Le Héros est un Démon – Chapitre 109

 

Chapitre 109 : Délivre mon Cœur

 

« Les discussions ont été si longues qu’elles m’ont ouvertes l’appétit. » (Hifumi)

Écoutant Hifumi grogner « Au final, je n’ai pas pu manger au château. », Vepar pointa du doigt la ville.

« Je connais un délicieux restaurant là-bas. Et puisque pour les personnes comme moi qui gagnent assez d’argent il est possible de réserver des salles privées, nous pourrons manger tranquillement. Moi aussi j’ai le ventre vide. Laisse-moi te payer le repas ! » (Vepar)

« Dans ce cas, je compte sur toi. » (Hifumi)

Une fois arrivés au restaurant conseillé par Vepar, tous deux furent menés vers une large pièce privée située tout au fond de l’établissement. Vepar semblait être une habituée, ou du moins quelqu’un de très connu.

Dans la pièce, Vepar s’installa juste à côté d’Hifumi, et ce malgré les dizaines de sièges disponibles dans la pièce. Elle confirma ensuite avec lui s’il y avait des choses qu’il n’aimait pas, et commanda rapidement plusieurs plats dont il n’avait jamais entendu parler.

« Ce genre de commande te va ? » (Vepar)

« Même si tu m’expliquer les détails et quantités, je ne connais aucun de ces plats. » (Hifumi)

« Oui, c’était prévisible. Dans ce cas, n’hésite pas à commander à nouveau si les portions ne te suffisent pas. » (Vepar)

Une fois le serveur partit, Vepar se tourna vers Hifumi.

« Pourquoi as-tu souhaité impliquer les humains dans le conflit entre démons et elfes ? » (Vepar)

« Ce n’est pas ça. » (Hifumi)

« Eh ? » (Vepar)

« Impliquer les humains n’est pas mon but. C’est Impliquer toutes les races qui l’est. Mon but est d’entraîner tout ce monde dans les guerres. » (Hifumi)

Lorsque de l’eau arriva avant les plats, Hifumi put s’humidifier légèrement la gorge.

« Les habitants de ce monde devraient s’affronter de façon plus désespérée. Ils devraient offrir et donner des vies avec plus d’honnêteté. C’est ce en quoi je crois. Et j’agis pour que cela se produise. » (Hifumi)

Une fois la phrase d’Hifumi terminée, un silence pesant s’installa dans la pièce.

« C-Cela veut dire que tu souhaites détruire ce monde ? » (Vepar)

Hifumi rendit un sourire à Vepar qui venait de lui poser timidement sa question.

« Ce n’est pas ça non plus. Les guerres permettent à tout le monde de devenir ‘sérieux’. Pour combattre. Pour survivre. Pour récupérer ce qui nous appartient. Vengeance et préservation, ambitions et récupération… il existe de multiples facettes, mais cela permettrait à tout le monde de prendre au sérieux la vie. Ce n’est que comme ça que ce monde pourra avancer. » (Hifumi)

« Ce n’est pas vraiment ce que je pense, mais… est-ce qu’on t’a déjà dit que tu avais de sérieux problèmes ? » (Vepar)

« Non, jamais. » (Hifumi)

Après avoir toqué à la porte, le serveur entra dans la pièce et aligna plusieurs plats les uns après les autres.

Il coupa un morceau de viande couvert d’une sorte de sauce et émettant de la vapeur, et d’un geste rapide plaça les tranches devant Hifumi et Vepar. Un aliment inconnu rôti avec de la salade et une sorte de pâte fut aussi placé sur la table.

« Ooh, ça a l’air délicieux. » (Hifumi)

Prenant couteau et fourchette, Hifumi remplit immédiatement ses joues de viande. Le goût de la sauce à la fois douce et amère se mélangea avec celui de l’huile une fois arrivé dans sa bouche. La viande était dure, mais cela ne semblait pas déranger Hifumi.

« C’est une manière étonnante de manger. » (Vepar)

En disant cela, Vepar coupa sa viande en petits morceaux avant de profiter de son onctuosité.

« C’est un bon restaurant. Le goût et les quantités sont satisfaisants. » (Hifumi)

S’exclama Hifumi en direction du serveur qui venait apporter les boissons une fois la moitié des plats engloutis.

