Chronique : Sólstafir – Endless Twilight Of Codependent Love

Trois ans après la sortie de “Berdreyminn”, Sólstafir reviennent le 6 novembre avec “Endless Twilight of Codependent Love”. Nom en anglais, une première ! Est-ce annonciateur d’un album tourné vers la langue de Shakespeare ? Nous y reviendrons plus loin. 

Notons d’abord la sublime cover : “la dame des montagnes” de Johann Baptist Zwecker. Cette version colorée a récemment été découverte dans un musée au Pays de Galles alors que jusqu’à présent seule une version noire et blanc était connue du public.

Cette cover sera la seule touche mythologique de l’album qui aborde le thème de la santé mentale. Thème très personnel auquel les membres du groupe sont sensibles, ayant tous traversé des phases plus sombres au cours de leur vie.

Dès les premières notes, nous sommes transportés dans l’univers “Sólstafir” si reconnaissable. 

La barrière de la langue n’est qu’un détail tant Aðalbjörn ‘Addi’ Tryggvason nous transmet facilement ses émotions et sa souffrance par sa voix éraillée.

Une profonde mélancolie se dégage de l’entièreté de l’album, nous faisant ressentir le désespoir de cette souffrance. 

Drýsill (dont l’animation du clip a été réalisée par Kim Diaz Holm qui avait également dessiné la cover de Svartir Sandar -2011-), illustre bien la longue et douloureuse descente aux enfers de quelqu’un souffrant de ce qui semble être des démences… Ainsi que des proches qui y assistent sans pouvoir intervenir jusqu’au moment où la situation devient incontrôlable. Cela tout en douceur malgré la violence du sujet abordé.

SÓLSTAFIR - Drýsill (Official Animated Video)

En parlant de douceur, nous retrouvons donc un titre en anglais : “Her Fall From Grace”. Accompagnée d’un joli clip collant tout à fait au style du groupe, cette chanson rend hommage à un proche de Addi ayant sombré dans la spirale infernale de la dépression.

Douceur de courte durée car Dionysus renoue avec l’époque Black Metal du groupe et se démarque donc par une plus grande brutalité. Mais quel plaisir!

Til Moldar (qui m’a tiré quelques larmes à la première écoute) calme les hostilités pour de bon et nous guide doucement vers la fin de cette heure d’écoute plus qu’agréable.

Tout en gardant leur style musical qui ne ressemble à aucun autre, Sólstafir nous émerveillent toujours par la beauté et l’intensité de leurs compositions. Cet album est définitivement un must have qui fera du bien à écouter en cette période troublée!

 

Tracklist :

  1. Akkeri (10:10)
  2. Drýsill (08:52)
  3. Rökkur (07:06)
  4. Her Fall From Grace (06:36)
  5. Dionysus (05:31)
  6. Til Moldar (04:29)
  7. Alda Syndanna (04:30)
  8. Ör (06:58)
  9. Úlfur (08:49)

AzureMoon

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