Food Wars – Shokugeki no Sōma

Food Wars – Shokugeki no Sōma

Yoshitomo Yonetani (Réalisateur) / Shogo Yasukawa (Scénariste)
Diffusé sur la Plateforme Anime Digital Network (ADN) et Edité par Kazé au prix de 32€ sur Amazon pour le DVD et 40€ pour le Blu-ray dans un coffret regroupant les 12 premiers épisodes de la saison 1. Disponible sur ADN.

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 –  Food Wars : On en riz !  –

Un pari osé mais pourtant réussi : l’art culinaire le thème centrale d’une histoire par l’intermédiaire d’une série qui ne vous laissera pas indifférent. Beaucoup d’animés/mangas abordent le thème de la cuisine ces dernières années comme Les Gouttes de dieu, Yumeiro pâtissière ou bien alors Yakitate Ja-pan, mais Food wars semble apporter un vent de fraîcheur inédit notamment par sa galerie de personnages attachants, son animation fluide et colorée et son humour décapant.

Pourtant en lisant le synopsis nous nous trouvons face à un shônen des plus ordinaires : Sôma Yukihira travaille avec son père au sein de leur restaurant familial. Ceux-ci s’adonnent à des concours de recettes pour voir quel plat est le meilleur, et bien sur Sôma perd sans arrêt ses duels. Un jour celui-ci ferme le restaurant pour partir à l’étranger, et envoie son fils dans une école culinaire d’élite, l’école Totsuki. Il y fera la rencontre de Erina Nakiri, petite fille du directeur de l’école, et ne voulant pas de lui dans l’établissement, ainsi que Megumi Tadokoro, jeune fille risquant de se faire renvoyer vu ses résultats scolaires déplorables. Suite à son discours provoquant le jour de la rentrée, notre héros se mettra à dos toute l’école. Mais son ambition le pousse toujours à aller de l’avant, afin de surpasser son père.

Voici donc le point de départ d’une série qui saura au fur et à mesure vous amener dans univers déjanté et délicieusement attachant.

Y'en a qui déguste en tout cas...
Y’en a qui déguste en tout cas…

La première chose qui saute aux yeux dans les premiers épisodes, c’est sa capacité à partir totalement en vrille au niveau des métaphores visuelles qui tombent dans l’exagération afin d’appuyer l’impact d’un plat sur la personne goûtant le plat. Le premier point fort de la série est d’accrocher le spectateur avec des images volontairement aguicheuses pour mieux lui vendre ensuite toutes les qualités qui se cachent derrière ce fan service apparent.  

De la métaphore jonglant avec les tentacules de poulpe, le jus de viande en passant par l’érotisation des aliments dégoulinant sur les corps chastes de leurs goûteurs ( essentiellement mis en avant avec les personnages féminins mais aussi masculins ce qui est fort appréciable et permet un équilibre des rôles dans un genre appréciable !) joue beaucoup sur notre rapport à la nourriture, aux sensations corporels que l’odeur et les textures y jouent. Un animé très sensoriel pour le coup !
Et si les trois premiers épisodes jouent énormément sur un fan service grossier proche d’un ecchi, Food wars nous offre la surprise d’utiliser ces ficelles comme un ressort comique amenant à une certaine réflexion sur des réels techniques culinaires et la découverte de recettes/d’ingrédients venant de tous les pays, ce qui nous donne l’impression d’avoir réellement appris quelque chose en matière de cuisine à chaque épisode. Et je suis vraiment fan de ce procédé assez intelligent permettant aux néophytes du milieu comme aux fans de cuisine de se retrouver dans l’intrigue. 
 

– Purée ! On en prend plein la poire ! – 

 

food-warsEn matière de chara-design, les traits de l’animé sont assez fidèles à la version papier de l’oeuvre :  très agréable à l’oeil et varié malgré certains déjà-vu pour certains personnages :  Megumi ressemble à Hinata de Naruto comme si la couleur bleu pour les cheveux était signe d’une certaine timidité dans l’univers manga ou Soma qui a les cheveux rouges souvent la couleur classique donné aux héros du shônem. On y retrouve aussi l’intello à lunettes, la bonne Tsundere avec Erina qui a les cheveux blonds en plus.. ou le garçon discret aux yeux cachés par ses cheveux.
Une animation répondant aux standards du moment avec une bande-son  assez sympathique qui s’adapte aux métaphores visuelles données lors des scènes de dégustation ( de la musique « plus classique » à un morceau de J-pop acidulé). L’opening et L’ ending sont très plaisants et retranscrivent bien les deux versant que l’animé veut nous offrir : un rythme soutenu, punch et amusant avec des scènes plus sérieuses et émouvantes.
 
