Live Report : Crossfaith à Vienne – 01/10/18
Bonjour à tous ! Oui, vous avez bien lu le titre, on s’est retrouvés à Vienne, en Autriche à l’occasion d’un concert épique ! Vous savez à quel point j’apprécie le groupe japonais d’electro metal Crossfaith ? Lors de notre interview du chanteur et DJ du groupe au Download Festival, on avait appris qu’ils passeraient en Europe à l’automne, mais pas par la case Paris… Quelques amis vivant en Autriche plus loin, et nous voilà débarqués sur place pour un live-report à l’international, le premier d’Error404 !
Merci à KINDA pour nous avoir permis d’assister au concert et de réaliser une petite interview de Kenta plus personnelle qu’en juin (à venir !) à l’autre bout de l’Europe ! 🙂
On découvre donc avec grand plaisir l’Arena Wien, une petite salle en banlieue viennoise avec un sacré charisme ! Alors que l’entrée se fait par un bar, on continue sur une salle de vestiaire, une salle de merch avant d’arriver enfin dans la petite salle d’environ 250/300 places. Un espace cosy, mais archi complet pour cette date !
– Normandie : 20h30 – 21h –
C’est le premier groupe de cette soirée, un groupe de rock electro dont Camille vous avait déjà parlé en novembre 2017. Le groupe ouvre le bal dans une salle déjà bien remplie pour une première partie. Le rock electro de NORMANDIE, qui n’a pourtant rien de français si ce n’est le nom fait mouche. Le groupe entamera son set avec son dernier single Ectasy sorti deux mois plus tôt. Personne ne connaissait vraiment le titre ni le groupe, alors l’entrée de jeu n’était pas des plus évidentes… Mais la suite avec Awakening, le plus gros hit du groupe à l’heure actuelle viendra très vite rectifier le tir et faire danser les premiers autrichiens (et français, c’est à dire… juste nous en fait…) ce soir ! Les principaux titres du groupe tels que Pay For This et Collide viendront conclure ce bref, mais néanmoins énergique set. Les suédois menés par Philip Strand n’auront pas totalement fait mouche (trop soft, peut-être?) mais auront laissé une première impression agréable à cette soirée.
On a eu le droit à une petite mise en bouche avec quelques synthés qui annonce le ton pour la tête d’affiche de la soirée. Finalement, Crossfaith c’est un peu les synthés de Normandie, avec la violence de Blood Youth, et la fusion de tout ce beau petit monde donne un cocktail explosif ! Bref, on en reparle juste après !
– Blood Youth : 21h20 – 21h50 –
Le retour de Kaya Tarsus et sa bande depuis leur première partie de Neck Deep fut fulgurant. Son lourd et efficace. Le groupe était toujours autant en forme qu’au Petit Bain en 2017. Bien qu’il n’ait pas sorti quoi que ce soit depuis l’an dernier, le groupe est venu défendre à nouveau Beyond Repair, comme il l’avait déjà fait à Paris. Je ne me souviens pas exactement si le set était identique ou du moins similaire, mais en tout cas les anglais de Blood Youth avaient l’air plus réveillés et violents qu’avec Neck Deep. Electro-metalcore suivant derrière, le groupe s’est permis plus de libertés que lorsqu’ils étaient l’entrée d’un plateau de 4 artistes composés principalement de pop-punk. Aucune retenue sur cette date et on découvre donc le groupe sous sa vraie identité. Du punk, du sale, et c’est ça qu’on aime. Les pogos n’auront pas à se faire demander par quiconque dans l’assemblée. Ils arriveront d’eux-même après la première chanson. Même s’ils restent timides par rapport aux français, on leur laisse le bénéfice du doute qu’il s’agit simplement de garder son énergie pour la tête d’affiche qui s’approche déjà à grand pas… Le groupe n’aura pas le temps de communiquer particulièrement avec son public puisqu’ils enchaîneront un peu moins d’une dizaine de titres sur une demi-heure, finissant par leurs titres phares : Closure et Reason To Stay
– Crossfaith : 22h15-23h30 –
