C’est dans un Cabaret Sauvage sold-out que j’avais rendez-vous le jeudi 2 novembre avec une affiche des plus originales qu’il m’ait été donné de voir : Amaranthe, un groupe de power/death metal électronique tout droit venu de Suède et Eluveitie, colosses du folk métal helvète. A première vue, pas grand-chose rapproche ces deux groupes très opposés musicalement et l’annonce de leur tournée commune au printemps 2017 en avait surpris plus d’un. Il est temps de débriefer l’ensemble et de se replonger dans l’ambiance humide du Cabaret Sauvage !
The Charm The Fury :
De retour en France après sa performance au Download Festival français, The Charm The Fury a sans doute délivré son metalcore mâtiné de sonorités heavy. La formation néerlandaise, menée au chant par Caroline Westendorp a commencé son set très tôt afin de laisser place à la double affiche de la soirée. Votre humble revieweuse n’a rien de spécial à dire à leur sujet, ayant entendu leur performance depuis l’extérieur, mais conseille leur écoute à des gens sensibles à des voir féminines alternant growl et voix claire et appréciant les sonorités hardcore de groupes tels que Hatebreed ou encore le Avenged Sevenfold des deux premiers albums. Pour ma part, c’est un cocktail qui me laisse très indifférente mais il faudra sans doute s’attendre à revoir The Charm The Fury dans le circuit au cours des années qui viennent car nul doute qu’ils réussiront à trouver un public !
Amaranthe :
Le groupe monte sur scène à 19h30 tapantes et commence d’entrée avec Maximize, chanson « titre » de son dernier opus en date sorti l’année dernière, Maximalism. Ça se trémousse doucement dans la fosse, visiblement pas remplie d’affictionados des sonorités metal/dance du groupe suédois et de la triplette vocale : un chanteur et une chanteuse en voix claire et un chanteur en scream/growl.
Le reste du set se déroule tranquillement avant de s’achever sur Hunger, une pépite issue de leur premier album. Le groupe s’éclipse quelques instants avant de revenir sur That Song, anomalie très groove et sympa de leur discographie et d’enchainer pour finir sur certaines de leurs meilleures bombes en live : Boomerang, Drop Dead Cynical et The Nexus.
Pour ceux et celles qui ne connaissaient pas le groupe et ils avaient l’air d’être assez nombreux dans la salle, le set était efficace et présentait bien leurs différentes facettes. Pour ceux qui comme moi sont familiers avec le groupe, le départ de Jake-E, chanteur en voix claire et membre fondateur du groupe, a eu un impact sur la qualité des concerts, son remplaçant ayant une voix beaucoup moins marquante et mélodieuse que lui. Néanmoins, Amaranthe reste un live act solide et délivre son métal teinté de sonorités électroniques avec une efficacité redoutable. Amaranthe est de ces groupes qu’on apprécie ou qu’on déteste à la première écoute tant leur son est particulier.
Je suis sortie de la fosse légèrement en sueur, plutôt satisfaite de la performance et prête à aller interviewer l’un des membres du groupe.
Eluveitie :
Pour cause d’interview avec Elize Ryd, chanteuse d’Amaranthe, je débarque en plein milieu du concert d’Eluveitie alors que s’achève Artio et débute Epona, premier single très aérien de leur tout dernier album : Evocation II – Pantheon.
Inis Mona, dont l’air évoquera à tout français ayant vécu la fin des années 90 la sacrosainte « Tribu de Dana » de Manau, achève d’envoyer le Cabaret Sauvage en l’air, littéralement, si on compte le nombre ahurissant de slammeurs venant s’échouer dans les bras des vigiles sur la scène. Les lumières se rallument et les folkeux, exténués mais pas vaincus, se dirigent vers le bar pour une dernière pinte avant de rentrer dans leur cabane pour la nuit.
Conclusion :
Un bon concert, honnête et bien intense comme on les aime. Tout le monde était bien en forme, public comme groupes, et c’est pour ça qu’on aime assister aux concerts : pour passer de bons moments comme ce soir !
Et vous, si vous avez eu le plaisir de venir à ce p’tit concert, qu’est-ce que vous en avez pensé ? 😀
Crédit photo : Romain Keller