Daydream a été écrit, réalisé et monté par Timothée Hochet pour sortir 20 juillet 2015.
Pour découvrir plus de contenu, n’oubliez pas de passer sur la page de la Sélection du Mouton !
Daydream a été écrit, réalisé et monté par Timothée Hochet pour sortir 20 juillet 2015.
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On remixe le tout et on recommence. Les Sept Mercenaires est un remake du film du même nom sorti en 1960 et réalisé par John Sturges, lui-même inspiré du film Les Sept Samouraïs (1954) d’Akira Kurosawa. autant dire que l’on connait par avance le déroulement du récit. Cependant ce film livre quelques surprises en matière de mise en scène, et de jeux d’acteurs. Un divertissement sympathique à l’image des films surfant sur la nouvelle tendance western spaghetti à l’image de Django unchained ou les 8 Salopards. Voici donc les quatre points positifs, et les trois points négatifs que j’ai pu relevé sur ce film.
Le film a le mérite de rassembler un échantillon d’acteurs aux petits oignons toutes générations confondues : Yul Brynner, Steve McQueen, Eli Wallach, Charles Bronson, James Coburn, Robert Vaughn, Horst Buchholz ; autrement dit du lourd. Le réalisateur renouvelle ce film culte avec des acteurs tels que Denzel Washington, Chris Pratt (célèbre pour son rôle dans Les Gardiens de la Galaxie), Ethan Hawke, Vincent D’Onofrio, Byung-Hun Lee, Manuel Garcia-Rulfo, Martin Sensmeier, Haley Bennett, et Peter Sarsgaard dans le rôle de l’ignoble Bartholemew Bogue. Chacun endosse correctement son personnage et participe au caractère dynamique, et fun du film !
Les Sept Mercenaires est un produit immédiatement attachant en nous offrant un joli spectacle tout au long de ses deux heure, tout aussi bien pyrotechnique qu’avec ses scènes d’actions, peu avares en munitions et en victimes, avec presque aucun temps mort. Moins contemplatif que le film de Sturges, ce film nous offre des belles scènes où on prend plaisir à suivre nos personnages dans cette quête de l’impossible à l’humour potache, viril à la sauce western spaghetti. Ici, tout le monde n’est pas net, à quelque chose à se reprocher. L’individualisme est prépondérant et même doté d’honneur, les « bons » n’hésitant pas à se transformer en « brutes » si la situation leur échappe bien qu’ils endossent un certain héroïsme à la fin.
Le genre musical reste tout à fait les codes du western. Sifflements, guitare, cymbale et trompettes… on se replonge avec plaisir dans ces sonorités rendant hommage aux plus grands du genre. Bien que les morceaux ne soient pas novateurs, on réécoute avec délice sur le générique de fin le thème de 1960 composé par Bernstein pour la version de Sturges sur un fond de clip très moderne !
Voici le thème d’origine toujours aussi jouissif !
C’est un véritable western, avec ses codes, ses clichés, fait à l’ancienne avec un profond respect pour les fans du genre. On ne se plaint pas d’être envahis de Western car ça fait toujours son petit effet de voir de magnifiques paysages américains, des courses poursuites à cheval improbables, des duels au pistolet plein de suspense… on en redemande encore !
Un bon western repose en parti sur un bon méchant…qui inspire chez la spectateur la peur qu’un de ses héros n’échappe pas à la future tuerie que se prépare…pourtant ce film échoue ici. Le méchant n’apporte aucun intérêt réel à l’histoire de même dans les scènes finales il ne brille ni par son charisme ni par ses motivations ( juste je veux avoir tous les villages du coin MOUAHAHAHAHA car je suis méchant…). De plus, aucun criminel ou tueur sans merci ne viendra troubler l’unité de notre groupe de héros, ce qui est un peu dommage, d’autant plus que les caractères et les passés (sauf celui du personnage de Denzel) sont très peu développés durant le film.
Nous retrouvons pas mal de longueurs durant ce film : des dialogues bavards mais rarement percutants (c’est souvent Chris Pratt qui récupère les meilleures répliques) parachèvent un spectacle parfois plaisant, mais souvent paresseux. Cependant, la scène de l’attaque du village parvient à rehausser suffisamment l’intérêt du spectateur, à grands renforts d’explosions en tous genres et de combats de nos héros face aux différents hommes de main du méchant.
Il manque dans cette version, un peu d’émotion et de profondeur, ne faisant pas dans la finesse et ne développant jamais les personnages plus que nécessaire. On se retrouve ainsi devant une équipe de mercenaires acceptant de collaborer sans réelle hésitation, et ne suscitant que peu de réactions de la part du village qu’ils sont censés protéger. Certains héros sont pas assez mis en avant au détriment des grandes stars de l’affiche comme Chris Patt ou Ethan Hawke…pourtant chaque personnage aurait mérité un peu plus de relief !
Les Sept Mercenaires s’avère être un bon divertissement, remplissant correctement son rôle de film d’action sans prise de tête. Il est toujours intéressant de voir que certains remakes peuvent faire l’objet d’une bonne reprises par des réalisateurs soucieux de satisfaire les fans du genre et rendant hommage au film d’origine en apportant une touche de modernité oxygénante. N’hésitez pas donc à le regarder pour vous découvrir ou redécouvrir le genre Western.
Ce film est disponible sur Amazon sous format Blu-ray ou version SteelBook limité et si vous voulez voir le film d’origine le voici également !