« Eh ? M-Merci. »

Le serveur sembla surpris qu’un humain s’adresse à lui, mais après sa brève stupeur, il remercia Hifumi du compliment avec un fin sourire.

« Tu n’es ni du côté des démons, ni du côté des humains. Avec une telle façon de penser, je me disais que tu serais détesté des humains, mais… » (Vepar)

« Que ce soit les humains ou les démons, personne ne peut s’empêcher d’avoir une impression positive de quelqu’un qui poursuit son rôle avec ferveur et honnêteté. » (Hifumi)

Hifumi s’essuya la bouche avec les morceaux de tissus empilés sur la table et prévus à cet effet.

« J’aime les individus qui font de leur mieux pour s’améliorer, qu’il s’agisse de mes alliés ou de mes ennemis. Les habitants de mon territoire ainsi que ma femme font de leur mieux pour améliorer la société, et pas seulement dans mon territoire. » (Hifumi)

« Oh, tu es marié. Peux-tu dans ce cas te permettre de manger ici avec moi ? » (Vepar)

Hifumi se tourna d’un air sérieux en direction de Vepar.

« Ils secouent ce monde. Je ne fais que leur donner des ordres. Cependant, je ne compte pas laisser à d’autres les missions les plus amusantes. » (Hifumi)

Il avala une tasse du pseudo-café.

« Si je devais agir à leur place, bien trop d’individus maniganceraient des plans divers et variés. Un peu comme cet enfant roi. » (Hifumi)

« …Agathion-sama est considéré comme le roi le plus intelligent des ces dernières générations. Cela fait longtemps que nous voulons nous débarrasser des elfes… ne me dis pas que tu comptes t’impliquer ? » (Vepar)

Hifumi offrit un sourire moqueur à Vepar qui ajoutait « Impossible, tu semblais lui parler avec sincérité. »

« Ceux qui se font appeler hommes d’état accordent trop d’importance aux titres. Grâce à ces titres, le peuple les suit… c’est ce qu’ils croient. Pour une cause juste, ils sont considérés résolus et déterminés, même si leurs actions sont parfois dangereuses. » (Hifumi)

« Une cause juste ? » (Vepar)

« Par exemple, si des preuves apparaissent et mettent en lumière le fait qu’humains et elfes collaborent dans le but de détruire les démons. Dans ce cas, il sera obligé d’agir, ne serait-ce que pour résoudre cette vieille rancune. » (Hifumi)

« Si la barrière tombe, il affirmera qu’il s’agit du résultat de ses efforts, et dira qu’il s’agit du premier pas vers la destruction des humains et des elfes. » expliqua Hifumi.

« Des preuves… » (Vepar)

« Si on retrouve par exemple le cadavre d’un humains dans la ville des démons qui devrait être isolée, cela devrait suffire de preuve, tu ne penses pas ? » (Hifumi)

Vepar comprit tout de suite qu’Hifumi était un parfait candidat dans ce rôle de cadavre.

Puisque les démons, capables de se déguises, retrouvaient leur forme originelle une fois morts, un cadavre d’humain pouvait avoir une efficacité évidente.

Et le candidat au rôle de cadavre ne put s’empêcher de rire.

« Bien, je me demande ce que ce roi intelligent fera ? » (Hifumi)

Le regard d’Hifumi dirigé vers Vepar semblait lui demander, Et toi, que feras-tu à ce moment-là ?

 

Même s’il existait parfois quelques changement et ajustements au sein de l’unité en raison des mariages et autres aléas de la vie, l’unité entièrement constituée de femmes douées en magies et menée par Vepar était constitué des 100 meilleures démones magiciennes.

L’unité orienté vers le combat et menée par Beleth était elle constituée d’hommes, et l’antagonisme inhérent à leurs deux prédispositions opposées existait avant même que Vepar ne soit choisie comme capitaine.

Cependant, en ayant assez de cette organisation étouffante, Vepar avait pris soin de ne pas s’opposer à Beleth et ses subordonnés. Elle argumentait cela comme un désir de sa part de ne pas avoir à s’occuper de choses ennuyeuses.

« Unh~… » (Vepar)

Le bureau où travaillait Vepar était situé près du mur extérieur de la ville. Le lieu de travail de Beleth se trouvait à son exact opposé, le château se tenant entre les deux.

