Fenrir, Chugaku Akamatsu et Mioko Ohnishi

Fenrir, de Chugaku Akamatsu et Mioko Ohnishi, vient de voir son 2e volume paraître aux éditions Casterman. Un manga dont l’histoire se déroule dans la steppe mongole ? Un sujet peu abordé, mais il faut dire qu’il y a déjà l’excellent Bride Stories de Kaoru Mori (Ki-oon). Ceci dit, loin de moi l’idée de les comparer : les deux titres sont vraiment très différents !

Dans l’immensité de la steppe, Temüjin lutte pour la survie des siens. Jadis respecté, son clan est aujourd’hui la proie des appétits des autres nomades: le fort prospère, le faible disparaît. Comment briser cette spirale de guerres incessantes ? Un homme pourrait-il se dresser et unifier sous sa bannière tous les clans de la steppe ? La réponse se trouve peut-être au fond d’un lac où, murmurent les anciens, dort « celui qui fait trembler la terre ».

Sur Error404, je chronique le plus souvent les premiers tomes (et des one-shots). Là, il y a eu l’été, le besoin de souffler un peu… Et comme la sortie des deux premiers tomes était assez rapprochée, c’était l’occasion d’attendre la lecture de ce deuxième tome pour approfondir la découverte de cet univers.

Historique et fantastique entremêlés

Fenrir est un récit difficile, qui mélange l’historique à une touche de fantastique. Temüjin, notre « héros » n’est autre que Ghengis Khan, l’un des leaders mongols les plus connus et les plus appréciés de l’histoire ! C’est un univers et un aspect de l’histoire que nous connaissons souvent mal (je m’inclue dans cette affirmation !), peu vu dans les mangas ; cela apporte un côté dépaysant au manga.

Temüjin est personnage attachant, qui nous apparaît réellement humain. Il est plutôt sensé et réfléchi – surtout compte tenu des circonstances dans lesquelles il a grandi. Fenrir, la divinité est magnifique et mystérieuse là où Börte est forte et courageuse (mais dévouée à Temüjin).

Le récit est rythmé malgré un premier tome introductif : on rentre vraiment dans l’histoire et les événements s’accélèrent dès celui-ci (et encore plus dans le deuxième tome). Le trait est doux, et fait lumineux et fluide lors des scènes de combats par exemple, ce qui rend la lecture agréable et facile à suivre. Les visages sont expressifs. Dommage que les décors ne soient pas plus poussés. Fenrir promet de belles (et cruelles) aventures pour la suite, je vous conseille de le découvrir si vous aimez les mangas historiques !

FENRIR ©2019 Chugaku Akamatsu, Mioko Ohnishi/SQUARE ENIX CO., LTD.

Pour plus de chroniques manga, c’est par ici ! Vous pouvez feuilleter le manga sur le site de l’éditeur.

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