Merci à Sony Pictures de nous avoir prêter le film pour la réalisation de cette critique 🙂
Kazé – Sorti le 11 Janvier 2017 en Bluray/DVD, dès 9,49€
Réalisé par Makoto Shinkai
Suite au succès mondial que connait actuellement son dernier film Your Name, Makoto Shinkai commence à se construire une solide réputation chez les fans et néophytes de l’animation japonaise aux côtés des plus grands tels que Miyazaki. Pourtant, ce réalisateur a pu nous montrer l’étendu de son talent bien avant cette ascension fulgurante avec pas moins de 4 long-métrages à son actif depuis 2004. Nous souhaitons aujourd’hui parler de son tout premier film à l’occasion de sa réédition physique en France : La Tour au-delà des Nuages. Le génie Shinkai y dépose alors sa marque de fabrique au travers une maîtrise des lumières, son goût pour les récits emberlificotés, les voyages dans le temps, et les premiers émois adolescents.
Voici donc quatre points positifs et deux points négatifs sur ce bijou d’animation.
C‘est sans doute cette lumière qui inonde tout le film qui définie le style Shinkai puisque ces rayons solaires en frappant les lieux et personnages leur confèrent une dimension onirique et mélancolique reflétant les sentiments émanent de chacun de nos héros. Des sensations accentuées dont le rythme langoureux se confond autour d’un thème majeur : la promesse. Promesse d’une évasion, d’une aventure, mais la promesse d’un amour platonique impossible à oublier bien que difficile à concrétiser. Bien que certains scènes ressemblent à des esquisses de Your Name ( comme la scène des retrouvailles entre nos deux héros sous un fond de soleil couchant), le film a une réel identité esthétique propre à lui au travers des scènes d’avions, et le ciel sublimé par l’immense tour blanche (porteuse de nombreuses promesses pour les différents protagonistes).
Le réalisateur prend son temps pour dresser les portraits de ses personnages, riches et très humains, à tel point qu’on en oublie rapidement qu’il s’agit de figures animées. Chaque spectateur pourra s’identifier aisément à l’un des trois personnages principaux tant qu’il incarne chacun des valeurs fortes. L’amitié qui les relie est magnifiée par une mise en scène pleine de symboles qui met en valeur chacun des protagonistes: paysages nocturnes associés aux bâtiments militaires à l’image du
Evoluant dans des mondes opposés (le rêve pour Sayuri, la réalité pour Hiroki) la tour agira comme une sorte de passerelle mentale (ce n’est jamais clairement explicité mais c’est une interprétation possible). Mais n’est ce pas non plus une opposition du monde de l’enfance naïf, plein de promesses face à celui de l’adulte oppressant et incertain ? Le film raconte la période adolescente avec une subtilité sans pareil : c’est le préte
Si c’est la romance adolescence qui fascine le plus Shinkai, il n’en oublie pas de livrer une vraie histoire forte en message tant sur le fond. Le principe même d’un Japon Uchronique est tout simple fort en potentialité scénaristique. Avec un brin de naïveté, il place délicatement ses héros dans un contexte de guerre imminente, avec certes l’illusion d’un Japon réunifié, et d’une arme à travers l’immense tour séparant les deux territoires. De plus, l’ajout du thème des mondes parallèles accentue le côté fantastique dont le spectateur ne manquera d’interpréter les multiples symboles selon sa vision de l’histoire. La mort et la fin de l’humanité planent autant sur le film que cette quête pour réaliser une promesse et pour nos deux héros vivre leur amour au grand j
Les conditions de construction de la tour, son fonctionnement, son but ne nous seront jamais dévoilés. Tout au plus apprendrons-nous qu’elle semble être le pivot de mondes alternatifs qu’elle superpose à la réalité. De même, le point de vue de l’Union ( île ayant construit la tour) ne sera jamais mis en avant alors que leur peuple semble susciter fascination et rejet. Et d’ailleurs pourquoi se dénommer l’Union ? Et si le but recherché était une unification totale du Japon jusque dans la structure même de réalités alternatives ? Des interrogations laissées à l’appréciation de chaque spectateur ( ce qui n’est pas non plus désagréable !). De même, le fait que l’histoire se situe sur plusieurs périodes de la vie le rythme de nous permet pas de s’attarder sur la période « jeune adulte » de nos héros. Les retrouvailles ainsi que les décisions dans la dernière partie du film se succèdent trop rapidement et nous fait perdre inconsciemment le fil de l’intrigue. Le concept du voyage dans le temps est également trop peu exploité pour qu’on y adhère totalement ce qui est fort dommage sachant qu’une bonne partie du film repose sur cette dualité entre rêve et réalité.
Le fait que l’histoire ne se focalise que sur nos trois héros laisse un goût inachevé tant que les personnages secondaires ne sont pas utilisées au bon moment malgré le background psychologique intéressant qu’ils réussissent à montrer. C’est le cas de Okabe, sorte de père spirituel pour nos deux héros Hiroki et Takuya qui semble endosser un rôle d’agent double à travers ses activités de terroriste pour l’union et patron d’une usine d’armements au service de la région japonaise alliée des états-unis.
Ce film fut une belle surprise ! J’ai passé un agréable moment et j’ai pu redécouvrir le travail de ce réalisateur encore méconnu mais semble nous réserver de belles surprises à l’avenir. Bien que le scénario du film possède quelques défauts par sa conclusion vite avancée et le développement maladroit de ses personnages secondaires, La Tour au-delà des Nuages porte en lui de belles qualités esthétiques, des personnages attachants et une furieuse envie d’évasion, de savourer la vie à pleine dents ! Les plus attentifs souriront à la vue de certains scènes qui vous ferons penser à Your Name… mais détrompez-vous cette histoire sera vous transporter au-delà de votre canapé !
Ce film est donc disponible sous format Bluray édition collector (comportant un livret explicatif avec des bonus expliquant la création du long-métrage avec les interview du staff) et DVD !
Merci beaucoup à Kazé de nous avoir envoyer ce film pour la présentation de cette critique 🙂