Les fameux japonais qui avaient éclatés le samedi du Download Festival France en ouvrant les 40 premières minutes de la Main Stage 1. Le set sera totalement différent de celui proposé au Download France. Tout d’abord, deux fois plus de temps de jeu, mais surtout, l’album Ex_Machina, sorti en août, sera le nouveau terrain de jeu du groupe, qui n’avait pas encore été trop montré la fois précédente en live (si ce n’est Freedom par exemple qui était sorti dans un EP en 2017). Exit Xeno + VIP en entrée de concert, mais bienvenue à Deus Ex comme opening du concert avec une scène encore plongée dans le noir, qui s’enchaîne très vite par l’arrivée de Terufumi (DJ), Tatsuya (batterie), suivi de près par le reste du groupe Hijo (basse), Kazuki (guitare) et le frontman Kenta (chant) qui viendra lancer le premier scream sur Catastrophe. Le public s’enflamme d’ores et déjà et les pogos qui restaient absents lors de NORMANDIE et plus timides pendant Blood Youth se sont réveillés d’un coup. Énorme circle pit sur la quasi totalité de la salle avant d’enchaîner sur le quatrième morceau de l’album (en toute logique, après avoir eu le 1er et le second), Destroy, chanson en featuring avec Ho99o9, groupe de hip-hop japonais.
Après un explosif Countdown to Hell en milieu de set complètement explosif, Kenta prend la parole avec son public, remercie les autrichiens pour avoir fait un joli sold-out sur la date. Il en profite pour demander le silence complet dans la salle et ouvrir une bière au micro. Petite scène comique de ce concert où l’on entend à plein volume l’ouverture d’une canette de bière avant d’enchaîner sur Make a Move, dernier single issu du dernier album du groupe. D’ailleurs, si vous ne l’avez pas vu, je vous conseille vivement de jeter un oeil au clip de Make A Move. Celui ci a été tourné en grande partie à Paris et durant le Download Festival Paris ! Si vous étiez, comme nous, sur cette date, ou que vous êtes parisiens, vous devriez reconnaître un certain nombre d’endroits!
Fin du concert après une heure de show et une quinzaine de morceaux expédiés du début à la fin à vive allure !
The Perfect Nightmare, le troisième morceau du dernier album, mais aussi le plus lourd du répertoire du groupe nippon, sera gardé en guise de rappel, et joué avec Monolith en guise de final de concert. Le rappel finit en grande trombe, Terufumi monte sur ses synthés debout, se jette en slam dans le public pendant que les screams retentissent toujours plus fort.
Quel show mesdames et messieurs ! On l’avait déjà dit pour le Download Festival Paris sur 40 minutes, mais un concert d’electro-metal, ça prend vraiment tout son sens de nuit, avec des jeux de lumières, des gros sons dubstep, pendant une bonne heure et quart. Si vous devez voir un groupe en live, c’est clairement Crossfaith. Je pourrais ne pas être objectif étant donné qu’il s’agit de mon groupe préféré et qu’on a fait le déplacement jusqu’en Autriche en partie pour ça (et aussi pour voir des amis, poke à notre amie Lina qui nous a beaucoup aidé sur l’interview de Kenta et qui nous a gentiment hébergé dans ce lointain pays ! ;))
Que vous soyez fans du groupe au point de l’écouter en galettes (ou en digital, soyons modernes), il est indéniable que Crossfaith est une véritable boule d’énergie en live ! Pogos, wall of death, jump, electro hardcore, solo de batterie, humour, dialogue, lunettes LED (merci à nous-même pour cette drôle d’idée qui a été ensuite reprise à Strasbourg par des ami(e)s français ! On attend que vous démocratisiez les lunettes LED pour les concerts d’electro metal du genre !), grosse guitares, crowdsurfing, screams voir même growl (cc The Perfect Nightmare), on a un condensé mené du début à la fin sans aucune fausse note. Un must-see en live qu’on ne saura que trop vous recommander ! On a déjà hâte de les voir revenir en France ! Si vous vous dépêchez ou que vous habitez dans l’Est, le groupe jouera ce soir à la Laiterie de Strasbourg, unique date française de cette tournée 2018 !