Hadara – un jeu de civilisation haut en couleur

Agriculture, militaire, culture, nourriture, argent et j’en passe, autant de ressources que vous connaissez dans vos habituels jeux de civilisation (7 wonders, Through the Ages ou Civilization par exemple). Alors avons nous juste le droit à un simple jeu de civilisation supplémentaire ou Hadara possède des nouveautés susceptibles de nous laisser tenter ?

Des similitudes avec une référence dans le genre…

Des cartes colorées rapportant des ressources, une partie se déroulant sur trois âges, une phase de draft de cartes à chaque âge et des civilisations de départ asymétrique. A la lecture de ces mots, le rapprochement avec 7 Wonders est presque immmédiat. En effet dans Hadara, les cartes rouges, jaunes et bleues apportent des points militaires, de l’argent et de la culture tout comme à 7 Wonders. Les cartes violettes quant à elles peuvent faire penser aux guildes de son aîné. Une seule différence pour les cartes vertes apportant de la nourriture ici et non de la science. La partie se déroule donc elle aussi au travers de trois âges avec dans chacun d’eux une phase de draft (en réalité deux pour Hadara mais nous y reviendrons plus tard). Mais n’est-ce réellement qu’une simple copie d’un jeu sortie auparavant ? Ne risque-t-il pas de faire doublon dans votre ludothèque ? Regardons d’un peu plus près en quoi il se démarque.

…Mais une mécanique qui lui est propre…

roue hadara

Commençons par le commencement. Dans Hadara, il y aura bien un premier joueur à chaque tour. Au début de la partie des cartes sont distribuées à chaque joueur pour leur indiquer leurs ressources de départ ainsi que leur valeur d’initiative. Le premier joueur ainsi désigné, choisira comment se déroulera la première phase de draft. En effet, Au centre du plateau, vous trouverez une roue pointant vers chaque paquet de carte des différentes couleurs et sur chaque dent de cette roue le symbole des civilisations des joueurs.L’intérêt de cette roue est d’indiquer dans quel paquet chaque joueur va devoir effectuer son draft.

Ainsi durant cette première phase de draft, chaque joueur pioche deux cartes dans le paquet qui lui est indiqué. Ici les cartes représentent des sujets et non des bâtiments. Vous comprendrez l’importance de cette différence plus tard. Il en garde une pour l’acheter en payant son coût ou pour la vendre puis défausse la seconde dans la pioche correspondant à la couleur de la carte. Une fois que tous les joueurs ont effectué cette action en simultané, on tourne la roue et on recommence. On va alors piocher deux cartes dans chacun des paquets, pour en obtenir jusqu’à cinq et en défausser cinq. En voilà une première spécificité non ?

Vient ensuite une phase de revenu où chaque joueur récupère autant d’argent que son niveau de revenu. Puis dans l’ordre du tour, chaque joueur va pouvoir piller ou mettre en place une alliance avec une colonie. Votre niveau militaire ne servira donc pas ici à faire la guerre avec les autres joueurs. Le pillage a pour intérêt de récupérer de l’argent et des points de victoire. L’alliance quant à elle vous coûte de l’argent mais peut vous rapporter plus gros. Après les colonies chaque joueur va pouvoir sculpter un buste si son niveau de culture lui permet obtenant ainsi des bonus de ressource et des points de victoire en fin de partie. Et la première moitié du premier âge vient ainsi de se terminer.

…En deux temps

Dans la seconde partie de l’âge, on recommence avec une seconde phase de draft. Et oui surprise ! Mais cette fois-ci dans le sens des aiguilles d’une montre en commençant par le premier joueur. Celui-ci va choisir une des cartes précédemment défaussées face cachée au sommet d’une des piles de défausse. Il pourra à nouveau la garder en payant son coût ou la vendre, puis c’est au joueur suivant jusqu’à ce que les piles de défausse soient vide.

Arrive alors une nouvelle phase de revenu, puis de colonie et de sculpture de buste. Et ensuite deux nouvelles étapes, l’alimentation et l’achat d’un sceau. Pour l’alimentation c’est très simple, vous comparez votre niveau dans ce domaine au nombre de sujet que vous avez recruté. Si vous produisez autant voir plus que vous ne consommez dans ce cas tout va bien rien ne se passe. Dans le cas contraire, c’est la famine et vous devez défausser autant de sujet que nécessaire pour être à l’équilibre.

Ensuite l’achat de sceau aura pour objectif de vous récompenser en fin de partie par des points de victoire. Pour cela vous devez payer le coût indiqué en fonction de l’âge et du sceau choisi. Le sceau en argent vous permettra de marquer des points en fin de partie en fonction de votre niveau dans le domaine choisi tandis que le sceau en or vous récompensera par groupe de carte de chaque couleur.

Et voilà qui met fin au premier âge. Vous faites de même pour les deux âges suivant puis vous passez au décompte des points pour connaître la civilisation qui aura été la plus glorieuse.plateau hadara

Comment devenir le plus glorieux ?

Vous avez de nombreuses possibilités pour obtenir des points. Vous avez les colonies que vous avez décidez de piller ou de vous alliez avec, les sculptures que vous aurez peut être construites tout comme les sceaux que vous aurez peut être acquis et tout simplement les points rapportés par les cartes de vos sujets, l’or ne rapportant que peut de points (mais c’est parfois suffisant pour remporter la victoire). Après avoir additionner les points de chaque joueur, celui qui a le plus de points de victoire est donc déclaré vainqueur.

Avis

Mener l’évolution d’une civilisation au cours du temps pour qu’elle devienne de plus en plus puissante sans que le jeu paraisse d’un ennui mortel à cause de tour de joueur sans fin, c’est le défi réussi ici par Hadara. En effet les phases de draft en simultanées aident et les phases d’actions individuels sont simples et concises pour que les tours s’enchaînent.

L’idée de la roue au centre du plateau est également originale et permet ainsi de renouveler l’expérience des jeux de draft.

D’un point de vue esthétique, le jeu est TRÈS coloré ce qui ne sera certainement pas du goût de tout le monde.

Le plateau modulable et les cartes de départ des civilisations ainsi que de nombreuses possibilités de scoring permettent une certaine rejouabilité mais le nombre de sujet ne semble pas suffisant pour cela.

 

 

  • Une rejouabilité relative malgré des idées bienvenues
  • Un choix esthétique très prononcé qui risque de déplaire
  • Presque pas d’interactions entre les joueurs simplement indirecte durant les phases de draft
  • Du vide dans la boîte (à moins qu’une extension et sa place soit déjà prévue)

 

 

 

  • Des phases de draft repensées pour renouveler le genre
  • Des parties très fluides et assez rapide
  • Une multitude de possibilité pour l’emporter
  • Un insert très pratique pour rapidement mettre en place le jeu et tout maintenir correctement dans la boîte

 

 

En résumé

Une similitude assumé avec 7 Wonders mais pas une copie sans intérêt. Il existe de réelles différences entre les deux jeux pour qu’on puisse avoir envie de s’intéresser voir de posséder les deux.

Le Prof Ludogeek

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