Boss Monster : Mini-Boss, incarnez le Mal et défiez les héros !

Lors de vos aventures épiques, ne vous êtes vous jamais dit : « Pourquoi ne jouerions-nous pas les forces du Mal ? » ou encore « Quelle plaie ces paladins ! J’aimerais construire un donjon entier rien que pour les éradiquer ! » ? Eh bien dans Boss Monster : Mini-Boss, tout ça devient possible. Le but est à l’opposé de tous jeux d’héroïque fantaisie comprenant un système de donjon : cette fois-ci, c’est vous le boss du donjon et vous devez attirer les héros dans vos différentes salles afin de récolter leurs âmes ! Mais attention, s’ils survivent, ils vous précipitent vers la défaite.

Boss Monster : Mini-Boss est un jeu de société reprenant le concept d’un Dungeon Keeper ou d’un Dungeons, des jeux vidéos où vous managez un donjon et ses obstacles. Fini de jouer les héros, ici, le but c’est de mettre fin à leur vaine aventure. Boss Monster : Mini-Boss prend la forme d’un jeu de cartes stratégique et dynamique pour 2 à 4 joueurs. Chaque tour se constitue de différentes phases : la phase de Début du Tour, où l’on révèle les nouveaux héros en ville que l’on veut attirer – ou pas – dans notre donjon, la phase de Construction où chaque joueur aménage une nouvelle pièce dans son donjon ou en améliore une existante, la phase d’Appât où les héros présents en ville se dirigent vers les donjons qui les attirent, la phase d’Aventure où les héros explorent votre donjon et y périssent où y survivent et la phase de Fin de Tour où vous comptez les âmes fraîchement récoltées ou les blessures que vous subissez et où vous réactivez vos salles désactivées par les héros qui sont passés à travers. La partie s’arrête lorsqu’un joueur à récolté un total de 10 âmes ou lorsque tous les autres joueurs ont comptabilisé un total de 5 blessures et que votre donjon est le seul encore debout.

Construire son Donjon et attirer les héros :

Votre donjon peut comporter jusqu’à 5 salles (en plus de celle du Boss) que vous pouvez améliorer ensuite (avec une carte « salle avancée » ou une carte « Mini-Boss ») ou remplacer par une nouvelle salle ordinaire que vous jugez plus avantageuse. La capacité de votre Boss ne devient efficiente que lorsque vous avez construit les 5 salles de votre donjon. Pour attirer les héros présents en ville c’est simple : chaque salle présente un type de butin particulier qui attire des héros particuliers. Un héros est attiré par le donjon comportant le plus de butin qui l’intéresse (ex. : si un mage est en ville, il sera attiré par le donjon présentant le plus de butin magique). Si ce nombre de butin est égal entre deux joueurs, le héros reste en ville et attend qu’un donjon devienne plus intéressant. Mais d’autres héros continuent d’arriver à chaque début de tour. Attention à ne pas se retrouver avec 4 ou 5 héros d’un coup. Même s’ils passent les uns après les autres, cela peut s’avérer fatal si vous n’avez pas la capacité de tous les vaincre.

Écraser la concurrence : 

Les cartes sortilèges offrent un moyen d’améliorer temporairement son donjon ou d’embêter le donjon des autres. Eh oui, si vous voulez attirer les héros chez vous et avoir le plus d’âme, il faut écraser vos concurrents. Ainsi, vous n’avez pas à réfléchir uniquement à votre petit donjon personnel, mais guettez ceux de vos adversaires et mettez leur des bâtons dans les roues le plus souvent possible ! Parfois, il s’agira de désactiver une salle chez votre voisin afin d’attirer les héros chez vous. Parfois, à l’inverse, il s’agira d’attirer des héros chez votre voisin et de faire en sorte qu’ils en sortent indemnes, afin de rapprocher votre adversaire de la défaite.

Les nouvelles mécaniques : Mini-Boss et Monnaies.

