[Test] F1 2018

Depuis 2009 Codemasters a récupéré la licence F1, auparavant chez Sony. Presque 10 ans de jeux vidéo tous plutôt bon. Mais, depuis l’an dernier, les développeurs veulent proposer encore plus. Une expérience ultra-immersive qui montre qu’un pilote n’est pas qu’un pilote. Avec F1 2018, le studio anglais souhaite proposer le meilleur jeu de F1 jamais fait. Alors, pari réussi ou non ? La réponse dans notre test 502.

 

  • Immersion totale !  Déjà l’an dernier Codemasters avait su proposer un mode carrière de qualité et très poussé. Mais, cette année, c’est encore plus travaillé. Le retour des interviews dans le paddock est déjà un bon point. Mais, il amène une petite composante RPG très sympathique. Ainsi, en fonction de vos réponses, vous serez plus ou moins proche d’un des pôles de l’ingénierie de votre écurie (châssis, moteur, aérodynamique, longévité…). Idéal pour avoir des réductions sur certaines améliorations. Dans le même temps, vous pouvez être fair-play (comme un Fernando Alonso) ou vous mettre en avant (comme un Kimi Raïkkonen). Là aussi, vos choix auront une incidence. La relation avec votre équipe est très importante. Cependant, en devenant une star du paddock les gros contrats tomberont plus vite. Le mode carrière vous proposera à nouveau de développer votre voiture, de gérer votre carrière de la façon dont vous le souhaitez, bref de vivre la vie d’un pilote F1. Il ne manque plus que les contrats publicitaires (comme dans FIFA et son mode l’Aventure) pour que tout soit réaliste.

 

  • Un mode carrière complet et personnalisable.  Depuis des années, on peut personnaliser son aventure de jeu dans F1. C’est toujours le cas dans F1 2018. Cette année, c’est encore plus précis. Toujours comme dans un FIFA, il est désormais possible de simuler les matchs euh pardon les courses. Si vous préférez vous concentrer sur le développement de la monoplace, les essais libres et les qualifs, c’est possible. De plus, il est toujours possible de personnaliser le nombre de tours d’une course, la durée des essais libres (ou leur absence), et la durée des qualifications (en un tour, courtes ou complètes). Il est aussi possible de faire un championnat personnalisé (et donc court) mais celui-ci ne rentre pas dans le mode carrière. Votre pilote (fille ou garçon pour la premières fois!) est également légèrement personnalisable. C’est peut-être sur ce point où Codemasters aurait un petit peu de travail. s

 

  • Bande son au top. Dans les jeux Codemasters on sait d’avance sur la bande sonore sera de qualité. Ici, pas d’OST mais un travail sur les sons presque parfait. Sons moteurs, ambiance circuit, bruits mécaniques, crissements des pneus, VF des PNJ, et même le thème officiel de la F1 ! Tout y est. Julien Fébreau aussi. Belle surprise que dans notre version française. En effet, le célèbre commentateur de la F1 sur Canal+ (qui a fêté son 250e GP cet été) a participé au doublage du jeu. Un très bon point qui ravira les fans français. Il est très appréciable d’entendre son prénom cité par Julien Fébreau. De plus, les commentaires sont plutôt en adéquation avec ce qui se passe sur la piste. Et ce, à l’inverse des précédentes éditions. Bref, en jouant à F1 2018, on se croirait presque à Spa ou à Monza en train de disputer un GP de F1. Une immersion totale.

 

  • Un gameplay soigné. Plutôt arcade il y a quelques années, les jeux F1 n’ont pas voulu troquer leur accessibilité pour succomber aux charmes des sirènes de la simulation. Codemasters préfère proposer un gameplay simple à prendre en mains mais, une fois de plus, personnalisable. En ôtant toutes les aides on est proche d’un Project Cars 2 par exemple. Mais même avec les aides, ne comptez pas vous la jouer Need For Speed. Il est facile de perdre l’arrière de sa monoplace. Trop taper dans les freins de sa F1 peut être mauvais, soit pour les freins en eux-mêmes (qui surchaufferont) soit pour les pneus qui pourront éclater. La consommation de carburant est aussi le point à surveiller. Une conduite trop gourmande en carburant ne vous permettra pas de rejoindre la ligne d’arrivée, et ce même avec les aides activées ! Un gameplay simple mais précis, le cœur du succès des jeux F1 de Codemasters. Un modèle que d’autres studios de racing devraient suivre…

  • Une évolution graphique. L’Ego Engine de Codemasters (lancé en 2007 pour Colin McRae : DiRT et la génération PS360) a eu quelques évolutions mais commençait à peiner depuis son arrivée sur PS4 et Xbox One. Cette année, les développeurs ont fait, eux aussi, un peu de R&D pour lui donner un petit coup de boost. Alors oui, ce n’est pas encore au niveau d’un Forza, mais c’est beaucoup plus vivant, détaillé et chatouillant que sur les précédentes versions. Un bon travail de la part des développeurs. Et puis, comme chaque année, les monoplaces sont magnifiquement modélisées. Même les monoplaces historiques sont (presque) parfaitement rendues. Un régal pour les jeux.

 

  • Un certain manque de nouveautés. Ajouter des détails, des options ou faire revenir des idées passées c’est bien. Malheureusement, ce F1 2018 manque un peu de nouveautés. Le mode carrière, aussi excellent et addictif soit-il, n’évolue guère depuis des années. Les formules de promotion sont toujours absentes. Milestone, dans Valentino Rossi The Game, avait proposé aux joueurs de revivre des moments épiques de la carrière de « The Doctor ». La même chose avec l’histoire de la F1 serait une excellente idée. Un cheminement différent du mode carrière (être pilote d’essais avant de devenir pilote officiel) serait un bon point également. Pouvoir commencer directement chez Ferrari, Mercedes ou RedBull casse un peu la marge de progression possible. Bref, il devient urgent que Codemasters pense à apporter de nouveaux ingrédients à sa recette ou à la faire évoluer. On se retrouve, encore, à faire 10 fois la saison 2018 si l’on enchaîne les saisons en mode carrière… triste.

  • Des bugs toujours bien présents. Depuis quelques années, F1 est un cocktail à bugs. Bugs sonores, bugs visuels ou bugs de collision, il y a un peu de tout. Exploser votre monoplace sur un piquet pliable qui est régénéré dans l’auto ? Possible ! Perdre le son du moteur et jouer en mode film muet ? Possible ! Voir un débris de la monoplace de Verstappen rester coincer dans votre halo ? Possible ! La collection est large et très étendue. Malgré les 5 MAJ en deux semaines, on se demande si Codemasters parviendra à tout corriger tout de même…

17.5/20

Codemasters continue de peaufiner son bébé. Après un épisode 2017 de grande qualité, le studio anglais nous propose un F1 2018 encore mieux. Et ce grâce à de nombreux détails ajoutés/ré-intégrés en mode carrière, un moteur graphique qui évolue enfin et une bande-son toujours aussi grandiose. Ce F1 2018 est sûrement le meilleur jamais produit. Néanmoins, il manque encore deux trois évolutions afin de proposer un jeu parfait. Car, le titre manque tout de même de nouveautés et si la façade évolue, l’intérieur reste assez proche de ce qui se fait depuis des années. A moins d’être totalement allergique aux halos des monoplaces actuelles, on ne peut que vous recommander vivement de foncer sur ce F1 2018 !

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