Vepar, chassée après avoir essayé d’avoir une discussion profonde avec Hifumi dans l’auberge qu’elle lui avait conseillée, était tranquillement assise à son plan de travail une fois son rapport au château terminé.

« Moi qui me demandais si vous étiez en train de faire votre travail pour une fois… vous avez en fait abandonné la lecture de ces documents. Quelque chose vous inquiète ? »

La personne qui parlait à Vepar avait approximativement la même stature que cette dernière, mais comparé au corps voluptueux de Vepar, le sien était celui d’une jeune femme élancée et fine. Par-dessus sa tenue une-pièce vert claire, elle portait une cape grise à capuche.

Ses yeux bleu indigo ensommeillés observaient indifféremment Vepar qui était avachie sur son bureau.

 

« Veuillez faire votre travail sérieusement pour une fois. Puisque récemment tous les documents comportent ma signature, il commence à circuler des rumeurs sur un changement de commandant. »

« Bennia, prend ma place si tu le souhaites. Je ne suis pas particulièrement attachée à un titre aussi ennuyeux. » (Vepar)

« Puisque vous avez été recommandée, il vous faut faire quelques efforts, ne serait-ce que pour remercier ceux grâce à qui vous êtes là. » (Bennia)

Rétorqua platement la femme prénommée Bennia.

« …Bennia, que ferais-tu s’il y avait un combat entre plusieurs camarades au sein de cette ville ? » (Vepar)

« De quoi parlez-vous ? Comptez-vous déclencher une rébellion ? » (Bennia)

« Contente-toi de me répondre. » (Vepar)

Bennia remarqua tout de suite l’air sérieux de Vepar. Elle s’éclaircit donc la gorge avant de prendre la parole.

« Même si vous manquez de sincérité Capitaine, je suis certaine que vous prendriez la bonne décision. Si vous décidez de rejoindre l’un des deux camps, moi et les membres de l’unité, nous vous suivrons. » (Bennia)

« …Même si cela veut dire tuer vos propres camarades ? » (Vepar)

« Je pense qu’il y aurait de nombreuses raisons pour. » (Bennia)

« Mais cela reste une question difficile », Bennia fronça les sourcils.

« Dites-moi ce que vous comptez faire. » (Bennia)

« Il y a un humain dans cette ville, mais… Agathion-sama pourrait le sacrifier pour déclencher une guerre. » (Vepar)

Avec un soupir, Vepar expliqua la situation.

En entendant toute l’histoire, Bennia pencha la tête sur le côté.

« C’est étrange. C’est étrange que le roi parle de quelque chose d’aussi vague qu’une possibilité, et non un ordre. » (Bennia)

Les ordres provenaient toujours d’en haut. Même s’il consultait quelqu’un, cela ne pouvait faire changer la décision que sur deux ou trois aspects. Les décisions du roi en elles-mêmes ne changeaient pas. C’était l’impression que tous les soldats démons avaient de leur roi.

Bien sûr, personne ne pensait qu’il avait tort d’agir ainsi.

« Il souhaitait probablement observer ma réaction. Cela ne m’arrive jamais, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir des sueurs froides. » (Vepar)

« Pourquoi… non, ne me dites pas que vous êtes tombée amoureuse de cet humain ? » (Bennia)

« Mm~… Ce n’était pas mon intention, mais je ne peux nier le fait qu’il m’a charmé. Mais ce n’est pas là la raison. » (Vepar)

Après avoir bu le café préparé par Bennia, Vepar laissa échapper un long souffle chaud.

« Cet humain… il s’appelle Hifumi. Mais son attitude n’est pas différente et il s’adresse de la même façon aux démons qu’aux humains. Même si je n’ai pas vraiment pu le constater de mes propres yeux. Mais d’après lui, les démons, elfes, humains et homme-bêtes devraient se battre au péril de leur vie pour améliorer ce monde. Bon sang, c’est totalement fou, non ? » (Vepar)

Tandis que ses mots devenaient de plus en plus rapides, Vepar se mit à rire.

Même Bennia n’arrivait pas à dire s’il cela était dû à la surprise ou à l’anxiété/.