Certains le savent déjà mais Boss Monster : Mini-Boss est un jeu qui s’inscrit dans la continuité des autres Boss Monster, apportant ici deux nouvelles mécaniques : les Mini-Boss et la monnaie. Par ailleurs, sachez que Boss Monster : Mini-Boss est compatible avec les autres Boss Monster et vous pouvez ainsi combiner les paquets de cartes. Pas de panique si vous ne connaissez pas Boss Monster, Boss Monster : Mini-Boss se joue indépendamment des autres et se veut comme le jeu idéal pour introduire à ce qu’est la licence. Ce n’est pas une extension, mais bien un stand alone qui peut éventuellement se mélanger aux autres.

La monnaie permet un certain nombre de choses, notamment d’embêter les donjons des autres joueurs concurrents en améliorant certains héros qu’ils attirent. Payer une pièce permet d’ajouter un point de santé à un héros et ainsi le rendre plus coriace. Cela permet également d’invoquer un Mini-Boss et de lui donner ensuite accès à ses différents paliers de pouvoir (qui sont au nombre de trois).

Les Mini-Boss, quant à eux, fonctionnent comme des améliorations de salle. Un Mini-Boss se glisse en dessous de la carte salle à laquelle vous avez décidé de l’attacher et nécessite l’affranchissement d’une pièce d’or pour être invoqué. Son pouvoir de palier 1 est alors disponible. Puis, si vous le désirez, vous pouvez payer une pièce supplémentaire pour activer son pouvoir de palier 2. Enfin, si vous améliorez votre Mini-Boss jusqu’au palier 3, cet ultime pouvoir n’est utilisable qu’une fois. Dès qu’il est utilisé, votre Mini-Boss revient au palier 1 et il faudra payer à nouveau pour le palier 2 puis pour le palier 3. Les deux premiers paliers peuvent être utilisés autant que possible (une fois par tour en général). Seul le troisième palier fait revenir au premier lorsqu’il est utilisé.

Avis

Pour être honnête : j’ai aimé jouer à ce jeu. Mais au bout de la troisième partie seulement. Ma première expérience de Boss Monster : Mini-Boss fut gâchée par des règles mal rédigées. Le jeu n’est pas très compliqué, au contraire. Mais certains points sont sous-entendus, par exemple : une amélioration en salle avancée remplace une salle ordinaire, elle ne vient pas s’ajouter à celle-ci. Ce point n’est explicité nulle part dans le livret de règles, seules les exemples illustrés permettent de le déduire. Et c’est son plus gros point faible car le jeu en soi est bon. Une fois qu’on a rassemblé le puzzle que sont les règles, on peut s’amuser et pour le coup : on s’amuse beaucoup. Franchement, en tant que fan des Dungeon Keeper et de la saga Dungeons, je m’y suis retrouvé : humour, références aux canons de l’héroïque fantaisie et du jeux-vidéo, jouer les méchants… Je fais partie de ceux qui aiment incarner les antagonistes et écraser l’orgueil des paladins (j’ai vraiment un truc contre les paladins…).

 

  • La rédaction des règles n’est pas claire. Et ça, c’est bien dommage car le jeu est bon.
  • Un livret de règles peu ergonomique. Les informations sont dispersées dans un livret trop compact avec de nombreux encarts.
  • Une variété de cartes limitée. Ce qui sous-entend d’acheter d’autres Boss Monster pour en découvrir de nouvelles.
  • La mise en forme des cartes n’est pas belle. Dommage car les dessins pixel art dessus sont beaux mais l’interface global ne leur rend pas hommage.

 

 

 

  • Les références à l’univers du jeu-vidéo. Elles sont amusantes, on est heureux de les reconnaître et elles montrent que le jeu sait de quoi il hérite.
  • Le concept du jeu en lui-même. Contrôler un donjon et éradiquer des héros, que faut-il de plus ?
  • L’existance des variantes. Si vous avez trop joué avec les règles de base, vous pouvez poursuivre l’aventure avec les quelques variantes qui vous sont proposées.
  • La polyvalence stratégique. Ce jeu se joue sur plusieurs fronts : attirer les héros et les éliminer mais également faire en sorte que vos adversaires échouent et les handicaper.

 

 

En résumé

Un jeu de cartes dynamique qui prendra sans doute quelques parties et relectures de règles mais qui se révèle être franchement amusant une fois le tout assimilé.

Cléophas

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