Ces séries qui ne passeraient pas en 2019 mais qu’on adore.

Bonjour/Bonsoir ! A l’occasion des 25 ans de la série cultissime Friends je me suis dit qu’il serait intéressant de faire un point sur 3 séries qui ne passeraient pas en 2019. Pourquoi non et pourquoi on les adore quand même.

 

Présentation des séries

Friends, la comédie entre amis


Doit-on vraiment présenter la série du Central Perk ? 4 amis : Monica et son frère Ross, Rachelle, Phoebe, Joey et Chandler sont de jeunes New-yorkais. On suit leurs histoires d’amitiés, d’amour, de travail, entre eux mais aussi avec les autres.
Bourrée d’humour, de répliques cultes, cette série à également vu passer de nombreuses célébrités au vu de son succès.

Ally McBeal, le cabinet d’avocat déjanté

Ally est une jeune avocate qui retombe sur un ami de la fac qui l’engage dans son cabinet « Cage and Fish » où elle retrouve son ancien petit ami Billy accompagné… de sa femme. Surtout connue pour son abus d’effet spéciaux déjantés et ses chorégraphies sur du Barry White dans les toilettes. Ally McBeal a fait connaitre de nombreux et nombreuses acteurs-trices tout en parlant du système judiciaire américain.

Sex and the city, 4 femmes, le sexe et NYC

Carrie Bradshow, aka la femme aux mille paires de chaussures avec un salaire de journaliste. Accompagnée de Samantha, Charlotte et Miranda sont 4 femmes sexy, indépendantes et accro au sexe. Première série à faire parler les femmes de sexe ouvertement à travers protagonistes très différentes les unes des autres.

Pourquoi elles poseraient problèmes ?

Blagues racistes, misogynes, homophobes, transophobes, grossophobes, hypersexualisation de la femme… Voici quelques exemples de blagues ou situations qui ne passent plus actuellement.

Et à juste titre ! Certains vous dirons qu’on ne peut plus rien dire ou faire.
On peut tout dire ou faire tant que cela ne blesse personne. Ce qui ne va pas c’est de normaliser les comportements problématiques à la télévision, même si ces derniers s’inspirent en partie de la réalité et du fantasme (surtout lors du comportement séducteur ou sexuel).

Comme par exemple, alpaguer les femmes dans la rue, les siffler et trouver ça sexy,

  • Le problème de la bisexualisation. Que ce soit dans Ally McBeal ou Sex and the city, être un homme bisexuel c’est gênant alors qu’une femme c’est sexy.Dans chacune de ces séries la protagoniste principale (Ally et Carrie) rencontre un homme en apparence parfait sauf. Sauf, qu’il est bisexuel. Et c’est dérangeant.
    Ally le dira elle-même : “(…) I suppose I’m insecure that a bisexual man has sexual needs that I can’t fulfill. I suppose I like to think of my husband taking my son to a ball game and not having to worry about whether daddy is checking out the pitcher’s glutes. I suppose I’m nervous about my kids being teased because of their father’s sexual… “ She trails off, then resumes: “I suppose I’m worried about diseases. I suppose in the end, I’m far more homophobic than I ever imagined.”
    La peur des maladies, la peur de ne pas combler son partenaire et du regard des autres. De beaux clichés qui persistent ! Alors qu’une personne avec une sexualité hétéro ou homo peut se pas être comblée avec un-e seul-e partenaire.
    Pour Carrie les bisexuels “they always end up with men”. Donc la bisexualité n’existe pas, c’est une passade où les hommes finissent par êtres gay. Cette sexualité jugée « anormale » est le motif pur et dur de la rupture. C’est moche. Il n’y a que Samanta qui tente l’expérience avec une femme avant de revenir à la bite qu’elle aime trop mais ne se qualifie pas de bisexuelle pour autant.
    Je vous laisse le lien vers la scène (insupportable) juste ici.
  • Friends, on adore mais la transophobie et la grossophobie non.
    Que ce soit Monica et son passée de grosse qui donne lieu à de nombreuses plaisanteries douteuses et une représentation extrêmement négatives des personnes en surpoids. Comme si cela était une honte et que Monica ne pouvait être attirante en étant grosse.

