Batman, The Dark Prince Charming
Batman, The Dark Prince Charming
Enrico Marini
Dargaud-DC Comics
Bonjour/Bonsoir ! Je n’ai jamais adoré les histoires de super héros, les films, les comics ne m’ont jamais vraiment attiré. Je suis plus Marvel que DC mis à part pour le personnage de Batman. Qui ne se souvient pas du dessin animé sur France 3, qui n’a pas aimé les films de Tim Burton ou la magnifique trilogie de Christopher Nolan ?
Je ne connaissais pas bien Enrico Marini, j’ai parcouru ses oeuvres en y admirant son travail des couleurs vives et de l’aquarelle. Ses plus grandes oeuvres sont
Reprendre une licence de super-héros, longtemps réservée aux auteurs du genre américain, c’est une première pour un auteur francophone ! Les règles étaient simples : carte blanche et l’obligation de conserver son style.
Enrico Marini parle de façon très humoristique dans une petite introduction sous la forme d’une rencontre avec Batman.
J’ai eu un coup de coeur pour cet ouvrage comme je n’en n’avais pas eu depuis Blacksad. Le travail de la couleur, la mise en scène, cet ouvrage est un oeuvre d’art à part entière. Chaque scène possède sa gamme de couleurs : marron/noir pour la ville, bleu clair/blanc pour la nuit, noir/violet pour le costume – la touche de couleur rappelle le costume du Joker.
Certaines planches représentent une scène avec peu de texte disposé en bas de l’image afin de laisser le spectateur admirer la planche dans son entièreté qui est d‘une beauté saisissante.
Batman tient ses traits de son nouvel interprète au cinéma : Ben Afleck : une mâchoire carré, des petits yeux une caricature de l’acteur avec les épaules du chevalier noir. On lui découvre un côté très humain, sensible qui n’était pas forcément palpable derrière ce masque et cette voix grave.
Alfred, Catwoman et même le Joker retrouvent leurs lignes et courbes sous la plume habile de Marini. Dans un ensemble de couleurs vives sur un fond pastel ; de façon à apaiser les yeux du lecteur devant une ambiance aussi sombre.
Nous avons là une affaire policière inattendue et dense. J’apprécie particulièrement qu’elle soit sur deux tomes. Cela laisse au lecteur le temps de s’imprégner de l’ambiance afin de plonger dans les abysses de Gotham lors du second tome.