Génération Rebelle

Bientôt vous après le film.

                                                                          

                                                               VolenKahn’s Review #10 : Génération Rebelle

 

Bonjour, bonsoir et bonnes condoléances à tous, ici VolenKahn, et ceci est ma dixième review cinéma. Et aujourd’hui, bandes de fêtards sur le retour, un film pour jeunes . Avec tout plein d’acteurs que le monde entier connaît aujourd’hui. Avec de la drogue, des voitures, et (un peu mais pas trop) du sexe. Ça vous donne envie ? Et si je vous dit que ça passe en 1977, vous trouvez ça comment ? Cool, je suppose ; car Génération Rebelle l’est en tout cas. Préparez-vous à replonger à l’époque où le Nouvel Hollywood touchait à sa fin, où l’Amérique n’était pas encore de retour, et où le disco n’était pas mort.

 

Sorti en 1993 et réalisé par Richard Linklater (la trilogie Before…, A Scanner Darkly), Génération Rebelle, ou Dazed and Confused dans la langue de 2Pac (en référence à la chanson de Led Zeppelin), ou encore La Tête dans les nuages en québécois, raconte le dernier jour de classe des élèves d’un lycée texan, et surtout leur soirée de fin d’année. Nous suivrons durant tout le film divers groupes, plus ou moins jeunes, dont Ben Affleck, Matthew McConaughey, et Milla Jojovich font parti, et leurs rapports à divers sujets tels que la drogue, l’alcool, la politique de leur pays, leurs relations aux autres groupes sociaux, etc.

 

Cette review n’est pas très juste, car étant moi-même jeune, je suis totalement en phase avec le mode de pensée des personnages du film, leurs idéaux, leurs envies de toutes sortes. « Mais alors, où est l’intérêt de faire une critique sur ce film VolenKahn ? » Eh bien, cher lecteur imaginaire, je vais tenter de convaincre non seulement les gens de ma génération, mais aussi celles plus vieilles de voir ce film. Et ce pour plus plusieurs raisons.

Manque plus qu’un poster du genre « Make Love Not War » et c’est parfait.

 

Tout d’abord, parlons du scénario : simple, limpide, il est typique des teens movies, ce genre de films glorifiant les années lycées de la jeunesse américaine, avec ses propres valeurs, ses propres codes moraux et vestimentaires, et surtout son insouciance contagieuse. Le teen movie est de par ses personnages et son histoire un film de détente, une bulle temporelle qui nous rappelle de différentes manières ce qu’était la vie normale d’un lycéen. Bien que l’histoire se déroule aux États-Unis, les préoccupations des jeunes, dépeintes de manière honnête et bienveillantes par Richard Linklater, sont communes à tous les jeunes du monde (découverte de l’alcool et de la drogue, premiers émois charnels, rapports conflictuels entre l’adolescence et l’autorité parentale / judiciaire) et permettent donc une identification directe.

Mais plus que le scénario, ce sont les relations entre les jeunes qui sont intéressantes : nous avons tous fait partie d’un groupe, ou du moins nous avons été apparenté à l’un d’eux, et ce à n’importe quel cycle scolaire. Les relations entres ces « bandes » sont ici le point fort du film : d’un côté en apparence les adultes cools, adeptes du pétard et de l’alcool, plus intéressés par trouver un boulot ou faire la fête que de l’avenir de leurs pays ; en apparence, car parmi eux se cachent des adultes réfléchis, préférant parler politique et philosophie plutôt que sexe et anecdotes en tous genres. Et de l’autre côté (si l’on peut dire qu’il y a des côtés, car la frontière entre adulte et adolescence et plus fine que l’on ne croit, surtout à cet âge-là), des jeunes désireux de suivre les traces de leurs aînés, afin de prouver au monde qu’ils peuvent être branchés et sympas. Si vous connaissez la série Freaks and Geeks, vous saurez vite de quoi je parle.

D’ailleurs, ces jeunes : pour les principaux que l’on suit, ils jouent quasiment tous convenablement, mis à part quelques exceptions. Mais qu’en est-il des trois superstars en devenir que j’ai cité plus haut ? Milla Jojovich joue… bien je suppose, car on ne la voit que très peu malheureusement. Matthew McConaughey quand à lui, est assez charismatique, avec ses cheveux peroxydés et sa décontraction totale. Quand à Ben Affleck, qui joue le rôle d’un abruti complet, il est très drôle, avec sa méchanceté gratuite et sa rage communicative.

Mais évidemment, qui dit teen movie dit musique de jeunes, et croyez-moi, la B.O vaut le coup : War, Led Zeppelin, Alice Cooper, Bob Dylan, ZZ Top… Je vous défie de ne pas bouger en rythme au moins une fois devant le film. Éclectique, groovy, nostalgique, la bande son est une représentation des goûts musicaux de cette génération, ainsi que de leurs modes de pensées au travers de paroles des morceaux susnommés, mais aussi un acteur à part entière du film. Après tout, de mauvais choix musicaux peuvent ruiner un film (n’est-ce pas Le Transporteur ; vilain film, vilain). Et évidemment, comme tout bon teen movie, le film regorge de situations cocasses que seule la drogue ou l’alcool peuvent régler / provoquer.

Les héros du jour. Notez le discret logo du t-shirt qui appartient au gars aux cheveux longs.

 

Nous sommes ici en présence d’un film empreint de nostalgie, et laissant rêveur de bout en bout. Alors que peuvent bien être ses défauts ? Peut-être bien l’humour, qui n’est pas extrêmement décapant. Souvent, ce sont les performances des acteurs qui font rires plus qu’autres choses, ou des saillies humoristiques propres à leurs personnages. Peut-être bien aussi l’histoire, typiquement américaine : bière, sexe, bizutage (gentil hein), musique, drogue(s), bagarres, regard des autres, pom-pom girls, etc. C’est sûr que ça vole pas bien haut. En apparence…

 

Mélange entre Slacker pour son regard sur la société de son époque et son (dys)fonctionnement et Clueless pour le portrait qu’il dresse d’une certaine génération, Génération Rebelle est drôle, funky, entraînant, innocent et passionnant. C’est un morceau de jeunesse et de sa culture, de son état d’esprit retransmis à l’écran, et un anti-dépresseur profond. Accessible à tous les âges, je recommande fortement ce film.

 

VolenKahn

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