« Ce que vous essayez de dire, c’est que vous pourriez trahir le roi pour un tel fou ? » (Bennia)

« Ce n’est pas que je veux le trahir. Cependant, je pense que tuer cet humain serait une erreur. Même si nous ne pouvons pas éviter un combat avec les elfes, je me demande si nous pourrions nous entendre avec lui et les personnes sous ses ordres, et ce, sans avoir à combattre. » (Vepar)

« La guerre dépend ce ceux qui la veulent, mais la possibilité d’une guerre pour diminuer le nombre de futurs ennemis est juste stupide », Vepar secoua la tête.

« Avez-vous prévenu le roi ? » (Bennia)

« Je ne peux pas lui dire ça. » (Vepar)

Lorsqu’elle avait fait son rapport au roi, l’aide de celui-ci, Phegor, se tenait à ses côtés. Il avait observé avec attention Vepar qui donnait son avis quant à la suggestion du roi.

« Je n’ai pas peur d’être rétrogradée ou même renvoyée. Cependant, si je suis reconnue en tant qu’ennemie du roi par Phegor, alors je ne perdrais pas seulement la vie. » (Vepar)

« Et donc ? » (Bennia)

« Je n’ai probablement pas d’autre choix que de me rapprocher indirectement d’Hifumi. Il semblerait que Beleth le voie comme son ennemi. Je vais essayer de faire de mon mieux par mes propres moyens. Si je peux éviter tout combat inutile, le nombre de morts devrait diminuer. » (Vepar)

Bennia pencha la tête en avant lorsque Vepar se leva de sa chaise et lui expliqua rentrer chez elle.

« N’hésitez pas à compter sur nous sans la moindre retenue. Nous sommes les sujets du roi, mais nous sommes prêts à vous suivre quelque soit votre décision, capitaine. » (Bennia)

« Je vois. Merci. » (Vepar)

Bien sûr, Vepar ne remarqua pas l’expression cachée derrière la capuche de Bennia lorsque celle-ci lui souhaita bonne nuit avant de partir.

Elle ne se doutait pas non plus que Bennia se dirigerait vers le château tout de suite après.

 

Le voyage de Zanga se passa de façon bien plus joyeuse et réussie que prévu. Puuse, Shiku, mais aussi toutes les personnes proches de Zanga ainsi que celles douées en magies et s’occupant habituellement de la maintenance de la barrière avançaient en ligne. Ils venaient de quitter la forêt située près du village elfe. Tous étaient excités en voyant l’horizon et les plaines s’étendant à perte de vue.

« Zanga-sama. »

« Oui ? » (Zanga)

Zanga avançait doucement, aidée de son bâton. Puuse, qui portait de larges sacs, plaça sa main sur le dos de Zanga et s’adressa à elle.

« Je comprend le besoin de quitter la forêt, mais vers où comptez-vous aller ? » (Puuse)

« Ah, maintenant que j’y repense, tu étais occupée avec les préparations lorsque nous en parlions. » (Zanga)

« Désolé. », Zanga expliqua la situation en se rappelant du discours qu’elle avait délivré aux autres villageois.

« Je pense essayer d’aller dans cette ‘ville où homme-bêtes et humains marchent ensemble’ dont cet humain, non, Hifumi, m’a parlé. S’ils sont parvenus à créer une telle ville, ils devraient probablement pouvoir accueillir des elfes, non ? » (Zanga)

Puuse pencha la tête sur le côté en voyant Zanga éclater de rire.

« Est-ce que ce sera aussi facile ? » (Puuse)

« Je vois ce que tu veux dire, mais ne t’inquiète pas, j’ai ce qu’il faut. » (Zanga)

Zanga sortit quelque chose de derrière son manteau.

« …Une lettre ? » (Puuse)

« Il semblerait qu’il s’agisse d’une lettre d’introduction. Apparemment, Hifumi-san aurait changé la structure de la ville. Ce n’est pas une certitude, mais cela devrait nous donner un peu d’espoir, non ? » (Zanga)

« J-Je suppose… oh ? » (Puuse)

Puisque Puuse avait du mal avec Hifumi, elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète en entendant qu’il s’agissait d’une ville qu’il avait lui-même changé.

