le groupe sera de retour, en compagnie de Thrice, pour un concert de co-headline. On a très envie de découvrir le groupe en live après cette réussite en festival !

Pendant Refused, on croisa le groupe Enter Shikari, en tenue décontractée, short et tongs, un verre à la main, qui profitait tranquillement du set de leurs mentors Refused.

 

– Aparté du photographe –

Deicide | Photographe Romain Keller | Média Error404

Profitant d’une petite heure entre Refused et Enter Shikari, je vais voir Tool sur les écrans à côté des chutes d’eau… mais ces derniers sont vite coupés. Me lançant sur ma fin, je vais donc retenter ma chance avec le Death Metal sur l’Altar avec Deicide. On sait jamais sur un malentendu je pourrais aimer :). Et bien… non … navré s’il y a des lecteurs Death metaleux.

 

J’en profite alors pour explorer une dernière fois, pour 2019, de la vie nocturne du Hellfest. Et quel spectacle ! Que ce soit par le décors admirablement mis en avant même de nuit, ou pas les flammes fréquemment allumées pour attirer les âmes égarées, mes yeux se sont régalés ! Et puis on croise toujours des gens sympathiques au fil des allées.

– Fin de l’aparté du photographe –

 

 

On termine le festival sur une excellente note puisque c’est au tour aux Anglais Enter Shikari, qu’on ne présente plus ici puisqu’on les a qualifié de meilleur live en salle à double reprise… Les anglais, précurseurs de l’electronicore (une musique mélangeant metalcore et electro, vous l’aviez deviné) viendront terminer le travail entamé sur la Warzone par Beartooth et Refused. Différent des lives qu’on avait vu dernièrement, le set est orienté beaucoup plus vers le metal et des vieilles chansons du groupe. C’est l’album The Mindsweep qui a été joué en priorité d’ailleurs ici et The Spark qui a clairement été délaissé par rapport à un set classique de Shikari.

La belle scénographie, reprise de celle du Bataclan n’était pas trop mise en avant, la faute à des lumières omniprésentes sur la Warzone (des lances flammes encerclent cette zone de combat). Le groupe utilisa donc de fins stratagèmes pour utiliser au mieux les particularités de cette scène atypique. Pour Take My Country Back, Rou avait disparu de scène, pour réapparaître un peu plus tard en haut d’une des nacelles de la Warzone, tout en hauteur. Penché à moitié dans le vide (et sans sécurité ?!), le chanteur ne faisait pas pâle figure et donnait le meilleur de soi !

Au final, j’ai eu un peu plus de mal à rentrer dedans au départ, car Rou se donnait un genre ne lui ressemblant pas en concert en salle pour essayer d’attirer le public de la Warzone (càd ceux qui aiment du core, du punk et de la musique qui tâche). D’ailleurs, Rou quittera la scène en disant qu’ils s’appelaient Enter shikari et qu’il remerciait les gens présents ici sans savoir ce qu’il se passait, en référence à tous les passages electro et inhabituels sur ce genre de musique.

Bref, toutes les conditions étaient réunies pour qu’Enter Shikari fasse un bon show, sans qu’il ne soit démentiel. On ne regrette cependant pas d’avoir fait l’impasse sur Tool pour voir Enter Shikari. Le Quickfire Round (4 chansons en 8 minutes dans un medley complètement explosif) vaut le détour à lui seul !

Allez, malgré ce set qui n’atteignit pas la hauteur de ce à quoi nous avait habitué le groupe, on aime quand même Enter Shikari… D’ailleurs, le festival se finit en ce lundi à 2h du matin, et on foncera les retrouver à Bordeaux dès ce même soir… Deux sets d’Enter Shikari dans la même journée, si ça c’est pas du bonheur ? (Spoiler alert : le concert de Bordeaux était bien mieux que celui du Hellfest et d’avantage dans la veine de celui du Bataclan)

Le Top 5 du Hellfest (totalement subjectif) ?

Fever 333, Beartooth, Lynyrd Skynyrd, Refused et Sum*41 ont vraiment su retenir mon attention, tous pour des raisons différentes ! On pourrait aussi mentionner des groupes comme Eisbrecher, Architects qui ont fait des prestations remarquables  !

 

Hellfest, rdv en 2020 pour toujours plus de photos, plus de reports, plus de Stories en live pour vous faire vivre l’événement et j’en passe !

L’an prochain, on tentera une expérience différente de tout ce blabla qui doit bien faire quelques dizaines de pages Word… Quand je commence, on ne m’arrête plus haha !

5700 mots, l’équivalent de plus de 10 pages Word sans compter les photos, félicitations à toi qui es arrivé au bout de ce report venu tout droit des Enfers !

Photographe Romain Keller | Média Error404

 

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