    Ou le père de Chandler qui est un travesti. Devenue une femme drag assumée, la mère de Chandler est source de blagues récurrentes sur ce soit sur le fait d’être trans ou drag. Chandler explique qu’il gagnait de l’argent en épilant les sourcils de son père et de ses amis : rires à gorges déployés. Ou le fait qu’on ne se réfère jamais à sa mère avec le bon pronom ou le bon titre à savoir : Madame.

 

  • Les clichés sur les personnes non blanches (et l’absence de personnes de couleur de façon globale dans Friends et Sex and the city).
    Dans Ally McBeal Lucy Liu, d’origine chinoise, va arriver dans l’équipe et bonjour les clichés. Autoritaire, fana de boulot, sans cœur, de sexe, tendance BDSM.
    Autre cliché, dans Sex and the city Samantha va fréquenter un homme noir principalement pour le cliché sur son pénis qui serait énorme. Hum. Déjà. Second cliché : la sœur de cet homme n’est pas contente car son frère fréquente une femme blanche. Cliché de la femme noire possessive qui supporte mal la présence d’autres femmes autour de son frère (juste ici). La relation en devient presque incestueuse. Le tout dure donc 2 épisodes.

 

  • La sexualisation trop intense des femmes. Les jupes courtes, les vêtements moulants, les décoltés en veux-tu en voilà. Des réflexions très sexistes sur les tenues. Et quand un homme met une robe = hilarité ou génance ou les deux. Bravo.

Ce sont des exemples parmi d’autres. Le fait est que l’ambiance générale de ces séries n’est pas en faveur de la diversité ou l’acceptation de l’autre dans son ensemble. Valeurs qui sont mises en avant aujourd’hui pour un monde meilleur (appelez-moi Miss France).

Pourquoi on les adore ?

Pour la nostalgie, séries des années 90, séries de notre enfance/début adolescence (je sens la vieillesse en écrivant ces lignes). C’est le début de l’amour des séries pour moi et ça fait 20 ans que ça dure. Aucune époque n’est parfaite et les années 90 ont eu leur lot de ratés et de réussites. C’était l’âge d’or de la tv, on pouvait tout y faire pour le meilleur et pour le pire.

Parce que c’est quand même drôle, blagues non respectables mises à part. Combien de blagues de Chandler m’ont décrochées des fous rires ? Ou les fameux fishismes de Richard Fish ? Les réflexions de Samantha, les crises de Ross, les danses sur Barry White dans les toilettes, les mimiques choquées de Charlotte ? Bref. Moultes choses sont à prendre.

Mine de rien on a pu parler de pas mal de sujets parfois délicats : la parentalité homosexuelle, l’inégalité des salaires, le statut de la femme, l’adoption, la difficulté d’avoir des enfants, être différent, les agressions sexuelles…

Les guest tous aussi jouissifs les unes que les autres. Bruce Willis, Robert Downey Jr, Sting, Brad Pitt, Lucy Liu, Bradley Cooper, Jon Bon Jovi, Barry White, Tina Turner, Sting, Elton John, George Clooney, Robin Williams, Julia Roberts,… et j’en passe ! Encore inconnu-e-s ou fans de la série le temps d’un épisode c’est toujours drôle de retrouver ces stars dans leur jeunesse.

Bilan ?

Aucune série n’est parfaite. Ni celles des années 90, ni celles des années 2000, 2010 et 2020. Il y aura toujours des actions, paroles, comportements qui n’iront pas. Je peux en citer un dans chaque série que je regarde actuellement.

Si l’on prend How I Met Your Mother, qui est une copie quasi-conforme de Friends, on y retrouve les mêmes bourdes 15 ans après. Pareil même pour les séries qui font des efforts ou sont engagées politiquement comme Game Of Thrones, The handmaid’s tale, La casa de papel,…

La conclusion est qu’il n’y aura jamais de série parfaite tant que notre société n’évoluera pas complètement et arrêtera d’avoir un comportement sexiste, homophobe, transphobe et grossophobe. C’est en bonne voie, il faut juste espérer que les scénaristes ouvrent aussi les yeux et donnent le bon exemple.

Zora

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