Tout à coup, Puuse vit quelque chose sur la route devant eux. Rapidement, par quelques signes rapides de la main, elle donna des instructions aux camarades derrière elle.

D’après leurs arrangements faits au préalables, tous s’arrêtèrent d’avancer.

« Qu’y a-t-il ? » (Zanga)

« Il y a quelqu’un devant nous. Environ 3 personnes. » (Puuse)

« Je vais m’en assurer. », laissant les lourds sacs derrière elle, Puuse s’approcha des inconnus.

Une fois arrivée assez près d’eux pour les identifier, deux d’entre eux se levèrent et discutèrent. Le dernier resta assis.

« Vous êtes… des humains !?… Enfin je crois ? Vous êtes différents… »

« D-Des homme-bêtes… » (Puuse)

Voyant les homme-bêtes la regarder en penchant la tête d’un air surpris, Puuse hésita. Mais lorsqu’elle se rendit compte que tous les trois étaient des enfants, elle ne put s’empêcher d’être inquiète pour d’autres raisons.

« Nous sommes des elfes. Vous êtes des homme-tigres et homme-ours, c’est bien ça ? » (Puuse)

« Des elfes, c’est la première fois que j’en vois… » (Olra)

La fille-ours, surprise, était Olra, la fille de Salgu qu’Hifumi avait tué. Cependant, elle ne le savait pas encore.

« Je suis une elfe, Puuse. Nous voyageons. Qu’est-ce que des enfants font ici ? » (Puuse)

« Ah, je m’appelle Malfas. Riedel… ma petite sœur, s’est blessée… » (Malfas)

Puuse se tourna vers l’autre fille-tigre.

La petite fille, assise, avait une large entaille au niveau du genou. N’ayant reçu que le plus simple des traitements, c’est-à-dire un pansement sous la forme d’un tissu enroulé autour du genou et maintenant imbibé de sang, ses yeux étaient emplis de larmes.

« C’est terrible ! Attendez. » (Puuse)

Puuse s’empressa de rejoindre Riedel et s’agenouilla pour se mettre à sa hauteur.

« Bonjour. » (Puuse)

« Bonjour… onee-san, qui es-tu ? » (Riedel)

« Je me présenterais après. Pour l’instant, ne bouge pas. » (Puuse)

Après un rapide chant, le mana se concentra dans les mains de Puuse placées devant la blessure. Une légère chaleur apparut, et l’entaille se referma petit à petit.

« Incroyable… » (Riedel)

Tandis que Riedel s’émerveillait au point d’en oublier sa douleur, la blessure se referma complètement.

« Comme ça, tout ira bien. Mais puisque tu as perdu un peu de sang, reste tranquille un moment. » (Puuse)

« Onee-san, merci ! » (Riedel)

Après Riedel, Malfas et Olra la remercièrent à leur tour.

« Vous trois, vous voyagez ensemble alors que vous êtes de tribus différentes ? » (Puuse)

« Nous voulons sauver le père d’Olra. Il est allé dans une ville humaine, mais il n’est pas encore rentré… » (Malfas)

« Nous étions en plein voyage pour aller le rejoindre. » (Olra)

« Je vois… Ah, ton père est peut-être là où nous nous rendons. » (Puuse)

Puuse se souvint des paroles de Zanga.

« Où est-ce ? »

« Apparemment, c’est une ville où cohabitent paisiblement humains et homme-bêtes. Nous sommes actuellement en route pour nous y rendre. » (Puuse)

« Tout à fait. Alors, souhaitez-vous y aller avec nous ? » (Zanga)

Zanga venait de s’approcher du groupe afin de vérifier la situation, et n’hésita pas à inviter les enfants.

Après une courte discussion entre eux, tous les trois acceptèrent la proposition.

« Honnêtement, nous nous sommes perdus. Nous ne connaissons pas la route. Merci de nous aider. » (Malfas)

Zanga acquiesça.

« Bien sûr, ce n’est pas un problème. Je ne dis pas ça en raison de l’influence d’une certaine personne, mais peu importe que vous soyez elfes ou homme-bêtes. Les enfants doivent être protégés par les adultes. » (Zanga)

Ainsi, les enfants homme-bêtes décidèrent de se diriger vers Swordland aux côtés des elfes.

 

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