Catalyst
Aujourd’hui, je rejoins la team jeux de société (car après tout, Error404 c’est aussi ça, la liberté à chacun de nos rédacteurs de parler de ce qu’il souhaite tant que c’est sur un domaine culturel ! :-)).
J’ai eu l’occasion de tester le jeu Catalyst qui sortira chez l’éditeur Atalia en français en mai ! J’ai joué ici à partir d’une version anglaise !
Comment est-ce qu’on devient un vrai Catalyst ?
Dans ce jeu, les joueurs joueront sur un plateau unique composé de cinq dalles modificateur de coût des cartes. A tour de rôle, les joueurs vont avoir le choix entre trois actions :
- Récupérer une somme de pièces d’or égale à la valeur du catalyste le plus cher du terrain
- Acheter un catalyste pour ensuite pouvoir l’activer dans un tour suivant.
- Effectuer l’action de l’un de ces catalystes avant de lui faire intégrer notre pile de « points de victoire », nécessaire à la victoire.
Chaque catalyste possède une couleur et jusqu’à 2 effets à effectuer en même temps lorsqu’il est activé. Parmi ces effets, on retrouve notamment :
- Le gain d’une pièce d’or
- La construction d’un bâtiment
- L’activation d’un second catalyste
- Le recrutement d’un catalyste (alors que vous êtes en train de jouer une action, une sorte de double tour en fin de compte)
- L’acquisition d’un jeton « Pouvoir Militaire »
Il est important de noter que lorsque l’on recrute un catalyste, celui-ci est immédiatement placer sur un bâtiment « vide » si vous en avez un à disposition. A chaque fois que vous effectuerez l’action d’un catalyste placé sur l’un de vos bâtiments, les effets du bâtiments s’activeront en même temps, sans que ce dernier ne rejoigne la pile de défausse/points de victoire comme le font les catalystes. Plus vous aurez de bâtiments, et plus vous aurez la possibilité d’activer plus d’effets à la fois et ainsi devenir de plus en plus redoutables !
Le gagnant, arrive lorsqu’on arrive à la fin de la pile de cartes de catalystes est vide. A l’issue de cela, on compte les points selon différentes critères :
- On additionne les coûts de tous les catalystes qu’on a pu utiliser au cours de notre partie.
- On additionne les valeurs des bâtiments en notre possession.
- Pour trois picèes d’or restantes, on ajoute un point de victoire.
- On check les objectifs communs à chacun des joueurs. Chaque objectif correspond généralement à une couleur de bâtiment construit. Par exemple si vous aviez un bâtiment vert, vous obtenez alors un point supplémentaire pour toutes les cartes catalystes de valeur 2. Si vous possédez un bâtiment jaune, vous remportez 4 points de victoire supplémentaires. Pour un bâtiment rouge, vous obtenez 2 points supplémentaires pour chaque carte catalyste utilisée ayant un effet de construction de bâtiments.
- Le joueur ayant le plus de jetons « Pouvoir militaire » remporte 6 points de victoire bonus. Ensuite, c’est 1 point pour 2 jetons « armure ».
- Une mécanique simple à comprendre Il y a beaucoup d’éléments : la mise en place et l’explication des règles n’est pas évidente la première fois. La règle était assez difficile à comprendre. Je ne suis pas un grand joueur de jeux de société averti… Cela joue sans doute, mais quand même. Une fois un premier tour de chauffe réalisé, le jeu est finalement assez simple et intuitif ! Les tours s’enchaînent rapidement et le jeu se déroule de façon assez fluide sans temps morts.
- Un objectif commun pour tous les conquérir Au début de la partie, un objectif commun est défini pour tous les joueurs. Chaque couleur (rouge, vert, bleu et jaune) rajoute des points bonus en fin de partie selon différents critères : toutes les cartes bleues ayant pour valeur « 2 points » rapportent 1 point, le fait de posséder un batîment jaune en rapporte 4, 1 point par carte permettant de rejouer un catalyste durant ce tour si vous possédez un bâtiment vert et j’en passe ! Ce système permet de mettre du challenge entre les joueurs. Avec tous les mêmes objectifs, on se retrouve vite à se tirer la bourre pour récupérer les meilleurs éléments !
- De nombreuses façons de rafler des points Vous l’avez vu plus haut puisque je l’ai détaillé, mais les façons d’arriver à la victoire sont nombreuses. Chacun peut donc peaufiner sa stratégie comme bon lui semble afin de maximiser ses points de victoire et remporter la partie ! La rejouabilité est intéressante puisqu’il existe plusieurs objectifs.
- Bien à 2 J’ai eu l’occasion de jouer au jeu en mode 2 joueurs. Il fonctionne très bien à deux et se veut assez rapide. Je pense que le jeu est même bien plus intuitif en duel à 2 joueurs comme j’ai pu le faire. On sait que notre adversaire a les mêmes objectifs que nous, donc on sait comment agir et remporter la victoire. Le jeu est assez équitable pour chacun des partis. A plus de deux joueurs, un déséquilibre peut vite se créer pour le peu que deux joueurs se liguent contre le dernier…
- Visuellement perfectible Si la boîte n’était pas magnifique dès le premier coup d’oeil, la direction artistique globale du jeu n’est pas le plus gros point fort du jeu. Les catalystes ou bâtiments n’ont pas de réelle cohérence. Pareil pour la boîte, le héros sur le packaging n’est pas des plus vendeurs.
- Pas d’histoire Le but du jeu, c’est de récolter des points de victoire par diverses façons (mentionnées précédemment !) mais au final pourquoi faire? Il n’y a pas vraiment de lore ou d’histoire derrière le jeu. On incarne des catalystes, on construit des bâtiments pour remporter des points… Dommage qu’il n’y ait pas un peu plus d’explication autour de cela, j’aurai bien aimé en savoir davantage sur l’histoire de tous ces personnages !
- Très classique. J’ai testé Imaginarium à titre personnel peu de temps avant, et on y retrouve la mécanique de ce plateau avec des modificateurs de coût pour les cartes. Je suppose que c’est une mécanique qu’on retrouve dans la moitié des jeux du genre, mais au final tout ce gameplay se révèle assez classique pour le peu qu’on soit un joueur de jeux de société avéré. Il n’y a pas le gameplay qui fait que le jeu va devenir unique en son genre et qu’on s’en rappellera dans des années !
- Un extra deck de 10 cartes Lors de la mise en place, on nous demande de mettre 10 cartes de côté pour que lorsque la dernière carte est prise, on puisse utiliser ce petit paquet pour laisser les autres joueurs refaire un tour. Le soucis est que le jeu se joue jusqu’à 4 joueurs. 4 cartes suffiraient donc en théorie, non ?
Au final, Catalyst n’est pas un jeu particulièrement mémorable mais il reste sympathique à jouer, surtout à deux. Les jeux deux joueurs n’étant pas toujours les plus simples à trouver, je vous le recommande tout de même pour s’affronter dans un duel de magie épique !