Carnival of Monsters : Traquer pour divertir !

Carnival of Monsters vous place en tant que maître de cirque. Vous exposez des monstres allant des plus inoffensifs aux plus dangereux. Tout cela, en vu d’être apprécié par le Cercle de Monstrologie. Mais attention : vos concurrents directs et vos propres monstres vous mèneront la vie dure !

Ambiance du jeu : 

Carnival of Monsters se joue en quatre manches appelées « Saison ». À chaque saison, le Cercle veut que vous lui apportiez des monstres d’une variété spécifique. Pour ce faire, il faudra déployer tous vos moyens : s’aventurer dans les terrains liés à ces créatures, accumuler assez de points sur ces terrains pour capturer un monstre, engager des membres pour vous aider dans vos captures… Mais si vous êtes gourmand et capturez des monstres puissants, ils ne seront pas sans danger : veillez à avoir suffisamment de chasseur pour les garder en capture. Auquel cas, à la fin de la saison, ils vous feront quelques dommages collatéraux.

Un jeu de draft ?

D’abord : qu’est-ce qu’un jeu de draft ? La draft est une mécanique consistant à choisir une carte parmi celle que l’on a en main avant de passer les cartes restantes à son adversaire puis de réceptionner le jeu de carte d’un autre adversaire. Tout simplement.

Carnival of Monsters se propose donc comme un jeu de draft à la composition originale. Comme tout jeu de son genre, il y a bien un échange des mains entre les joueurs avec ses adversaires après avoir choisi la carte qui nous intéressera. Il nous est possible de la jouer immédiatement après le tour de draft ou de la réserver pour plus tard. La phase de draft dure jusqu’à ce que les différentes mains s’épuisent.

Néanmoins, Carnival of Monsters ne consiste pas uniquement à donner sa main à  son voisin de gauche pour récupérer celle de son voisin de droite. En plus d’avoir son petit plateau individuel, un plateau circulaire est présent au centre de la table, regroupant l’ensemble des actions possibles à certaines périodes de jeu.

Le jeu comprend entre autre :

  • Un système de monnaie : Vous en aurez besoin pour payer vos employés de cirques ainsi que pour payer l’entretien d’une carte en réserve. Jusque là, rien de bien différent d’un jeu de draft comme SevenWonders. Mais, vous pouvez également vous endetter. Ce qui vous fera perdre des points de victoire à la fin de partie.
  • Les chasseurs royaux : À la fin d’une saison, vos monstres les plus dangereux tenteront de vous nuire. Le Roi enverra, ou non, des forces pour vous aider. La hauteur de cette aide est déterminée par trois dès.
  • Les jetons chasseurs : Ceux là se gagne à l’aide de cartes spéciales. Vous pourrez les consommer définitivement ce qui vous ajoutera une aide supplémentaire pour canaliser vos bestiaux en fin de saison, si besoin est.
  • Des cartes variées : La main que vous récupérez à chaque tour n’est pas uniquement composé de monstres. Vous avez également des membres de staff à recruter, des cartes événements qui ont une utilité ponctuelle, des cartes objectifs qui ont une utilité à long terme et des cartes terrains qui rappellent que le jeu est écrit par Richard Garfield, également auteur du célèbre Magic: The Gathering.

Un jeu simple, mais complet !

Je ne rentre pas dans le détail des règles bien qu’avec l’énumération ci dessus, le jeu prend des apparences d’un gros jeu avec des mécaniques complexes et il se pourrait que vous soyez dissuadé si vous êtes un joueur plus occasionnel. Mais détrompez vous ! Sincèrement, le livret de règles est finement rédigé et les actions suivent une logique qui rend le jeu facile à assimiler. La réelle difficulté, comme un peu tous les jeux de draft, est de savoir s’adapter au hasard qui se présente à vous afin d’adapter son jeu à lui et ravir la victoire à vos adversaires.

 

Avis

Carnival of Monsters est tout simplement un bon jeu. Il ne révolutionne pas le genre, certes, mais il le présente sous une nouvelle forme. Le plateau circulaire est une excellente idée et fonctionne très bien. Il ne suffit pas ici de se donner les moyens de jouer des grosses cartes, il s’agit aussi de pouvoir les entretenir et les contenir lorsqu’elles représentent un danger. De plus, les cartes objectifs à long terme sont d’une grande utilité pour les joueurs comme moi qui aime voir vers le futur plutôt que dans l’instant. Ces mêmes cartes m’ont assuré ma première victoire haut la main.

Le matériel est agréable et durable ; les illustrations combinent habilement effroi, étrangeté et beauté.

Je recommande Carnival of Monsters à tous les amateurs de draft mais aussi à tous les néophytes désireux de découvrir le genre.

Aparté hors sujet : un trombinoscope de l’auteur et des illustrateurs du jeu est présent dans le livret des règles. C’est un détail, certes, mais pouvoir mettre des têtes derrière des noms, c’est toujours agréable.

 

  • Prévoir de l’espace. Il y a beaucoup de matériel.
  • La boîte. Elle ne reflète pas du tout la beauté du matériel qu’elle contient.
  • 5 joueurs seulement. Je ne pense pas qu’un sixième ou septième joueur aurait gêné. Surtout vu le nombre de cartes.
  • L’iconographie du plateau individuel. Autant celle des cartes est intuitive, autant celle de notre plateau est purement esthétique sans être indicative.

 

 

 

  • Un jeu allant vers les novices. Le jeu propose des règles simplifiées pour les personnes n’ayant pas l’habitude du système de Draft. C’est une proposition intelligente.
  • Différentes mécaniques, différentes stratégies. Le cumul des possibilités ouvre un bel éventail de jeu et d’adaptabilité. On peut toujours se refaire et gagner, même lors de la dernière saison.
  • Le livret de règles. Franchement, il est difficile de faire plus clair. Et ça mérite d’être souligné.
  • Les références populaires. Les monstres sont souvent issus de nos propres folklores terrestres mais dans des interprétations parfois surprenante. Le jeu a su trouver son identité dans la façon dont il représente son univers.

 

En résumé

En somme, ce jeu initie au draft aussi bien qu’il confirme les amateurs du genre. La polyvalence des approches et la diversité des mécaniques font de lui un jeu intuitif mais dont chaque partie est imprévisible.

 

Cléophas

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