L’érotisme des situations deviendra presque du détail par la suite  : l’animé nous offre des moments plus dramatiques quand certains épisodes zooment sur le passé de certains personnages, ou leur motivation à réussir au sein de l’académie. Comme tout bon shônem, chaque personnage semble cacher une partir sombre, sérieux pour qu’on s’attacha à eux, et qui nous l’impression qu’ils sont aussi méritants que Sôma à devenir le meilleur cuisinier. l’animé ne tombe pas dans le manichéen primaire : aucun n’est totalement bon ou méchant.. selon le point de vue qu’on adopte on peut aussi bien vouloir soutenir Sôma qu’un de ses rivales. d’ailleurs l’animé est très clair sur sa moral : la confection d’un bon plat passe par la passion, l’investissement de son créateur mais aussi des enseignements qu’il peut avoir de ses commis et de son entourage.
Il est aussi agréable de remarquer que Food wars donne une belle part à la présence de personnages féminins forts et intéressants dans leur développement. Bien qu’on retrouve des stéréotypes, elles font parti intégrantes de l’intégrante et voir une héroïne Erina en rival de Sôma et meilleure que le héros au départ est une avancée intéressante. On ne retrouve donc pas la misogynie habituelle des shônems qui misent sur la surexploitation des attributs féminins, étant donné que les personnages masculins s’y retrouvent aussi dévétus  au moment de l’orgasme culinaire.
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– L’addition s’il vous plaît ! –

 
Vous en reprendrez bien une part ?
Vous en reprendrez bien une part ?11
Mais en dehors de l’aspect scénaristique plutôt classique poussant le héros à réaliser son rêve d’être le meilleur cuisinier ( comme Naruto voulant devenir Hokage), l’animé est truffé de références  sur des techniques culinaires, sur les spécificités sur certains ingrédients, ou concernant les traditions gastronomiques de certains pays. Et c’est à ce moment précis que Food wars sort du lot : un épisode combinera toujours les métaphores visuelles avec une explication scientifique comme lorsque Soma attendrit une viande grâce à du miel, ou solidifiera du bouillon de poulet dans des petits cubes : ou quand une technique de la soupe en croûte inventée par Paul Bocuse  sera utiliser pour intensifier la puissance des épices dans un plat. L’anime devient donc instructif, en plus d’être divertissant : pour les curieux je vous conseille d’aller lire la version papier vous y retrouverez certaines recettes détaillées dans l’oeuvre à reproduire chez vous ! En fouillant sur internet il est possible aussi de les trouver : ADN nous fait le plaisir de les expliquer pour nous
 
 

Au final, on s’attache au héros Soma, le génie autodidacte qui devra apprendre l’humilité parmi les autres prodiges du milieu au sein de la prestigieuse université de Totsuki. C’est un pur shonen qui mettra en scène de beaux duels entre ses protagonistes, au culte du dépassement de soi, ainsi que le suivi de jeunes élèves pour qui l’entraide passe le plus souvent par la compétition, et où certains mettent en jeu leur propre destin de cuisinier. De quoi frisonner jusqu’au bout. 

Concernant l’édition de la série par Kazé : la boîte est sympathique et les images choisies retranscrivent bien l’esprit de la série. On y retrouve les personnages principaux sur les séparateurs des 3 CD du boîtier, un livret explicatif avec un résumé de chaque épisode, ainsi qu’un paragraphe pour chaque personnage de la série et quelques dessins de storyboard. 

 

Plus + tableau Moins -
  • Des personnages attachants non machiéens avec chacun une passé et des motivations intéressantes à suivre 
  • Des personages féminins charismatiques, forts et au coeur de l’intrigue !
  • Un opening et ending sympathique à écouter
  • Parce que … il y a de LA BOUFEEEEEE partout ! 
  • L’édition de Kazé ne propose pas une partie où sont détaillées les recettes qu’on peut voir dans la série dommage…
  • Il faut quand même aimer le thème de la cuisine pour apprécier 

Conclusion :

 

Food Wars est donc un excellent manga basé sur le thème culinaire très en vogue aujourd’hui. S’imposant comme le Master Chef de l’animé, on ne peut que lui attribuer son étoile d’or (ou médaille dans notre cas !) et passer à table pour le Second Service, la saison 2 de Food Wars qui a d’ores et déjà commencé sur ADN.

Médaille - Or

Merci à Kazé pour nous avoir fourni la saison 🙂

Foxanzu

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